Jeudi matin, des soldats ont saisi Carlos Gomes Junior, le Premier ministre de Guinée-Bissau au siège du gouvernement pour le conduire dans une caserne, avant de le ramener à son bureau puis à sa résidence privée.
Des centaines de manifestants se sont alors mobilisés dans le centre de Bissau pour demander sa libération. Les militaires de Guinée-Bissau ont ordonné que les manifestants en sa faveur quittent les rues de la capitale Bissau.
Le chef d'état-major adjoint de l'armée, propulsé nouveau chef de l'armée, le général Antonio Indjai, a affirmé jeudi qu'il voulait "juger" le Premier ministre. Et menacé devant la presse de le "tuer" si les "attroupements" ne cessaient pas.
Il était accompagné par l'ex-chef de la Marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchute, accusé de tentative de coup d'Etat en août 2008. Réfugié dans les locaux de l'ONU à Bissau depuis le 28 décembre 2009, il en est sorti jeudi en fin de matinée après avoir signé un document assurant qu'il le faisait de son plein gré.
Les mutins ont également arrêté le chef d'état-major, le général José Zamora Induta, et une "quarantaine d'officiers", selon des sources militaires.
"Apparemment, l'armée a pris le pouvoir"
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a dénoncé jeudi un "coup d'Etat" perpétré en Guinée-Bissau par l'armée, en faisant part de son inquiétude pour les personnes arrêtées dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest.
"Ce n'est pas une bonne nouvelle, il y a eu un coup d'Etat - supplémentaire si je peux me permettre", a déclaré à quelques journalistes le ministre, à l'issue d'un entretien à Paris avec le général Sékouba Konaté, dirigeant par intérim de la Guinée voisine.
"Nous sommes un peu inquiets de ce qui s'y passe.
Source: Lexpresse.fr via Yahoo
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