La rencontre a eu lieu dans un campement provisoire, monté pour l'occasion dans la jungle du sud du pays, à plus de cinq heures de route, en auto et en pirogue, du dernier village de la "civilisation". Le commandant Raúl Reyes, qui a "près de 60 ans", appartient depuis trente ans aux FARC, créées il y a quarante-trois ans. Il est le numéro deux de l'organisation dirigée par le mythique Manuel Marulanda, dit "Tirofijo" [tir dans le mille].
Pourquoi est-il si difficile de parvenir à un accord humanitaire pour libérer des otages dont certains sont déjà prisonniers depuis dix ans ?
RAÚL REYES Eh bien, parce que ce gouvernement [dirigé par Alvaro Uribe (droite), élu en 2002 et réélu en 2006] n'a pas la moindre intention de le faire. Les FARC insistent depuis plus de cinq ans pour arriver à cet accord, qui permettrait d'échanger une cinquantaine d'otages contre 400 guérilleros prisonniers. Rappelons que, lors des dialogues de paix avec le gouvernement d'Andrés Pastrana [conservateur, 1998-2002], nous avons libéré unilatéralement plus de 300 soldats et policiers, moyennant quoi nous n'avons obtenu la libération que de 14 guérilleros malades. Nous avons gardé les autres otages pour rechercher un accord humanitaire.
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Pourquoi est-il si difficile de parvenir à un accord humanitaire pour libérer des otages dont certains sont déjà prisonniers depuis dix ans ?
RAÚL REYES Eh bien, parce que ce gouvernement [dirigé par Alvaro Uribe (droite), élu en 2002 et réélu en 2006] n'a pas la moindre intention de le faire. Les FARC insistent depuis plus de cinq ans pour arriver à cet accord, qui permettrait d'échanger une cinquantaine d'otages contre 400 guérilleros prisonniers. Rappelons que, lors des dialogues de paix avec le gouvernement d'Andrés Pastrana [conservateur, 1998-2002], nous avons libéré unilatéralement plus de 300 soldats et policiers, moyennant quoi nous n'avons obtenu la libération que de 14 guérilleros malades. Nous avons gardé les autres otages pour rechercher un accord humanitaire.
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