Dans une phase "décisive" selon les forces sri-lankaises, l'opération militaire contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) met en danger des dizaines de milliers de civils. Mercredi 22 avril, la situation humanitaire sur place est "catastrophique", selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Médecins sans frontières (MSF) déclare également faire face à une affluence de blessés sans précédent.
Pour Laurent Sury, chef de mission de MSF à Colombo, la situation dans ce conflit est "désespérément classique". Les civils sont les principales victimes d'un conflit qui s'éternise, mais dont la phase actuelle est de loin la plus violente depuis longtemps.
Dans la zone nord-est du pays, à majorité tamoule, les populations sont déplacées au gré des combats depuis juin 2008. Les forces gouvernementales accusent les Tigres d'utiliser les civils comme des boucliers humains ; les Tigres affirment au contraire qu'ils fuient les exactions de l'armée.
Reste que depuis cette date, l'accès de cette population à une aide humanitaire a été rendue très difficile. Contrôlant auparavant un territoire de près de 18 000 km2, les Tigres sont désormais retranchés, selon l'armée, dans une zone de quelque 20 km2 dans le nord-est de l'île, près de Vavuniya. Les associations humanitaires jugent que la situation est intenable pour les civils présents dans cette zone.
Depuis lundi, ils seraient au moins soixante mille à avoir fui la zone surpeuplée. Des images satellites, rendues publiques, mardi, par le Département d'Etat américain, montrent des centaines de tentes entassées sur les plages de la zone. "L'évacuation des civils s'est faite au prix de nombreuses vies", explique Laurent Sury. Aux abords de cet étroit territoire, explique-t-il, l'hôpital de Vavuniya a accueilli quatre cents blessés en à peine deux jours :
La zone des combats est interdite d'accès aux humanitaires. Les estimations du nombre de personnes présentes dans ce qui est considéré par l'armée comme la dernière poche de résistance tamoule varie de soixante-dix mille à deux cent mille personnes. Dans le premier cas, la fuite des soixante mille civils ces derniers jours signifierait que la quasi-totalité serait désormais à l'abri. Mais il semble que la réalité soit différente.
La Croix-Rouge estimait, lundi, qu'il restait encore quarante mille civils dans la zone, mais plusieurs dizaines de milliers en sont sortis depuis. "Il est impossible de savoir combien de civils sont encore coincés, les mouvements de population sont très importants", explique à Genève Simon Schorno, porte-parole du CICR, en contact avec les responsables sur place. Ceux qui ont réussi à s'échapper "sont encore très effrayés et choqués ", raconte Laurent Sury de MSF :
La Croix-Rouge dispose d'un ferry pour évacuer les civils. Après avoir été obligés de s'éloigner de la zone pendant quarante-huit heures, à cause de la violence des combats, les humanitaires du CICR ont à nouveau évacué trois cent cinquante blessés graves ce mardi. Mais l'armée n'a pas permis à ce bateau d'acheminer du matériel médical ou des vivres sur place. On ignore le nombre de morts dans la zone de conflit.
Les Tigres tamouls parlent de mille victimes civiles et dénoncent "un bain de sang". De nombreux civils, qui se sont échappés de la zone, sont actuellement accueillis dans des camps du gouvernement où la situation n'est pas bonne non plus, "ils sont surpeuplés", note Laurent Sury. Un processus d'enregistrement est en cours mais, témoignent les associations, les réfugiés ne peuvent pas sortir des camps officiellement "pour des raisons de sécurité". De nombreuses familles sont séparées entre des camps différents sans possibilité de contact ou ont laissé des proches dans la zone de conflit.
Source: Yahoo News
Pour Laurent Sury, chef de mission de MSF à Colombo, la situation dans ce conflit est "désespérément classique". Les civils sont les principales victimes d'un conflit qui s'éternise, mais dont la phase actuelle est de loin la plus violente depuis longtemps.
Dans la zone nord-est du pays, à majorité tamoule, les populations sont déplacées au gré des combats depuis juin 2008. Les forces gouvernementales accusent les Tigres d'utiliser les civils comme des boucliers humains ; les Tigres affirment au contraire qu'ils fuient les exactions de l'armée.
Reste que depuis cette date, l'accès de cette population à une aide humanitaire a été rendue très difficile. Contrôlant auparavant un territoire de près de 18 000 km2, les Tigres sont désormais retranchés, selon l'armée, dans une zone de quelque 20 km2 dans le nord-est de l'île, près de Vavuniya. Les associations humanitaires jugent que la situation est intenable pour les civils présents dans cette zone.
Depuis lundi, ils seraient au moins soixante mille à avoir fui la zone surpeuplée. Des images satellites, rendues publiques, mardi, par le Département d'Etat américain, montrent des centaines de tentes entassées sur les plages de la zone. "L'évacuation des civils s'est faite au prix de nombreuses vies", explique Laurent Sury. Aux abords de cet étroit territoire, explique-t-il, l'hôpital de Vavuniya a accueilli quatre cents blessés en à peine deux jours :
La zone des combats est interdite d'accès aux humanitaires. Les estimations du nombre de personnes présentes dans ce qui est considéré par l'armée comme la dernière poche de résistance tamoule varie de soixante-dix mille à deux cent mille personnes. Dans le premier cas, la fuite des soixante mille civils ces derniers jours signifierait que la quasi-totalité serait désormais à l'abri. Mais il semble que la réalité soit différente.
La Croix-Rouge estimait, lundi, qu'il restait encore quarante mille civils dans la zone, mais plusieurs dizaines de milliers en sont sortis depuis. "Il est impossible de savoir combien de civils sont encore coincés, les mouvements de population sont très importants", explique à Genève Simon Schorno, porte-parole du CICR, en contact avec les responsables sur place. Ceux qui ont réussi à s'échapper "sont encore très effrayés et choqués ", raconte Laurent Sury de MSF :
La Croix-Rouge dispose d'un ferry pour évacuer les civils. Après avoir été obligés de s'éloigner de la zone pendant quarante-huit heures, à cause de la violence des combats, les humanitaires du CICR ont à nouveau évacué trois cent cinquante blessés graves ce mardi. Mais l'armée n'a pas permis à ce bateau d'acheminer du matériel médical ou des vivres sur place. On ignore le nombre de morts dans la zone de conflit.
Les Tigres tamouls parlent de mille victimes civiles et dénoncent "un bain de sang". De nombreux civils, qui se sont échappés de la zone, sont actuellement accueillis dans des camps du gouvernement où la situation n'est pas bonne non plus, "ils sont surpeuplés", note Laurent Sury. Un processus d'enregistrement est en cours mais, témoignent les associations, les réfugiés ne peuvent pas sortir des camps officiellement "pour des raisons de sécurité". De nombreuses familles sont séparées entre des camps différents sans possibilité de contact ou ont laissé des proches dans la zone de conflit.
Source: Yahoo News
A lire également:
-
Les Français en temps de crise
-
Londres: opération antiterroriste au Royaume-Uni et news Europe
-
Irlande: le budget d'austérité le plus sévère de l'histoire du pays et news Monde
-
GENEVE: Un cyclone fait 45 morts, des milliers de sans-abri et news Asie
-
Palestine: Fayyad annule une visite à Jérusalem-Est et infos Moyen Orient