Presque tous les journaux nationaux londoniens ont fait de la dernière escarmouche franco-britannique leur première page, tandis qu'aucun quotidien national français n'a jugé l'affaire suffisamment intéressante pour en faire sa couverture.
La radio France Info, la station d'information continue qui permet à une grande partie de la nation d'être informée de ce qui se passe dans le pays et à l'étranger, n'a même pas pris la peine de mentionner la querelle sur les droits de pêche post-Brexit dans son bulletin de midi de jeudi.
Le Premier ministre Boris Johnson a envoyé deux canonnières dans les eaux de Jersey, où des bateaux de pêche français se sont rassemblés pour protester contre les nouvelles règles concernant le lieu et le moment où ils peuvent pêcher.
La France a fait de même en envoyant deux de ses propres navires de patrouille côtière, le ministre français de l'Europe, Clément Beaune, déclarant : "Nous ne nous laisserons pas intimider par ces manœuvres".
Mais il y a un gouffre béant entre la façon dont l'histoire a été couverte des deux côtés de la Manche.
On peut pardonner aux lecteurs des journaux britanniques de penser que les événements survenus en mer près de la capitale de Jersey, Saint Helier, marquaient le début d'une guerre à grande échelle.
Alors que les médias britanniques parlent de "canonnières" et de "guerre", les médias français sont généralement plus réservés que leurs homologues britanniques.
Seule une poignée de reporters français ont été envoyés dans la région pour couvrir les événements, tandis qu'un commentateur de la télévision française a noté qu'il y avait plus de journalistes britanniques que de bateaux de pêche sur les lieux.
Le Figaro, l'un des principaux journaux nationaux, a caché l'histoire dans les pages économiques de son site Internet, avec un titre poli indiquant que la France demandait à la Grande-Bretagne de reconsidérer les nouvelles restrictions de pêche.
Le titre du Monde était tout aussi peu émotionnel, indiquant simplement que 50 bateaux de pêche français protestaient près de Saint Helier.
Jeudi en début d'après-midi, alors que les médias britanniques s'excitaient sur le fait qu'un bateau français avait percuté un bateau britannique dans les eaux de Jersey, le tabloïd Le Parisien avait retiré l'histoire de la page principale de son site Internet.
Les parallèles avec la couverture de la crise des migrants dans et autour du port de Calais, dans le nord de la France, sont frappants.
Avant que le célèbre camp de réfugiés de la "Jungle" ne soit finalement démantelé en 2016, les médias britanniques, en particulier les tabloïds, publiaient régulièrement des articles alarmistes sur la menace qui pesait sur le Royaume-Uni.
On aurait souvent pu pardonner aux lecteurs de penser que l'Angleterre était sur le point d'être envahie par les migrants se massant sur les côtes françaises.
La radio France Info, la station d'information continue qui permet à une grande partie de la nation d'être informée de ce qui se passe dans le pays et à l'étranger, n'a même pas pris la peine de mentionner la querelle sur les droits de pêche post-Brexit dans son bulletin de midi de jeudi.
Le Premier ministre Boris Johnson a envoyé deux canonnières dans les eaux de Jersey, où des bateaux de pêche français se sont rassemblés pour protester contre les nouvelles règles concernant le lieu et le moment où ils peuvent pêcher.
La France a fait de même en envoyant deux de ses propres navires de patrouille côtière, le ministre français de l'Europe, Clément Beaune, déclarant : "Nous ne nous laisserons pas intimider par ces manœuvres".
Mais il y a un gouffre béant entre la façon dont l'histoire a été couverte des deux côtés de la Manche.
On peut pardonner aux lecteurs des journaux britanniques de penser que les événements survenus en mer près de la capitale de Jersey, Saint Helier, marquaient le début d'une guerre à grande échelle.
Alors que les médias britanniques parlent de "canonnières" et de "guerre", les médias français sont généralement plus réservés que leurs homologues britanniques.
Seule une poignée de reporters français ont été envoyés dans la région pour couvrir les événements, tandis qu'un commentateur de la télévision française a noté qu'il y avait plus de journalistes britanniques que de bateaux de pêche sur les lieux.
Le Figaro, l'un des principaux journaux nationaux, a caché l'histoire dans les pages économiques de son site Internet, avec un titre poli indiquant que la France demandait à la Grande-Bretagne de reconsidérer les nouvelles restrictions de pêche.
Le titre du Monde était tout aussi peu émotionnel, indiquant simplement que 50 bateaux de pêche français protestaient près de Saint Helier.
Jeudi en début d'après-midi, alors que les médias britanniques s'excitaient sur le fait qu'un bateau français avait percuté un bateau britannique dans les eaux de Jersey, le tabloïd Le Parisien avait retiré l'histoire de la page principale de son site Internet.
Les parallèles avec la couverture de la crise des migrants dans et autour du port de Calais, dans le nord de la France, sont frappants.
Avant que le célèbre camp de réfugiés de la "Jungle" ne soit finalement démantelé en 2016, les médias britanniques, en particulier les tabloïds, publiaient régulièrement des articles alarmistes sur la menace qui pesait sur le Royaume-Uni.
On aurait souvent pu pardonner aux lecteurs de penser que l'Angleterre était sur le point d'être envahie par les migrants se massant sur les côtes françaises.
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