Sevalrajah Pathmanathan, responsable pendant des décennies des réseaux de contrebande d'armes et de tunnels souterrains des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), faisait l'objet de deux mandats émis par Interpol.
Il représente le visage public des rescapés des LTTE après leur défaite en mai dernier au terme d'une insurrection armée de vingt-cinq ans. Le chef historique du mouvement, Vellupillai Prabhakaran, a été tué le 18 mai durant la sanglante bataille finale livrée sur la côte nord-est de l'île.
"Il est en détention à Colombo et fait l'objet d'un interrogatoire", a déclaré le général Uday Nanayakkara, porte-parole de l'armée sri-lankaise, qui a refusé d'indiquer où le dirigeant tamoul avait été arrêté.
Jeudi en fin de soirée, Nanayakkara avait déclaré que Pathmanathan, dit "KP", avait été intercepté en Thaïlande.
Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva, lui, a dit avoir été informé que Pathmanathan avait été arrêté mais pas en territoire thaïlandais.
Selon un communiqué des LTTE diffusé par courriel, KP aurait été capturé mercredi par des agents de renseignements malaisiens - mais les autorités de Malaisie ont également démenti cette allégation.
Vendredi, des responsables sri-lankais ont dit que des impératifs diplomatiques les empêchaient de préciser où avait été interpellé Pathmanathan.
"C'est une question sensible et le gouvernement tient à respecter les desiderata de toutes les parties concernées", a dit à Reuters un responsable qui a requis l'anonymat.
Selon plusieurs militaires sri-lankais, des équipes avaient été envoyées en Malaisie, en Thaïlande, à Singapour et en Indonésie pour cerner et tuer Pathmanathan, et non pour l'arrêter. "Nous ne voulions pas le ramener ici mais les circonstances ne nous ont pas permis de le faire", a précisé l'une de ces sources.
Les autorités thaïlandaises avaient arrêté Pathmanathan en 2007 et s'étaient déclarées prêtes à le transférer au Sri Lanka sous réserve que leur rôle ne soit pas divulgué.
Mais l'homme s'était échappé après que le Sri Lanka eut signalé sa présence en Thaïlande et, selon des diplomates, Bangkok a nié qu'il ait jamais été en détention sur son territoire. Cette année, les dirigeants sri-lankais ont appris avec fureur qu'un diplomate européen avait rencontré KP à Kuala Lumpur.
Colombo a intensifié ses efforts pour cerner Pathmanathan depuis qu'il a endossé le rôle de nouveau chef des LTTE à la mort de Vellupillai Prabhakaran. Après des démêlés avec d'autres représentants des LTTE à l'étranger, qui portaient apparemment sur des centaines de millions de dollars d'avoirs cachés, Pathmanathan s'est imposé comme le nouveau leader du mouvement.
Depuis la fin des hostilités, il s'est engagé à créer un "gouvernement en exil" pour soutenir la cause du séparatisme tamoul par des moyens non violents et démocratiques.
Au plus fort de l'insurrection armée, KP dirigeait une flotte de cargos pour la contrebande, négociait des achats d'armes dans des bazars d'Erythrée, en Afghanistan ou en Ukraine, et procédait à des appels de fonds ou à des extorsions pures et simples auprès de Tamouls expatriés.
Pathmanathan, que l'on a longtemps dit réfugié en Birmanie, en Malaisie ou en Thaïlande, disposait de dizaines de passeports et de fonds largement suffisants pour se mettre à l'abri des ennuis. Selon des spécialistes de la sécurité, les LTTE engrangeaient de 200 à 300 millions de dollars par an.
Les activités de KP ont cependant été limitées par le fait que les LTTE étaient inscrits sur des listes de mouvements terroristes aux Etats-Unis, en Europe et au Canada.
La traque qui a abouti à sa capture avait commencé avec le téléphone mobile de son prédécesseur, Vellupillai Prabhakaran.
Les renseignements sri-lankais ont en effet utilisé ce téléphone satellitaire, trouvé sur la dépouille de Prabhakaran le 18 mai, pour suivre la piste d'un homme qui les tenait en échec depuis près de trois décennies. Selon des sources militaires, KP changeait sans cesse de lieu de résidence et de numéro de téléphone.
