Célébrations 2014 du D Day : petit diner entre ennemis

François Hollande est courageux. Si l’on veut ne lui accorder que cette qualité, c’est bien celle-là : le courage. Ses petits papiers s’arrangent: il est assuré que la réforme territoriale sera votée, il a taillé à Ségolène une super région qui inclut la Corrèze, la Banque centrale Européenne annonce aujourd’hui la baisse de taux de refinancement à son plus bas historique, accorde aux banques un prêt de 400 milliards d’euros à condition qu’elle prête aux ménages et aux entreprises (des conditions comme celles du Pacte de responsabilité). La bourse de Paris clôture à un haut historique. Ce 5 juin signe l’inversion de la cote du Président. Pour couronner le tout, 19 chefs d’état et de gouvernement assisteront, demain, aux célébrations du 6 juin. Oui, François Hollande est courageux : il a traversé bien des tourments.
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Mais tous les écueils ne sont pas derrière lui : ce soir, il dînait avec le Président des Etats-Unis et avec le président de la Fédération de Russie. Naturellement, Obama et Poutine ne peuvent pas se rencontrer dans les circonstances internationales actuelles. François Hollande est donc le chef d’Etat qui aura dîné deux fois le même jour avec deux chefs d’Etat différents. Ce dîner historique viendra-t-il s’ajouter aux lauriers qu’il ramasse depuis le début de la semaine? On ne le sait pas encore.
Une question demeure. A qui François Hollande dira-t-il « Vous savez, je dîne avec lui, c’est uniquement protocolaire… » Les gens sérieux répondront qu'il ne dira pas cela. En sont-ils bien sûrs?