Attali veut un "plan catastrophe" pour éviter la faillite
Interrogé sur un risque de "faillite" de la France, le président de la Commission pour la libération de la croissance créée par Nicolas Sarkozy a répondu : "Le risque est là." "Si les prêteurs commencent à douter de nous, les taux d'intérêt vont monter et, à ce moment là, on sera en faillite", a-t-il ajouté lors d'une émission sur le site internet du Figaro, évoquant, dans ce cas, un "moratoire", étalement de la dette pour payer les salaires des fonctionnaires. "Aujourd'hui, c'est clair que c'est pas un plan d'austérité qu'il faut, c'est un plan catastrophe", a ajouté Jacques Attali, qui fut le conseiller spécial de François Mitterrand. "Il faut d'urgence le faire et, si l'on ne veut pas que ça nous soit imposé par, non pas les marchés mais les prêteurs, maintenant afficher clairement comment se prépare le budget 2011, dire clairement ce qu'on y met", a-t-il poursuivi. En France, "il faut dans les trois ans qui viennent trouver à peu près 100 milliards (d'euros) sur trois ans, qui viendront difficilement de la croissance, parce que la croissance ne sera pas là" et donc soit d'économies soit de hausses d'impôts, les économies étant préférables, a encore déclaré Jacques Attali. La France s'est engagée devant ses partenaires européens à réduire son déficit public de quelque 8% du produit intérieur brut cette année à 3% en 2013 grâce à une forte croissance (2,5% par an de 2011 à 2013) et une plus grande maîtrise des dépenses. Le gouvernement a ainsi annoncé un gel en valeur des dépenses de l'Etat sur les trois prochaines années, hors pensions et charge de la dette. Quelque 34.000 postes de fonctionnaires continueront à être supprimés en moyenne chaque année, à quoi s'ajouteront 3.000 suppressions de postes chez les 655 opérateurs de l'Etat.(reuters)
La commission Attali propose un effort massif d'économies
ans nouvelles mesures pour rétablir ses finances et stimuler sa croissance, la France sera en effet en 2020 dans une "impasse économique, financière et sociale", prédit-elle dans un pré-rapport remis au président Nicolas Sarkozy. Selon elle, l'effort budgétaire à consentir est au minimum de 65 milliards d'euros sur les années 2011-2012-2013, soit plus d'une vingtaine de milliards par an. "Si le taux de croissance (du PIB) est à 2,5% pendant cette période, il faut trouver 60 milliards d'euros cumulés sur trois ans d'ici 2013, et si notre croissance est d'un point de moins, il faut mettre 10 milliards de plus par an", a expliqué Jacques Attali lors de la présentation du pré-rapport à la presse. "Ça ne fera que commencer à ralentir la croissance de l'endettement", a ajouté cet ancien proche collaborateur du président socialiste François Mitterrand. Lors d'une émission sur le site internet du Figaro, il a même estimé que ce "plan catastrophe" devrait consister en un effort budgétaire de 100 milliards euros en trois ans. A titre de comparaison, la coalition au pouvoir en Allemagne est parvenue lundi à un accord sur un plan visant à économiser environ 80 milliards d'euros d'ici 2014 en conjuguant réduction des dépenses publiques et relèvement de certaines taxes. Pour la commission Attali, le gouvernement français doit commencer à faire des économies avant de chercher à augmenter ses recettes - une critique voilée de la décision du Premier ministre François Fillon de réduire les niches fiscales. "La réduction des niches fiscales c'est une augmentation d'impôt", souligne Jacques Attali. En l'absence de réduction de la dépense publique, une réduction des déficits passerait inévitablement par une hausse de prélèvements obligatoires, qui risquerait de pénaliser l'emploi et la croissance, estime la commission. Elle fixe pour objectif de ramener la dette publique française sous 70% du PIB - le plus près possible de 60% - en 2020, alors que le gouvernement prévoit jusqu'ici qu'elle sera largement supérieure à 80% jusqu'en 2013. Pour cela, il faudrait un budget plus équilibré, dit Jacques Attali : "Ça peut être des privatisations massives ou ça peut être des augmentations massives d'impôts. Ce sera le grand débat politique de 2012" pour l'élection présidentielle. "Mais pour qu'il y ait un débat en 2012, il faut être encore vivant et pas contraint de faire une politique d'austérité imposée par l'extérieur", a-t-il ajouté. "Donc, d'ici 2012, il faut que soit remis en place le socle d'une croissance durable et longue qui sera valable quelle que soit la majorité." Pour l'ancien collaborateur de François Mitterrand, "c'est dans la préparation du budget 2011 que ça commence". Dans son pré-rapport, la commission Attali, qui avait proposé il y a deux ans 316 mesures contestées pour libérer la croissance économique française, allume les signaux d'alarme à tous les étages, après plus de 18 mois de crise.(reuters)
