Bercés quelque temps par le rêve d’une paix retrouvée, les Algériens redoutent de replonger dans le cauchemar sanglant de la guerre civile des années 1990. Partis politiques de toutes tendances et organisations nationales ont donc condamné le carnage, jugé parfois «contraire à nos valeurs islamiques». Hier, les sauveteurs fouillaient les décombres sur les sites du double attentat dans lesquelles 31 personnes ont péri selon un bilan officiel et 67 selon des sources hospitalières. La veille au soir, al-Qaida au Maghreb islamique avait affirmé dans un communiqué que les actions kamikazes visant des bâtiments de l’ONU et le Conseil constitutionnel ont frappé «les esclaves de l’Amérique et de la France». «Une baisse de la vigilance a été mise à profit par les groupes armés», a pour sa part reconnu le ministre algérien de l’Intérieur Yazid Zerhouni.
Au-delà de la légitime émotion, on commence à s’interroger sur le bilan de la «réconciliation nationale» qui a tragiquement montré ses limites. Initiée par le président Bouteflika en 1999, la politique de la main tendue aux islamistes armés a dégarni les maquis et ramené des centaines «d’égarés» à la vie civile. D’abord exclus des mesures de clémence, les auteurs de viols et d’attentats contre les civils ont bénéficié d’une amnistie de fait, au nom d’une étrange «fraternité» qui a imposé le silence aux victimes. Cette application élastique de la loi a eu des effets pervers. En laissant «les portes de la miséricorde ouvertes» même après les délais légaux, les autorités ont encouragé les plus irréductibles des fous de Dieu dans leur fuite en avant. «Si j’avais leur âge, j’aurais pris le maquis !» disait le président Bouteflika.
Vocations djihadistes
Ainsi légitimés, nombre d’entre eux ont joué les prolongations, le temps de se constituer un trésor de guerre. Ils savent qu’après l’adieu aux armes, ils seront ...
Source: http://www.lefigaro.fr
Au-delà de la légitime émotion, on commence à s’interroger sur le bilan de la «réconciliation nationale» qui a tragiquement montré ses limites. Initiée par le président Bouteflika en 1999, la politique de la main tendue aux islamistes armés a dégarni les maquis et ramené des centaines «d’égarés» à la vie civile. D’abord exclus des mesures de clémence, les auteurs de viols et d’attentats contre les civils ont bénéficié d’une amnistie de fait, au nom d’une étrange «fraternité» qui a imposé le silence aux victimes. Cette application élastique de la loi a eu des effets pervers. En laissant «les portes de la miséricorde ouvertes» même après les délais légaux, les autorités ont encouragé les plus irréductibles des fous de Dieu dans leur fuite en avant. «Si j’avais leur âge, j’aurais pris le maquis !» disait le président Bouteflika.
Vocations djihadistes
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