Pour les Pme de la banlieue qui ne comptent que sur les recettes journalières pour vivre, chaque jour de coupure est un énorme manque à gagner qui se répercute sur le panier de la ménagère. Assis avec ses quatre apprentis, à côté de ses moulins à l’arrêt, Baba Khouma semble absorbé par la lecture du coran. A l’intérieur de cet atelier, à Thiaroye, règne, chose inhabituelle, la calme plat.
En temps normal, il faut élever la voix pour se faire entendre dans la clameur des machines à moudre. Mais, aujourd’hui, le courant n’est pas au rendez-vous. « On n’a même pas les mots pour qualifier cette situation », réagit Baba Khouma dans un sourire qui cache tant bien que mal son amertume. Il précise que c’est un énorme manque à gagner que la coupure lui cause, mais s’abstient d’en préciser le montant. Une situation qu’il partage avec le sieur Diop, gérant d’un cyber café établi sur la route de Tally Diallo. Lui est tellement meurtri de la situation qu’il a même fini par trouver une solution. « Comme je ne peux plus glisser un franc dans ma caisse, autant fermer le cyber et aller chercher de l’argent ailleurs », fulmina-t-il. En effet, propriétaire et gérant de ce cyber très fréquenté en temps normal, Diop s’y est retrouvé seul ces deux derniers jours.
« Bien sûr que cela m’ennuie, mais comme tous les autres consommateurs, je suis impuissant », lance-t-il. Une impuissance qui explique alors sa colère contre les responsables de la Société nationale d’électricité. Des femmes ménagères exerçant un business dans la vente d’eau fraîche et de rafraîchissants ne semblent pas être mieux loties. Outrées, elles aussi, par les coupures, elles ne se gênent pas à exprimer leur ras-le-bol. « Trop, c’est trop et le problème est que tu ne sais même pas où est la cause principale ? » réagit Awa Diouf. Une réaction totalement en phase avec celle de Rokhaya Dieng. Cette dernière ne supporte pas la chaleur.
Si bien que son ventilateur n’arrête pas de tourner en période de canicule. « Ma chambre se transforme en fournaise quand il fait chaud ; hors de question pour moi d’y rester sans le ventilateur, c’est la raison pour laquelle je souffre le martyre à chaque fois que survient une pénurie d’électricité », déclare-t-elle. Elle termine sur un ton ironique : « la dure conjoncture économique suffit largement comme problème, on ne sait vraiment pas où donner de la tête ».
De la même manière, Aliou Bâ, un couturier ayant pignon sur rue à Tally Diallo, assène ses quatre vérités : « la Senelec devrait au moins nous informer à temps de l’ampleur de cette situation, car au lieu d’attendre toute une journée le courant qui ne viendra jamais, autant aller vaquer à d’autres occupations ».
Source: Le Soleil
En temps normal, il faut élever la voix pour se faire entendre dans la clameur des machines à moudre. Mais, aujourd’hui, le courant n’est pas au rendez-vous. « On n’a même pas les mots pour qualifier cette situation », réagit Baba Khouma dans un sourire qui cache tant bien que mal son amertume. Il précise que c’est un énorme manque à gagner que la coupure lui cause, mais s’abstient d’en préciser le montant. Une situation qu’il partage avec le sieur Diop, gérant d’un cyber café établi sur la route de Tally Diallo. Lui est tellement meurtri de la situation qu’il a même fini par trouver une solution. « Comme je ne peux plus glisser un franc dans ma caisse, autant fermer le cyber et aller chercher de l’argent ailleurs », fulmina-t-il. En effet, propriétaire et gérant de ce cyber très fréquenté en temps normal, Diop s’y est retrouvé seul ces deux derniers jours.
« Bien sûr que cela m’ennuie, mais comme tous les autres consommateurs, je suis impuissant », lance-t-il. Une impuissance qui explique alors sa colère contre les responsables de la Société nationale d’électricité. Des femmes ménagères exerçant un business dans la vente d’eau fraîche et de rafraîchissants ne semblent pas être mieux loties. Outrées, elles aussi, par les coupures, elles ne se gênent pas à exprimer leur ras-le-bol. « Trop, c’est trop et le problème est que tu ne sais même pas où est la cause principale ? » réagit Awa Diouf. Une réaction totalement en phase avec celle de Rokhaya Dieng. Cette dernière ne supporte pas la chaleur.
Si bien que son ventilateur n’arrête pas de tourner en période de canicule. « Ma chambre se transforme en fournaise quand il fait chaud ; hors de question pour moi d’y rester sans le ventilateur, c’est la raison pour laquelle je souffre le martyre à chaque fois que survient une pénurie d’électricité », déclare-t-elle. Elle termine sur un ton ironique : « la dure conjoncture économique suffit largement comme problème, on ne sait vraiment pas où donner de la tête ».
De la même manière, Aliou Bâ, un couturier ayant pignon sur rue à Tally Diallo, assène ses quatre vérités : « la Senelec devrait au moins nous informer à temps de l’ampleur de cette situation, car au lieu d’attendre toute une journée le courant qui ne viendra jamais, autant aller vaquer à d’autres occupations ».
Source: Le Soleil