Le nom de l'ancien président du Kampuchéa démocratique circulait depuis des mois comme faisant partie d'une liste de cinq suspects en passe d'être jugés par le tribunal spécial parrainé par l'ONU et qui enquête depuis 2006 sur les atrocités commises sous les Khmers rouges. Quatre cadres de l'ancien régime ultracommuniste - «Douch», Nuon Chea, Ieng Sary et Ieng Thirith - ont déjà été arrêtés et inculpés pour «crimes contre l'humanité».
Khieu Samphan avait vécu librement jusqu'à la semaine dernière dans la région de Païlin, ancien bastion des Khmers rouges situé dans le nord-ouest du Cambodge. Quelque deux millions de personnes auraient trouvé la mort sous le régime des Khmers rouges qui, au nom d'une idéologie mêlant maoïsme et nationalisme, a fait régner la terreur il y a trois décennies au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, imposant le travail forcé et éliminant systématiquement tout opposant. Le numéro un, Pol Pot, est décédé en 1998 sans avoir été jugé.
Défendu par Vergès
Dès juillet dernier, alors que les informations se multipliaient sur la probable inculpation de Khieu Samphan, celui-ci avait indiqué que Me Vergès - qu'il connaît de longue date - le représenterait comme avocat étranger.
Khieu Samphan, qui a étudié en France, et Jacques Vergès s'étaient connus dans les années 1950 à Paris où ils fréquentaient tous deux les cercles marxisants du mouvement anticolonialiste. Khieu Samphan soutient qu'il n'a joué aucun rôle dans les atrocités des années 1970 au Cambodge. Dans un livre paru en 2004, cet intellectuel a demandé à ses compatriotes qui ont perdu des êtres chers de «bien vouloir pardonner» sa «naïveté».
Un «naïf» chef de l'Etat qui ignorait ce qui se passait...
Se présentant comme un intellectuel patriote, tenu à l'écart du «noyau dirigeant» ultrasecret des Khmers rouges, Khieu Samphan a toujours souligné son «ignorance de ce qui se passait réellement dans le pays» à l'époque du Kampuchéa démocratique, dont il était pourtant le président. Dans un livre paru en 2004, il a demandé à ses compatriotes qui ont perdu des êtres chers de «bien vouloir pardonner» sa «naïveté».
Dans les années 1980, alors que les Khmers rouges étaient redevenus rebelles, Khieu Samphan avait continué à incarner le mouvement. Il a occupé les postes de premier ministre du gouvernement communiste en exil et de président du parti, et a cherché à projeter une image de «modéré» alors que le monde prenait conscience de l'ampleur des atrocités commises sous les Khmers rouges.
Khieu Samphan avait vécu librement jusqu'à la semaine dernière dans la région de Païlin, ancien bastion des Khmers rouges situé dans le nord-ouest du Cambodge. Quelque deux millions de personnes auraient trouvé la mort sous le régime des Khmers rouges qui, au nom d'une idéologie mêlant maoïsme et nationalisme, a fait régner la terreur il y a trois décennies au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, imposant le travail forcé et éliminant systématiquement tout opposant. Le numéro un, Pol Pot, est décédé en 1998 sans avoir été jugé.
Défendu par Vergès
Dès juillet dernier, alors que les informations se multipliaient sur la probable inculpation de Khieu Samphan, celui-ci avait indiqué que Me Vergès - qu'il connaît de longue date - le représenterait comme avocat étranger.
Khieu Samphan, qui a étudié en France, et Jacques Vergès s'étaient connus dans les années 1950 à Paris où ils fréquentaient tous deux les cercles marxisants du mouvement anticolonialiste. Khieu Samphan soutient qu'il n'a joué aucun rôle dans les atrocités des années 1970 au Cambodge. Dans un livre paru en 2004, cet intellectuel a demandé à ses compatriotes qui ont perdu des êtres chers de «bien vouloir pardonner» sa «naïveté».
Un «naïf» chef de l'Etat qui ignorait ce qui se passait...
Se présentant comme un intellectuel patriote, tenu à l'écart du «noyau dirigeant» ultrasecret des Khmers rouges, Khieu Samphan a toujours souligné son «ignorance de ce qui se passait réellement dans le pays» à l'époque du Kampuchéa démocratique, dont il était pourtant le président. Dans un livre paru en 2004, il a demandé à ses compatriotes qui ont perdu des êtres chers de «bien vouloir pardonner» sa «naïveté».
Dans les années 1980, alors que les Khmers rouges étaient redevenus rebelles, Khieu Samphan avait continué à incarner le mouvement. Il a occupé les postes de premier ministre du gouvernement communiste en exil et de président du parti, et a cherché à projeter une image de «modéré» alors que le monde prenait conscience de l'ampleur des atrocités commises sous les Khmers rouges.
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