Retour de l’horreur : les deux explosions qui ont frappé les quartiers de Ben Aknoun et de Hydra à Alger hier matin ont replongé les habitants de la capitale dans les pires heures de la guerre civile des années 90. Dès hier soir, ce double attentat, le plus meurtrier depuis dix ans dans la capitale algérienne, était revendiqué par Al-Qaeda. Le style, il est vrai, désignait l’auteur du crime. Les deux bombes ont explosé à quelques minutes d’intervalles sur les hauteurs de la ville. Selon les hôpitaux, interrogés toute la journée par les agences de presse, les attentats ont fait au moins 62 morts et une quarantaine de blessés. Le pouvoir algérien parlait, lui, de 24 victimes dans la soirée.
Reste les dégâts matériels dont l’ampleur ne peut être contestée. Des immeubles éventrés, des vitres soufflées, des cratères creusés en pleine rue : c’est un paysage de chaos qui succède aux déflagrations. Après la panique qui a suivi les explosions, les rues se sont soudain vidées et seul l’écho des sirènes de police retentissait au milieu d’un paysage de ruines et de voitures calcinées. Jointe au téléphone, Neyiza, avocate, a préféré «restée cloîtrée à domicile toute la journée, p ar peur d’autres attentats». «C’était comme un tremblement de terre, chez moi toutes les vitres ont volé en éclats», affirme-t-elle, encore sous le choc. Juste après les explosions, les lignes téléphoniques ont été soudain coupées, renforçant l’angoisse des Algérois, nombreux à se trouver dans les rues de la capitale en ce début de matinée. Et d’autant plus surpris que les zones visées font partie d’un périmètre à forte présence policière.
Apparemment, les lieux des attentats n’ont pas été choisis au hasard: la première bombe explose peu avant neuf heures du matin dans le quartier de Ben Aknoun, et vise deux lieux symboliques des institutions de l’Etat : la Cour suprême, plus haute juridiction d’Algérie, et le Conseil constitutionnel, dont le bâtiment de style mauresque entièrement rénové avait été inauguré par le président Bouteflika début septembre. A cette heure-là, l’avenue du 11-Décembre-1960 est toujours fortement embouteillée. Un bus d’étudiants heurte le véhicule où se trouve la bombe et prend l’explosion de plein fouet. Plusieurs voitures sont touchées par la déflagration, alors que les passants paniqués ou blessés tentent de fuir. Un policier et deux gardes républicains en faction figurent parmi les nombreuses victimes.
Mais le second attentat sera encore plus sanglant : quelques minutes à peine après la première déflagration, un kamikaze se fait exploser à bord d’une voiture dans le quartier de Hydra. Juste devant les locaux du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et ceux du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Les deux immeubles sont à moitié pulvérisés. Douze employés de l’ONU et un du HCR auraient été ensevelis sous les décombres. «C’est l’ONU qui était visée», a déclaré dans l’après-midi Antonio Guterres, le chef du HCR.
En revendiquant hier soir les deux attentats, Al-Qaeda confirme ces soupçons. Et souligne sa capacité à frapper fort : depuis avril, c’est la troisième série d’attentats à laquelle sont confrontés les Algérois, alors que les autorités semblent impuissantes à les protéger. Le président Abdelaziz Bouteflika s’est rendu à l’hôpital de Beni Messous au chevet des premiers blessés. «Des étudiants, des écoliers sont parmi les victimes. Rien ne peut justifier le crime», a déclaré le chef de l’Etat. Curieusement, la télévision algérienne n’a pas interrompu ses programmes pour suivre l’évolution de la situation. Sur place, on s’activait hier soir pour déblayer les gravats et trouver d’éventuels survivants sous les débris des immeubles détruits. A Hydra, une femme en pleurs a été évacuée après avoir appris la mort de son fils. Mais après la stupeur et la panique, c’est souvent le fatalisme qui s’impose. «Mercredi, on reprendra la vie normale. Que faire d’autre ? Depuis le temps qu’on vit avec le terrorisme», soupire encore Neyiza. On s’habitue aussi à la peur.
Reste les dégâts matériels dont l’ampleur ne peut être contestée. Des immeubles éventrés, des vitres soufflées, des cratères creusés en pleine rue : c’est un paysage de chaos qui succède aux déflagrations. Après la panique qui a suivi les explosions, les rues se sont soudain vidées et seul l’écho des sirènes de police retentissait au milieu d’un paysage de ruines et de voitures calcinées. Jointe au téléphone, Neyiza, avocate, a préféré «restée cloîtrée à domicile toute la journée, p ar peur d’autres attentats». «C’était comme un tremblement de terre, chez moi toutes les vitres ont volé en éclats», affirme-t-elle, encore sous le choc. Juste après les explosions, les lignes téléphoniques ont été soudain coupées, renforçant l’angoisse des Algérois, nombreux à se trouver dans les rues de la capitale en ce début de matinée. Et d’autant plus surpris que les zones visées font partie d’un périmètre à forte présence policière.
Apparemment, les lieux des attentats n’ont pas été choisis au hasard: la première bombe explose peu avant neuf heures du matin dans le quartier de Ben Aknoun, et vise deux lieux symboliques des institutions de l’Etat : la Cour suprême, plus haute juridiction d’Algérie, et le Conseil constitutionnel, dont le bâtiment de style mauresque entièrement rénové avait été inauguré par le président Bouteflika début septembre. A cette heure-là, l’avenue du 11-Décembre-1960 est toujours fortement embouteillée. Un bus d’étudiants heurte le véhicule où se trouve la bombe et prend l’explosion de plein fouet. Plusieurs voitures sont touchées par la déflagration, alors que les passants paniqués ou blessés tentent de fuir. Un policier et deux gardes républicains en faction figurent parmi les nombreuses victimes.
Mais le second attentat sera encore plus sanglant : quelques minutes à peine après la première déflagration, un kamikaze se fait exploser à bord d’une voiture dans le quartier de Hydra. Juste devant les locaux du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et ceux du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Les deux immeubles sont à moitié pulvérisés. Douze employés de l’ONU et un du HCR auraient été ensevelis sous les décombres. «C’est l’ONU qui était visée», a déclaré dans l’après-midi Antonio Guterres, le chef du HCR.
En revendiquant hier soir les deux attentats, Al-Qaeda confirme ces soupçons. Et souligne sa capacité à frapper fort : depuis avril, c’est la troisième série d’attentats à laquelle sont confrontés les Algérois, alors que les autorités semblent impuissantes à les protéger. Le président Abdelaziz Bouteflika s’est rendu à l’hôpital de Beni Messous au chevet des premiers blessés. «Des étudiants, des écoliers sont parmi les victimes. Rien ne peut justifier le crime», a déclaré le chef de l’Etat. Curieusement, la télévision algérienne n’a pas interrompu ses programmes pour suivre l’évolution de la situation. Sur place, on s’activait hier soir pour déblayer les gravats et trouver d’éventuels survivants sous les débris des immeubles détruits. A Hydra, une femme en pleurs a été évacuée après avoir appris la mort de son fils. Mais après la stupeur et la panique, c’est souvent le fatalisme qui s’impose. «Mercredi, on reprendra la vie normale. Que faire d’autre ? Depuis le temps qu’on vit avec le terrorisme», soupire encore Neyiza. On s’habitue aussi à la peur.
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