Paul Wolfowitz
Le président de la Banque mondiale (BM) devait être entendu lundi à partir de 15h00 GMT par le "comité ad hoc" chargé de déterminer s'il a commis une infraction aux règles de la Banque en accordant à sa compagne Shaha Riza, également salariée de l'institution, des augmentations de salaire très importantes.
Le Conseil d'administration, composé de 24 représentants des Etats membres, devait se réunir ensuite vers 19h00 GMT pour examiner les discussions entre M. Wolfowitz et le comité ad hoc.
Le Conseil d'administration a le pouvoir de renvoyer le président de la Banque mais les Etats-Unis, en temps que premier pays donateur, y disposent de la plus forte représentation (plus de 16%) et rien ne se fera sans leur accord.
D'autant plus que Paul Wolfowitz, ancien numéro deux du Pentagone et l'un des architectes de la guerre en Irak, a été nommé président de la BM début 2005 sur proposition de l'administration républicaine américaine en vertu de la règle non écrite qui veut que le président de la BM soit un américain et celui du Fonds monétaire international (FMI) un européen.
Le président George W. Bush "a entière confiance dans la capacité de Paul Wolfowitz à continuer à diriger la Banque mondiale", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto.
"Nous faisons partie du conseil (d'administration) et nous ne pouvons donc pas nous exprimer sur la procédure en cours, mais nous continuons évidemment à soutenir Paul et nous attendons de l'examen de son cas qu'il soit équitable et respectueux", a-t-il ajouté.
Cette réitération du soutien américain survient alors que le sommet annuel Etats-Unis/Union européenne se tient à Washington lundi. La présidence du Conseil européen est actuellement exercée par l'Allemagne, l'un des pays les plus en pointe pour réclamer la démission de Paul Wolfowitz.
Selon des sources diplomatiques européennes, la chancelière allemande Angela Merkel ne devrait pas aborder directement l'affaire Wolfowitz lors de ses entretiens avec le président américain mais celle-ci pourrait faire l'objet de discussions entre leurs conseillers.
Pour mieux se défendre, le président de la BM a fait appel à l'un des avocats les plus réputés de Washington, Robert Bennett, qui l'accompagnait lundi devant le comité ad hoc.
Selon cet avocat, les accusations portées contre Paul Wolfowitz, 63 ans, sont fausses et il rappelle que c'est ce dernier lui-même qui a averti le Conseil d'administration de sa relation avec Shaha Riza lorsqu'il a pris la tête de la Banque en juin 2005. Il avait alors proposé de se récuser de toute décision la concernant.
Le Conseil avait alors refusé cette proposition, estimant que Mme Riza devait être détachée dans une autre administration mais sans se prononcer sur la question de ses émoluments.
Il y a trois semaines, des fuites sur le montant de son salaire, près de 200.000 dollars par an, ont provoqué une véritable insurrection au sein de la BM, un adjoint de Paul Wolfowitz allant même jusqu'à publiquement l'appeler à la démission.
Après avoir affirmé qu'il avait respecté toutes les procédures, M. Wolfowitz avait toutefois ensuite admis que cela n'avait pas été le cas et s'était excusé lors d'une conférence de presse. Il a toutefois exclu de démissionner.
d'Autres infos économiques en temps réel en ouvrant la piéce joite ci dessous:
Le Conseil d'administration, composé de 24 représentants des Etats membres, devait se réunir ensuite vers 19h00 GMT pour examiner les discussions entre M. Wolfowitz et le comité ad hoc.
Le Conseil d'administration a le pouvoir de renvoyer le président de la Banque mais les Etats-Unis, en temps que premier pays donateur, y disposent de la plus forte représentation (plus de 16%) et rien ne se fera sans leur accord.
D'autant plus que Paul Wolfowitz, ancien numéro deux du Pentagone et l'un des architectes de la guerre en Irak, a été nommé président de la BM début 2005 sur proposition de l'administration républicaine américaine en vertu de la règle non écrite qui veut que le président de la BM soit un américain et celui du Fonds monétaire international (FMI) un européen.
Le président George W. Bush "a entière confiance dans la capacité de Paul Wolfowitz à continuer à diriger la Banque mondiale", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto.
"Nous faisons partie du conseil (d'administration) et nous ne pouvons donc pas nous exprimer sur la procédure en cours, mais nous continuons évidemment à soutenir Paul et nous attendons de l'examen de son cas qu'il soit équitable et respectueux", a-t-il ajouté.
Cette réitération du soutien américain survient alors que le sommet annuel Etats-Unis/Union européenne se tient à Washington lundi. La présidence du Conseil européen est actuellement exercée par l'Allemagne, l'un des pays les plus en pointe pour réclamer la démission de Paul Wolfowitz.
Selon des sources diplomatiques européennes, la chancelière allemande Angela Merkel ne devrait pas aborder directement l'affaire Wolfowitz lors de ses entretiens avec le président américain mais celle-ci pourrait faire l'objet de discussions entre leurs conseillers.
Pour mieux se défendre, le président de la BM a fait appel à l'un des avocats les plus réputés de Washington, Robert Bennett, qui l'accompagnait lundi devant le comité ad hoc.
Selon cet avocat, les accusations portées contre Paul Wolfowitz, 63 ans, sont fausses et il rappelle que c'est ce dernier lui-même qui a averti le Conseil d'administration de sa relation avec Shaha Riza lorsqu'il a pris la tête de la Banque en juin 2005. Il avait alors proposé de se récuser de toute décision la concernant.
Le Conseil avait alors refusé cette proposition, estimant que Mme Riza devait être détachée dans une autre administration mais sans se prononcer sur la question de ses émoluments.
Il y a trois semaines, des fuites sur le montant de son salaire, près de 200.000 dollars par an, ont provoqué une véritable insurrection au sein de la BM, un adjoint de Paul Wolfowitz allant même jusqu'à publiquement l'appeler à la démission.
Après avoir affirmé qu'il avait respecté toutes les procédures, M. Wolfowitz avait toutefois ensuite admis que cela n'avait pas été le cas et s'était excusé lors d'une conférence de presse. Il a toutefois exclu de démissionner.
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