Les cancers des enfants ou des adolescents sont considérés comme des pathologies aiguës, alors que chez les adultes, et particulièrement les personnes âgées, on parle plutôt de pathologies chroniques. Chez ces derniers, c’est en effet souvent une accumulation de mutations peu graves qui conduit à un dysfonctionnement progressif du système, jusqu’à l’apparition d’un cancer. « Chez les jeunes, la donne est différente. Il suffit souvent d’une, à la limite deux, mutations très graves pour déclencher d’emblée un déséquilibre rapide et, dans la foulée, le cancer », explique Éric Solary (unité 1009 Inserm/IGR – Université Paris-Sud 11)
L’étude EUROCARE-5, qui a analysé les cas de 59 579 enfants, issus de 29 pays européens, chez qui un cancer avait été diagnostiqué entre 1978 et 2007, a ainsi montré que la survie à cinq ans, tous cancers confondus, était passée de 76,1 % pour la période 1999-2001 à 79,1 % pour 2005-2007. « Dans les années 1970, le taux de survie à cinq ans n’était que de 30 % », rappelle Natalie Hoog Labouret [responsable de la mission Médicaments de l’Institut national du cancer (INCa)]. En France aussi, les chiffres sont porteurs d’espoirs : sur la période 2000-2008, la survie des enfants atteints de cancer est estimée à 92 % à un an et à 82 % à cinq ans. Dans cette tranche d’âge, les rétinoblastomes, des tumeurs malignes de l’oeil, sont même associés à une probabilité de survie à cinq ans de 99 %. Quid des adolescents ? Entre 1988 et 1997, leur survie était de 81 % à deux ans et 74,5 % à cinq ans. Aujourd’hui, après le diagnostic d’un cancer, elle est estimée en général à 94,5 % à un an et à 81,8 % à cinq ans, rejoignant les pronostics des enfants. En France, le cancer a entraîné le décès de 287 enfants en 2010 et de 117 adolescents en 2009.
En 2001, deux grandes études se sont penchées sur la mortalité des personnes ayant eu un cancer lorsqu’elles étaient enfants ou adolescentes. Centrés sur des données américaines et canadiennes pour la première, et des pays nordiques pour la seconde, les résultats indiquent que 5 ans après le diagnostic, les anciens malades présentent une surmortalité de moins 1 % par an par rapport à la population générale. Mais avec le temps, ce taux augmente : l’excès de mortalité cumulé est de 10 %, 15 ans après le diagnostic, et de 14 %, 25 ans après.
85% des cancers des enfants ne se retrouvent pas chez l'adulte. « Dès la fin des années 1940, Odile Schweisguth, médecin, a créé le premier service spécialisé en Europe, à Gustave-Roussy, à Villejuif », raconte Natalie Hoog Labouret. Un des objectifs de cette structure était, afin de mieux guérir les jeunes patients, de commencer par identifier et classer les différents types de cancers infantiles . Plus de 70 ans après ces débuts portés par la pionnière de l’oncologie pédiatrique, la recherche a bien avancé. Aujourd’hui, les scientifiques ont identifié quelque 60 types de cancers différents et se concentrent sur l’identification de leurs origines pour, in fine, mettre au point les traitements les plus adaptés.
Source : Inserm
L’étude EUROCARE-5, qui a analysé les cas de 59 579 enfants, issus de 29 pays européens, chez qui un cancer avait été diagnostiqué entre 1978 et 2007, a ainsi montré que la survie à cinq ans, tous cancers confondus, était passée de 76,1 % pour la période 1999-2001 à 79,1 % pour 2005-2007. « Dans les années 1970, le taux de survie à cinq ans n’était que de 30 % », rappelle Natalie Hoog Labouret [responsable de la mission Médicaments de l’Institut national du cancer (INCa)]. En France aussi, les chiffres sont porteurs d’espoirs : sur la période 2000-2008, la survie des enfants atteints de cancer est estimée à 92 % à un an et à 82 % à cinq ans. Dans cette tranche d’âge, les rétinoblastomes, des tumeurs malignes de l’oeil, sont même associés à une probabilité de survie à cinq ans de 99 %. Quid des adolescents ? Entre 1988 et 1997, leur survie était de 81 % à deux ans et 74,5 % à cinq ans. Aujourd’hui, après le diagnostic d’un cancer, elle est estimée en général à 94,5 % à un an et à 81,8 % à cinq ans, rejoignant les pronostics des enfants. En France, le cancer a entraîné le décès de 287 enfants en 2010 et de 117 adolescents en 2009.
En 2001, deux grandes études se sont penchées sur la mortalité des personnes ayant eu un cancer lorsqu’elles étaient enfants ou adolescentes. Centrés sur des données américaines et canadiennes pour la première, et des pays nordiques pour la seconde, les résultats indiquent que 5 ans après le diagnostic, les anciens malades présentent une surmortalité de moins 1 % par an par rapport à la population générale. Mais avec le temps, ce taux augmente : l’excès de mortalité cumulé est de 10 %, 15 ans après le diagnostic, et de 14 %, 25 ans après.
85% des cancers des enfants ne se retrouvent pas chez l'adulte. « Dès la fin des années 1940, Odile Schweisguth, médecin, a créé le premier service spécialisé en Europe, à Gustave-Roussy, à Villejuif », raconte Natalie Hoog Labouret. Un des objectifs de cette structure était, afin de mieux guérir les jeunes patients, de commencer par identifier et classer les différents types de cancers infantiles . Plus de 70 ans après ces débuts portés par la pionnière de l’oncologie pédiatrique, la recherche a bien avancé. Aujourd’hui, les scientifiques ont identifié quelque 60 types de cancers différents et se concentrent sur l’identification de leurs origines pour, in fine, mettre au point les traitements les plus adaptés.
Source : Inserm