Source: Reuters via Yahoo News
Il représente le visage public des rescapés des LTTE après leur défaite en mai dernier au terme d'une insurrection armée de vingt-cinq ans. Le chef historique du mouvement, Vellupillai Prabhakaran, a été tué le 18 mai durant la sanglante bataille finale livrée sur la côte nord-est de l'île.
"Il est en détention à Colombo et fait l'objet d'un interrogatoire", a déclaré le général Uday Nanayakkara, porte-parole de l'armée sri-lankaise, qui a refusé d'indiquer où le dirigeant tamoul avait été arrêté.
Jeudi en fin de soirée, Nanayakkara avait déclaré que Pathmanathan, dit "KP", avait été intercepté en Thaïlande.
Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva, lui, a dit avoir été informé que Pathmanathan avait été arrêté mais pas en territoire thaïlandais.
Selon un communiqué des LTTE diffusé par courriel, KP aurait été capturé mercredi par des agents de renseignements malaisiens - mais les autorités de Malaisie ont également démenti cette allégation.
Vendredi, des responsables sri-lankais ont dit que des impératifs diplomatiques les empêchaient de préciser où avait été interpellé Pathmanathan.
"C'est une question sensible et le gouvernement tient à respecter les desiderata de toutes les parties concernées", a dit à Reuters un responsable qui a requis l'anonymat.
Selon plusieurs militaires sri-lankais, des équipes avaient été envoyées en Malaisie, en Thaïlande, à Singapour et en Indonésie pour cerner et tuer Pathmanathan, et non pour l'arrêter. "Nous ne voulions pas le ramener ici mais les circonstances ne nous ont pas permis de le faire", a précisé l'une de ces sources.
Les autorités thaïlandaises avaient arrêté Pathmanathan en 2007 et s'étaient déclarées prêtes à le transférer au Sri Lanka sous réserve que leur rôle ne soit pas divulgué.
Mais l'homme s'était échappé après que le Sri Lanka eut signalé sa présence en Thaïlande et, selon des diplomates, Bangkok a nié qu'il ait jamais été en détention sur son territoire. Cette année, les dirigeants sri-lankais ont appris avec fureur qu'un diplomate européen avait rencontré KP à Kuala Lumpur.
Colombo a intensifié ses efforts pour cerner Pathmanathan depuis qu'il a endossé le rôle de nouveau chef des LTTE à la mort de Vellupillai Prabhakaran. Après des démêlés avec d'autres représentants des LTTE à l'étranger, qui portaient apparemment sur des centaines de millions de dollars d'avoirs cachés, Pathmanathan s'est imposé comme le nouveau leader du mouvement.
Depuis la fin des hostilités, il s'est engagé à créer un "gouvernement en exil" pour soutenir la cause du séparatisme tamoul par des moyens non violents et démocratiques.
Au plus fort de l'insurrection armée, KP dirigeait une flotte de cargos pour la contrebande, négociait des achats d'armes dans des bazars d'Erythrée, en Afghanistan ou en Ukraine, et procédait à des appels de fonds ou à des extorsions pures et simples auprès de Tamouls expatriés.
Pathmanathan, que l'on a longtemps dit réfugié en Birmanie, en Malaisie ou en Thaïlande, disposait de dizaines de passeports et de fonds largement suffisants pour se mettre à l'abri des ennuis. Selon des spécialistes de la sécurité, les LTTE engrangeaient de 200 à 300 millions de dollars par an.
Les activités de KP ont cependant été limitées par le fait que les LTTE étaient inscrits sur des listes de mouvements terroristes aux Etats-Unis, en Europe et au Canada.
La traque qui a abouti à sa capture avait commencé avec le téléphone mobile de son prédécesseur, Vellupillai Prabhakaran.
Les renseignements sri-lankais ont en effet utilisé ce téléphone satellitaire, trouvé sur la dépouille de Prabhakaran le 18 mai, pour suivre la piste d'un homme qui les tenait en échec depuis près de trois décennies. Selon des sources militaires, KP changeait sans cesse de lieu de résidence et de numéro de téléphone.
Source: Reuters via Yahoo News
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