La ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde, réclame une clarification des principes d'investissement de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Elle souhaite que l'investissement de l'établissement public « dans des participations susceptibles de procurer une influence notable dans l'administration de l'entreprise (...) n'ait pas vocation à être la norme ». Une vision à 180 degrés du rôle d'investisseur actif qu'avait voulu lui donner Francis Mayer, le prédécesseur d'Augustin de Romanet à la direction générale de la CDC. Christine Lagarde veut que la caisse définisse un horizon de placement et un objectif de rendement, « en clair, une stratégie d'investissement ». Allusion à peine voilée au dossier EADS, deux mois et demi après les auditions d'Augustin de Romanet au Parlement. Plus généralement, c'est la présence de la Caisse des Dépôts au conseil d'administration de certaines entreprises, cotées au CAC 40 ou de taille plus modeste, qui est visée.