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Monde: Toute l'Actu
24/04/2021 - 08:38

Biden veut reconnaître le génocide arménien

Le président Joe Biden prévoit de donner suite samedi à sa promesse électorale de reconnaître officiellement comme un génocide les atrocités commises contre le peuple arménien par l'Empire ottoman il y a plus d'un siècle dans l'actuelle Turquie, selon des responsables américains au courant des délibérations du président.


M. Biden s'est entretenu vendredi avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en prévision de son intention d'utiliser le terme génocide pour décrire les meurtres et les déportations de centaines de milliers d'Arméniens, dans une proclamation présidentielle visant à marquer la Journée de commémoration du génocide arménien. Depuis des décennies, les présidents américains reconnaissent le jour de commémoration des événements survenus entre 1915 et 1923, mais évitent d'utiliser le terme "génocide" pour ne pas se mettre à dos la Turquie.

Les gouvernements américain et turc, dans des déclarations séparées à la suite de l'appel de vendredi, n'ont fait aucune mention du projet américain de reconnaissance du génocide arménien. La Maison Blanche a indiqué que M. Biden a dit à M. Erdogan qu'il souhaitait améliorer les relations entre les deux pays et trouver "une gestion efficace des désaccords". Les deux hommes ont également convenu de tenir une réunion bilatérale lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles en juin.

Biden s'est engagé en tant que candidat à reconnaître le massacre des Arméniens comme un génocide, affirmant que "le silence est une complicité". M. Biden souhaitait s'entretenir avec M. Erdogan avant de procéder à la reconnaissance officielle, selon les responsables, qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat pour décrire les délibérations et les projets de M. Biden.

L'appel de vendredi entre les deux dirigeants était le premier depuis que Biden a pris ses fonctions il y a plus de trois mois. Ce retard était devenu un signe inquiétant à Ankara ; Erdogan avait de bons rapports avec l'ancien président Donald Trump et espérait une remise à zéro malgré les frictions passées avec Biden.

Vendredi, Erdogan a réitéré ses affirmations de longue date selon lesquelles les États-Unis soutiennent les combattants kurdes en Syrie qui sont affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan, connu sous le nom de PKK, basé en Irak. Ces dernières années, la Turquie a lancé des opérations militaires contre des enclaves du PKK dans le nord de l'Irak et contre des combattants kurdes syriens alliés aux États-Unis. Le département d'État a désigné le PKK comme une organisation terroriste, mais il s'est disputé avec la Turquie au sujet des liens du groupe avec les Kurdes syriens.

M. Erdogan a également fait part de ses préoccupations concernant la présence aux États-Unis du religieux Fethullah Gulen, qu'Ankara accuse d'avoir orchestré une tentative de coup d'État en 2016, selon le communiqué du gouvernement turc. Gulen, qui vit en Pennsylvanie depuis la fin des années 1990, nie toute implication dans le coup d'État.

Biden, pendant la campagne, s'est attiré l'ire des responsables turcs après une interview avec le New York Times dans laquelle il parlait de soutenir l'opposition turque contre "l'autocrate" Erdogan. En 2019, Biden a accusé Trump de trahir les alliés des États-Unis, suite à la décision de Trump de retirer ses troupes du nord de la Syrie, ce qui a ouvert la voie à une offensive militaire turque contre le groupe kurde syrien. En 2014, alors qu'il était vice-président, Biden s'est excusé auprès d'Erdogan après avoir suggéré dans un discours que la Turquie avait contribué à faciliter l'essor du groupe État islamique en permettant aux combattants étrangers de traverser la frontière turque avec la Syrie.

Vendredi, Erdogan a réitéré ses affirmations de longue date selon lesquelles les États-Unis soutiennent les combattants kurdes en Syrie qui sont affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan, connu sous le nom de PKK, basé en Irak. Ces dernières années, la Turquie a lancé des opérations militaires contre des enclaves du PKK dans le nord de l'Irak et contre des combattants kurdes syriens alliés aux États-Unis. Le département d'État a désigné le PKK comme une organisation terroriste, mais il s'est disputé avec la Turquie au sujet des liens du groupe avec les Kurdes syriens.

M. Erdogan a également fait part de ses préoccupations concernant la présence aux États-Unis du religieux Fethullah Gulen, qu'Ankara accuse d'avoir orchestré une tentative de coup d'État en 2016, selon le communiqué du gouvernement turc. Gulen, qui vit en Pennsylvanie depuis la fin des années 1990, nie toute implication dans le coup d'État.

Biden, pendant la campagne, s'est attiré l'ire des responsables turcs après une interview avec le New York Times dans laquelle il parlait de soutenir l'opposition turque contre "l'autocrate" Erdogan. En 2019, Biden a accusé Trump de trahir les alliés des États-Unis, suite à la décision de Trump de retirer ses troupes du nord de la Syrie, ce qui a ouvert la voie à une offensive militaire turque contre le groupe kurde syrien. En 2014, alors qu'il était vice-président, Biden s'est excusé auprès d'Erdogan après avoir suggéré dans un discours que la Turquie avait contribué à faciliter l'essor du groupe État islamique en permettant aux combattants étrangers de traverser la frontière turque avec la Syrie.

Salpi Ghazarian, directeur de l'Institut d'études arméniennes de l'Université de Californie du Sud, a déclaré que la reconnaissance du génocide résonnerait au-delà de l'Arménie, car Biden insiste sur le fait que le respect des droits de l'homme sera un principe central de sa politique étrangère.


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