Interrogé sur un risque de "faillite" de la France, le président de la Commission pour la libération de la croissance créée par Nicolas Sarkozy a répondu : "Le risque est là." "Si les prêteurs commencent à douter de nous, les taux d'intérêt vont monter et, à ce moment là, on sera en faillite", a-t-il ajouté lors d'une émission sur le site internet du Figaro, évoquant, dans ce cas, un "moratoire", étalement de la dette pour payer les salaires des fonctionnaires. "Aujourd'hui, c'est clair que c'est pas un plan d'austérité qu'il faut, c'est un plan catastrophe", a ajouté Jacques Attali, qui fut le conseiller spécial de François Mitterrand. "Il faut d'urgence le faire et, si l'on ne veut pas que ça nous soit imposé par, non pas les marchés mais les prêteurs, maintenant afficher clairement comment se prépare le budget 2011, dire clairement ce qu'on y met", a-t-il poursuivi. En France, "il faut dans les trois ans qui viennent trouver à peu près 100 milliards (d'euros) sur trois ans, qui viendront difficilement de la croissance, parce que la croissance ne sera pas là" et donc soit d'économies soit de hausses d'impôts, les économies étant préférables, a encore déclaré Jacques Attali. La France s'est engagée devant ses partenaires européens à réduire son déficit public de quelque 8% du produit intérieur brut cette année à 3% en 2013 grâce à une forte croissance (2,5% par an de 2011 à 2013) et une plus grande maîtrise des dépenses. Le gouvernement a ainsi annoncé un gel en valeur des dépenses de l'Etat sur les trois prochaines années, hors pensions et charge de la dette. Quelque 34.000 postes de fonctionnaires continueront à être supprimés en moyenne chaque année, à quoi s'ajouteront 3.000 suppressions de postes chez les 655 opérateurs de l'Etat.(reuters)
La commission Attali propose un effort massif d'économies
ans nouvelles mesures pour rétablir ses finances et stimuler sa croissance, la France sera en effet en 2020 dans une "impasse économique, financière et sociale", prédit-elle dans un pré-rapport remis au président Nicolas Sarkozy. Selon elle, l'effort budgétaire à consentir est au minimum de 65 milliards d'euros sur les années 2011-2012-2013, soit plus d'une vingtaine de milliards par an. "Si le taux de croissance (du PIB) est à 2,5% pendant cette période, il faut trouver 60 milliards d'euros cumulés sur trois ans d'ici 2013, et si notre croissance est d'un point de moins, il faut mettre 10 milliards de plus par an", a expliqué Jacques Attali lors de la présentation du pré-rapport à la presse. "Ça ne fera que commencer à ralentir la croissance de l'endettement", a ajouté cet ancien proche collaborateur du président socialiste François Mitterrand. Lors d'une émission sur le site internet du Figaro, il a même estimé que ce "plan catastrophe" devrait consister en un effort budgétaire de 100 milliards euros en trois ans. A titre de comparaison, la coalition au pouvoir en Allemagne est parvenue lundi à un accord sur un plan visant à économiser environ 80 milliards d'euros d'ici 2014 en conjuguant réduction des dépenses publiques et relèvement de certaines taxes. Pour la commission Attali, le gouvernement français doit commencer à faire des économies avant de chercher à augmenter ses recettes - une critique voilée de la décision du Premier ministre François Fillon de réduire les niches fiscales. "La réduction des niches fiscales c'est une augmentation d'impôt", souligne Jacques Attali. En l'absence de réduction de la dépense publique, une réduction des déficits passerait inévitablement par une hausse de prélèvements obligatoires, qui risquerait de pénaliser l'emploi et la croissance, estime la commission. Elle fixe pour objectif de ramener la dette publique française sous 70% du PIB - le plus près possible de 60% - en 2020, alors que le gouvernement prévoit jusqu'ici qu'elle sera largement supérieure à 80% jusqu'en 2013. Pour cela, il faudrait un budget plus équilibré, dit Jacques Attali : "Ça peut être des privatisations massives ou ça peut être des augmentations massives d'impôts. Ce sera le grand débat politique de 2012" pour l'élection présidentielle. "Mais pour qu'il y ait un débat en 2012, il faut être encore vivant et pas contraint de faire une politique d'austérité imposée par l'extérieur", a-t-il ajouté. "Donc, d'ici 2012, il faut que soit remis en place le socle d'une croissance durable et longue qui sera valable quelle que soit la majorité." Pour l'ancien collaborateur de François Mitterrand, "c'est dans la préparation du budget 2011 que ça commence". Dans son pré-rapport, la commission Attali, qui avait proposé il y a deux ans 316 mesures contestées pour libérer la croissance économique française, allume les signaux d'alarme à tous les étages, après plus de 18 mois de crise.(reuters)
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