Trois mois après son arrestation pour une escroquerie portant sur quelque 50 milliards de dollars, Bernard Madoff a annoncé mardi qu'il allait plaider coupable de 11 chefs d'inculpation lors de sa traduction officielle en justice ce jeudi.
Le procureur Marc Litt, écartant toute clémence et possibilité de négociation, a indiqué qu'il allait requérir 150 ans de prison.
Le juge Denny Chin va devoir décider si Bernard Madoff, 70 ans, peut rester assigné à résidence dans son bel appartement de Manhattan ou bien s'il doit être incarcéré jusqu'à l'énoncé de la condamnation.
La procédure du plaider coupable permet d'éviter un procès devant un jury. C'est le juge qui émettra directement sa sentence mais cette dernière ne sera pas prononcée avant plusieurs mois.
Le juge a autorisé des victimes présumées du financier à témoigner à partir de jeudi, sous des conditions très strictes.
Si M. Madoff ne devrait pas échapper à la prison, la bataille ne fait que commencer pour parvenir à déterminer qui sont les personnes effectivement flouées et estimer l'ampleur de leurs pertes. Une tâche qui s'annonce très ardue.
Le tribunal a jusqu'ici enregistré 25 demandes d'intervention de victimes et ce nombre pourrait augmenter. L'accusation estime qu'en plus de vingt ans 177 milliards de dollars ont transité par le fonds de Bernard Madoff. Au détriment de nombreux investisseurs qui assurent avoir été volés.
Son avocat Daniel Horowitz a catégoriquement rejeté cette estimation de 177 milliards, la jugeant "extrêmement exagérée" et mensongère.
Certains des investisseurs étaient attirés par "des promesses de rendements annuels atteignant jusqu'à environ 46%", souligne un des nouveaux documents publiés mardi, qui révèlent une foule de détails.
Les milliards investis par des banques, des célébrités, des organisations caritatives ou des universités servaient à "répondre aux demandes ponctuelles de retraits de certains autres investisseurs", mais "les fonds étaient également utilisés pour l'acquisition de biens destinés à Madoff, aux membres de sa famille ou à ses associés", poursuit le texte.
Pour couvrir ses agissements, le financier a "menti à répétition" aux régulateurs et a impressionné ses clients avec des bureaux luxueux, ont souligné les enquêteurs.
Il sera d'autant plus complexe de reconstituer la liste des victimes potentielles du financier que M. Madoff s'est aussi servi des milliards investis par ses clients pour en rémunérer généreusement certains, pendant des années, tout en spoliant les autres.
C'est la crise financière qui a précipité sa chute quand de nombreux investisseurs inquiets ont réclamé leurs mises, permettant de mettre au jour cette gigantesque fraude, qui a commencé selon les enquêteurs dans les années 1980, et de conduire à l'arrestation de Bernard Madoff en décembre 2008.
Aucun autre membre de sa famille n'a été poursuivi pour l'instant mais le frère du financier, Peter, et ses fils Mark et Andrew pourraient se retrouver dans le collimateur de la justice, selon des experts judiciaires. Son épouse, Ruth, serait sur le point d'engager son propre avocat.
Source: Yahoo News
Le procureur Marc Litt, écartant toute clémence et possibilité de négociation, a indiqué qu'il allait requérir 150 ans de prison.
Le juge Denny Chin va devoir décider si Bernard Madoff, 70 ans, peut rester assigné à résidence dans son bel appartement de Manhattan ou bien s'il doit être incarcéré jusqu'à l'énoncé de la condamnation.
La procédure du plaider coupable permet d'éviter un procès devant un jury. C'est le juge qui émettra directement sa sentence mais cette dernière ne sera pas prononcée avant plusieurs mois.
Le juge a autorisé des victimes présumées du financier à témoigner à partir de jeudi, sous des conditions très strictes.
Si M. Madoff ne devrait pas échapper à la prison, la bataille ne fait que commencer pour parvenir à déterminer qui sont les personnes effectivement flouées et estimer l'ampleur de leurs pertes. Une tâche qui s'annonce très ardue.
Le tribunal a jusqu'ici enregistré 25 demandes d'intervention de victimes et ce nombre pourrait augmenter. L'accusation estime qu'en plus de vingt ans 177 milliards de dollars ont transité par le fonds de Bernard Madoff. Au détriment de nombreux investisseurs qui assurent avoir été volés.
Son avocat Daniel Horowitz a catégoriquement rejeté cette estimation de 177 milliards, la jugeant "extrêmement exagérée" et mensongère.
Certains des investisseurs étaient attirés par "des promesses de rendements annuels atteignant jusqu'à environ 46%", souligne un des nouveaux documents publiés mardi, qui révèlent une foule de détails.
Les milliards investis par des banques, des célébrités, des organisations caritatives ou des universités servaient à "répondre aux demandes ponctuelles de retraits de certains autres investisseurs", mais "les fonds étaient également utilisés pour l'acquisition de biens destinés à Madoff, aux membres de sa famille ou à ses associés", poursuit le texte.
Pour couvrir ses agissements, le financier a "menti à répétition" aux régulateurs et a impressionné ses clients avec des bureaux luxueux, ont souligné les enquêteurs.
Il sera d'autant plus complexe de reconstituer la liste des victimes potentielles du financier que M. Madoff s'est aussi servi des milliards investis par ses clients pour en rémunérer généreusement certains, pendant des années, tout en spoliant les autres.
C'est la crise financière qui a précipité sa chute quand de nombreux investisseurs inquiets ont réclamé leurs mises, permettant de mettre au jour cette gigantesque fraude, qui a commencé selon les enquêteurs dans les années 1980, et de conduire à l'arrestation de Bernard Madoff en décembre 2008.
Aucun autre membre de sa famille n'a été poursuivi pour l'instant mais le frère du financier, Peter, et ses fils Mark et Andrew pourraient se retrouver dans le collimateur de la justice, selon des experts judiciaires. Son épouse, Ruth, serait sur le point d'engager son propre avocat.
Source: Yahoo News
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