"Si tout se passe comme prévu, si les mesures réciproques sont prises, la frontière pourrait être ouverte autour du Nouvel An", a-t-il déclaré.
Les deux pays, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques, ont annoncé lundi qu'ils allaient signer avant la mi-octobre deux accords consacrant la normalisation de leurs relations, après un siècle de discorde provoquée par les massacres d'environ 1,2 million d'Arméniens sous l'empire ottoman entre 1915 et 1916.
L'annonce d'une normalisation avait été faite au mois d'avril mais la déclaration d'Ahmet Davutoglu constitue un réel pas en avant.
Suivant cet accord, les deux Etats organiseront des consultations nationales avant de signer deux protocoles sur l'établissement de relations diplomatiques et sur le développement de relations bilatérales.
Les protocoles devront être ratifiés par les parlements de chaque pays.
"La décision finale reviendra au parlement", a confirmé Ahmet Davutoglu, actuellement en tournée diplomatique dans la région.
La réouverture de la frontière et l'établissement de liens avec l'Arménie auraient deux avantages pour Ankara, asseoir l'influence de la Turquie musulmane dans la région et soutenir sa candidature pour une intégration dans l'Union européenne.
L'UE a depuis longtemps demandé à la Turquie de normaliser ses liens avec ses voisins et de rétablir des relations diplomatiques utiles à la sécurité régionale, ont rappelé des experts.
Du point de vue d'Erevan, cette évolution devrait permettre à l'Arménie, fortement touchée par la crise financière, de sortir de sa situation de pays enclavé et d'avoir accès aux marchés turc et européen.
Le président arménien Serj Sarksian est attendu en Turquie le 14 octobre à l'occasion d'un match comptant pour les qualifications à la Coupe du monde de football 2010.
Sarksian a fait savoir qu'il ne se déplacerait pour assister à cette rencontre que si la frontière avec la Turquie était rouverte ou si des gages clairs de sa réouverture avaient été donnés.
Le président turc Abdullah Gül avait assisté au match aller à Erevan l'an dernier.
La frontière entre les deux Etats avait été fermée en 1993 à l'initiative de la Turquie qui entendait manifester son soutien à l'Azerbaïdjan, autre pays à majorité musulmane, en conflit avec les séparatistes arméniens dans la région montagneuse du Haut-Karabakh.
Cette normalisation avec l'Arménie, Etat soutenu par les Etats-Unis, risque de provoquer le mécontentement de l'Azerbaïdjan, producteur stratégique de gaz pour l'Europe. Les Européens sont actuellement engagés dans le projet du gazoduc Nabucco concurrencé par le projet russe South Stream soutenu par la Turquie.
Bien qu'un cessez-le-feu ait été conclu il y a 15 ans, le conflit du Haut-Karabakh n'est toujours pas résolu et la tension demeure sur la ligne de front entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises.
Source: Reuters via Yahoo News
Les deux pays, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques, ont annoncé lundi qu'ils allaient signer avant la mi-octobre deux accords consacrant la normalisation de leurs relations, après un siècle de discorde provoquée par les massacres d'environ 1,2 million d'Arméniens sous l'empire ottoman entre 1915 et 1916.
L'annonce d'une normalisation avait été faite au mois d'avril mais la déclaration d'Ahmet Davutoglu constitue un réel pas en avant.
Suivant cet accord, les deux Etats organiseront des consultations nationales avant de signer deux protocoles sur l'établissement de relations diplomatiques et sur le développement de relations bilatérales.
Les protocoles devront être ratifiés par les parlements de chaque pays.
"La décision finale reviendra au parlement", a confirmé Ahmet Davutoglu, actuellement en tournée diplomatique dans la région.
La réouverture de la frontière et l'établissement de liens avec l'Arménie auraient deux avantages pour Ankara, asseoir l'influence de la Turquie musulmane dans la région et soutenir sa candidature pour une intégration dans l'Union européenne.
L'UE a depuis longtemps demandé à la Turquie de normaliser ses liens avec ses voisins et de rétablir des relations diplomatiques utiles à la sécurité régionale, ont rappelé des experts.
Du point de vue d'Erevan, cette évolution devrait permettre à l'Arménie, fortement touchée par la crise financière, de sortir de sa situation de pays enclavé et d'avoir accès aux marchés turc et européen.
Le président arménien Serj Sarksian est attendu en Turquie le 14 octobre à l'occasion d'un match comptant pour les qualifications à la Coupe du monde de football 2010.
Sarksian a fait savoir qu'il ne se déplacerait pour assister à cette rencontre que si la frontière avec la Turquie était rouverte ou si des gages clairs de sa réouverture avaient été donnés.
Le président turc Abdullah Gül avait assisté au match aller à Erevan l'an dernier.
La frontière entre les deux Etats avait été fermée en 1993 à l'initiative de la Turquie qui entendait manifester son soutien à l'Azerbaïdjan, autre pays à majorité musulmane, en conflit avec les séparatistes arméniens dans la région montagneuse du Haut-Karabakh.
Cette normalisation avec l'Arménie, Etat soutenu par les Etats-Unis, risque de provoquer le mécontentement de l'Azerbaïdjan, producteur stratégique de gaz pour l'Europe. Les Européens sont actuellement engagés dans le projet du gazoduc Nabucco concurrencé par le projet russe South Stream soutenu par la Turquie.
Bien qu'un cessez-le-feu ait été conclu il y a 15 ans, le conflit du Haut-Karabakh n'est toujours pas résolu et la tension demeure sur la ligne de front entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises.
Source: Reuters via Yahoo News
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