Les boursiers et les élèves souffrant d’un handicap seront prioritaires Les parents habitant dans des grandes villes sont les plus demandeurs Le dédoublement des classes sera possible dans les trente collèges le plus en difficulté 72% des parents d’élèves veulent avoir le choix d’inscrire leurs enfants où ils veulent.
La carte scolaire, créée en 1963, pour des raisons administratives, vit ses derniers moments. Dès la rentrée 2008, elle sera de facto supprimée. Plus précisément, elle sera rendue «totalement inutile en 2008, puisque nous accepterons toutes les demandes de dérogations, sans exception, dès lors qu’il y aura de la place».
Dans le détail, davantage d’enfants devraient bénéficier du dispositif d’assouplissement de la carte scolaire mis en place au printemps dernier : 13 500 demandes supplémentaires avaient été acceptées l’an dernier dans les collèges et 8 500 dans les lycées. «Nous n’avions pas eu un raz-de-marée de demandes parce que les parents avaient été prévenus au dernier moment», explique l’entourage du ministre. Cette fois, les demandes seront étudiées dès le deuxième semestre scolaire de l’année 2008.
Les recteurs et les inspecteurs d’académie ont pour instruction de répondre positivement à toutes les demandes de dérogation à la carte scolaire, à partir du moment où de la place existe dans l’établissement souhaité. Cette possibilité reste toutefois limitée : les enfants restent scolarisés «de droit», selon le ministre de l’Éducation dans celui qui est le plus proche de chez eux.
Dédoublage des classes en difficulté
Dans les établissements les plus prisés, les inspecteurs d’académie choisiront les enfants selon les mêmes critères de mixité sociale que l’an dernier, inspirés par la fameuse «discrimination positive» : les boursiers (sociaux et au mérite) et les élèves souffrant d’un handicap seront prioritaires. Les candidatures de ceux qui demandent une option, un parcours particulier ou encore dont un frère ou une sœur est scolarisé(e) dans l’établissement sont toujours prises en compte.
Une disparition totale n’est toutefois pas, pour le moment, au programme puisque «la règle première reste toujours celle de la proximité de l’enfant par rapport à son collège ou à son lycée», souligne-t-on dans l’entourage du ministre. Les syndicats d’enseignants, les associations de parents d’élèves et des rectorats contactés observent que l’on «se situe dans la continuité de la politique de dérogation de l’an dernier» tout en mettant en garde sur le fait que les murs des établissements les plus demandés, toujours les mêmes, «ne sont pas extensibles».
Les conséquences de la mise en place de l’assouplissement de la carte scolaire en juin 2007, elles, se font déjà ressentir. Trente collèges, situés pour la plupart en banlieue, ont perdu plus de 10 % de leurs effectifs à l’entrée en sixième et cent cinquante autres ont vu leurs effectifs baisser de 5 à 10 %. Pour compenser cette perte d’attractivité, les classes des trente collèges les plus en difficulté seront dédoublées : ces derniers se répartiront 300 adultes supplémentaires à la rentrée (enseignants, infirmières scolaires, assistants d’éducation) pour construire des projets «ambitieux» et «innovants» sur un plan pédagogique. Le ministre n’exclut pas, par exemple, de faire appel à l’association de Gabriel Cohn-Bendit, créateur d’un lycée «expérimental» à Saint-Nazaire.
Ce dernier s’est d’ores et déjà dit «prêt» à mettre en place des pédagogies «différentes» dans les collèges de banlieue. Si d’ici à trois ans les résultats ne suivent pas, des fermetures seront envisagées. Les cent cinquante autres établissements en déshérence conserveront quant à eux leurs moyens en dépit de la chute des effectifs, comme l’avait promis le ministre l’an dernier. Ce dernier a aussi souhaité la création de 2 500 places d’internat de réussite éducative dont la moitié d’ici à trois ans.
La carte scolaire, créée en 1963, pour des raisons administratives, vit ses derniers moments. Dès la rentrée 2008, elle sera de facto supprimée. Plus précisément, elle sera rendue «totalement inutile en 2008, puisque nous accepterons toutes les demandes de dérogations, sans exception, dès lors qu’il y aura de la place».
Dans le détail, davantage d’enfants devraient bénéficier du dispositif d’assouplissement de la carte scolaire mis en place au printemps dernier : 13 500 demandes supplémentaires avaient été acceptées l’an dernier dans les collèges et 8 500 dans les lycées. «Nous n’avions pas eu un raz-de-marée de demandes parce que les parents avaient été prévenus au dernier moment», explique l’entourage du ministre. Cette fois, les demandes seront étudiées dès le deuxième semestre scolaire de l’année 2008.
Les recteurs et les inspecteurs d’académie ont pour instruction de répondre positivement à toutes les demandes de dérogation à la carte scolaire, à partir du moment où de la place existe dans l’établissement souhaité. Cette possibilité reste toutefois limitée : les enfants restent scolarisés «de droit», selon le ministre de l’Éducation dans celui qui est le plus proche de chez eux.
Dédoublage des classes en difficulté
Dans les établissements les plus prisés, les inspecteurs d’académie choisiront les enfants selon les mêmes critères de mixité sociale que l’an dernier, inspirés par la fameuse «discrimination positive» : les boursiers (sociaux et au mérite) et les élèves souffrant d’un handicap seront prioritaires. Les candidatures de ceux qui demandent une option, un parcours particulier ou encore dont un frère ou une sœur est scolarisé(e) dans l’établissement sont toujours prises en compte.
Une disparition totale n’est toutefois pas, pour le moment, au programme puisque «la règle première reste toujours celle de la proximité de l’enfant par rapport à son collège ou à son lycée», souligne-t-on dans l’entourage du ministre. Les syndicats d’enseignants, les associations de parents d’élèves et des rectorats contactés observent que l’on «se situe dans la continuité de la politique de dérogation de l’an dernier» tout en mettant en garde sur le fait que les murs des établissements les plus demandés, toujours les mêmes, «ne sont pas extensibles».
Les conséquences de la mise en place de l’assouplissement de la carte scolaire en juin 2007, elles, se font déjà ressentir. Trente collèges, situés pour la plupart en banlieue, ont perdu plus de 10 % de leurs effectifs à l’entrée en sixième et cent cinquante autres ont vu leurs effectifs baisser de 5 à 10 %. Pour compenser cette perte d’attractivité, les classes des trente collèges les plus en difficulté seront dédoublées : ces derniers se répartiront 300 adultes supplémentaires à la rentrée (enseignants, infirmières scolaires, assistants d’éducation) pour construire des projets «ambitieux» et «innovants» sur un plan pédagogique. Le ministre n’exclut pas, par exemple, de faire appel à l’association de Gabriel Cohn-Bendit, créateur d’un lycée «expérimental» à Saint-Nazaire.
Ce dernier s’est d’ores et déjà dit «prêt» à mettre en place des pédagogies «différentes» dans les collèges de banlieue. Si d’ici à trois ans les résultats ne suivent pas, des fermetures seront envisagées. Les cent cinquante autres établissements en déshérence conserveront quant à eux leurs moyens en dépit de la chute des effectifs, comme l’avait promis le ministre l’an dernier. Ce dernier a aussi souhaité la création de 2 500 places d’internat de réussite éducative dont la moitié d’ici à trois ans.
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