Le chef d'Etat chinois, qui était arrivé dimanche en Italie et devait participer aux discussions entre les huit pays les plus industrialisés et le G5, qui regroupe les principales économies émergentes dont la Chine, a annoncé mardi soir qu'il regagnait Pékin en raison de la situation au Xinjiang.
La ville d'Urumqi, quadrillée par les forces de l'ordre, s'est réveillée mercredi matin dans un calme précaire à l'issue d'une nuit de couvre-feu imposé par les autorités.
La veille, des centaines de Chinois de l'ethnie Han armés de barres de fer et de machettes s'étaient répandus dans les rues de la capitale du Xinjiang pour s'en prendre aux musulmans ouïgours, majoritaires au Xinjiang.
Mais l'imposant dispositif de sécurité mis en place par les autorités a évité que ces manifestations de colère ne dégénèrent et aucun mort n'a été signalé dans ces nouveaux incidents. Le ressentiment semble pourtant intact.
"Nous voulons que ces terroristes soient punis. Nos coeurs sont remplis de colère", a déclaré un Chinois de l'ethnie Han rencontré mercredi matin à Urumqi.
Un peu plus loin, Li Yufang, qui tient un commerce de vêtements, indique qu'il est encore sous le coup de la colère depuis les émeutes du week-end et se dit prêt à manifester de nouveau. "Les Ouïgours sont traités comme des pandas. Quand ils volent, violent ou tuent, ils s'en sortent. Si nous, les Hans, faisions la même chose, nous serions exécutés", dit-il.
Avec le Tibet, le Xinjiang est l'une des régions les plus sensibles de Chine. Les Ouïgours, musulmans et turcophones, représentent près de la moitié des 20 millions d'habitants de ce gigantesque territoire qui jouxte l'Afghanistan et le Pakistan.
De nombreux Ouïgours supportent mal le poids économique croissant des Han, majoritaires dans certaines villes dont Urumqi, et le contrôle du pouvoir central sur la religion et la culture.
Le pouvoir central consacre des fonds importants à l'exploitation des riches gisements de pétrole et de gaz de la province, ainsi qu'à la protection de sa zone frontalière bordée par le Pakistan, l'Afghanistan et l'Asie centrale.
Mais les Ouïgours, qui avaient lancé une série d'attaques durant la préparation des Jeux olympiques de Pékin l'an dernier, considèrent que les Han en sont les principaux bénéficiaires.
Après les émeutes meurtrières de dimanche, Pékin a imputé les violences aux indépendantistes en exil, visant en particulier Rebiya Kadeer, avocate de la cause ouïgoure qui vit aux Etats-Unis.
Dans une tribune, cette dernière a condamné les violences, d'où qu'elles viennent, et a de nouveau rejeté la responsabilité des troubles.
"Des années de répression chinoise des Ouïgours, qui ont culminé avec la confirmation que les autorités chinoises ne se souciaient pas de l'état de droit lorsque des Ouïgours sont concernés, sont la cause du malaise actuel des Ouïgours", écrit-elle.
Source Reuters via Yahoo News
La ville d'Urumqi, quadrillée par les forces de l'ordre, s'est réveillée mercredi matin dans un calme précaire à l'issue d'une nuit de couvre-feu imposé par les autorités.
La veille, des centaines de Chinois de l'ethnie Han armés de barres de fer et de machettes s'étaient répandus dans les rues de la capitale du Xinjiang pour s'en prendre aux musulmans ouïgours, majoritaires au Xinjiang.
Mais l'imposant dispositif de sécurité mis en place par les autorités a évité que ces manifestations de colère ne dégénèrent et aucun mort n'a été signalé dans ces nouveaux incidents. Le ressentiment semble pourtant intact.
"Nous voulons que ces terroristes soient punis. Nos coeurs sont remplis de colère", a déclaré un Chinois de l'ethnie Han rencontré mercredi matin à Urumqi.
Un peu plus loin, Li Yufang, qui tient un commerce de vêtements, indique qu'il est encore sous le coup de la colère depuis les émeutes du week-end et se dit prêt à manifester de nouveau. "Les Ouïgours sont traités comme des pandas. Quand ils volent, violent ou tuent, ils s'en sortent. Si nous, les Hans, faisions la même chose, nous serions exécutés", dit-il.
Avec le Tibet, le Xinjiang est l'une des régions les plus sensibles de Chine. Les Ouïgours, musulmans et turcophones, représentent près de la moitié des 20 millions d'habitants de ce gigantesque territoire qui jouxte l'Afghanistan et le Pakistan.
De nombreux Ouïgours supportent mal le poids économique croissant des Han, majoritaires dans certaines villes dont Urumqi, et le contrôle du pouvoir central sur la religion et la culture.
Le pouvoir central consacre des fonds importants à l'exploitation des riches gisements de pétrole et de gaz de la province, ainsi qu'à la protection de sa zone frontalière bordée par le Pakistan, l'Afghanistan et l'Asie centrale.
Mais les Ouïgours, qui avaient lancé une série d'attaques durant la préparation des Jeux olympiques de Pékin l'an dernier, considèrent que les Han en sont les principaux bénéficiaires.
Après les émeutes meurtrières de dimanche, Pékin a imputé les violences aux indépendantistes en exil, visant en particulier Rebiya Kadeer, avocate de la cause ouïgoure qui vit aux Etats-Unis.
Dans une tribune, cette dernière a condamné les violences, d'où qu'elles viennent, et a de nouveau rejeté la responsabilité des troubles.
"Des années de répression chinoise des Ouïgours, qui ont culminé avec la confirmation que les autorités chinoises ne se souciaient pas de l'état de droit lorsque des Ouïgours sont concernés, sont la cause du malaise actuel des Ouïgours", écrit-elle.
Source Reuters via Yahoo News
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