"Le système mondial alimentaire a des problèmes. Les questions qui se posent sont d'autant plus graves qu'elles menacent les plus pauvres", a déclaré le directeur général de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), Joachim von Braun, en présentant à Pékin un rapport de son organisation.
Les prix des aliments ont crû ces derniers mois comme jamais depuis plus de 30 ans, frappant de plein fouet les plus démunis, a-t-il souligné.
Selon le rapport de l'IFPRI, la croissance des revenus, à l'origine d'un bond de la consommation mondiale, les changements climatiques, les prix élevés de l'énergie, la mondialisation et l'urbanisation "concourent à transformer le mode de production des aliments, leurs marchés et leur consommation".
Le développement des biocarburants est un facteur important de la flambée des cours des céréales, affectant les pays importateurs nets comme la Chine et la quasi-totalité des pays d'Afrique.
Selon les projections de l'institut basées sur les plans actuels de développement de la bioénergie, le prix du maïs augmentera encore de 26% d'ici à 2020, celui des oléagineux de 18%.
Pour des plans deux fois plus importants, le cours du maïs bondirait de 72%, celui des oléagineux de 44%.
"En 1973-1974, le monde avait subi des augmentations de prix aussi fortes" à cause notamment de problème de gestion agricole en Russie et en Europe de l'est, a expliqué Joaquim von Braun à la presse.
"Le marché s'était rééquilibré en deux ans, mais cela avait miné la nutrition des populations pauvres, notamment des enfants, pour de nombreuses années", a-t-il rappelé.
Or, selon l'institut, faute de mesures efficaces la crise devrait perdurer: "le monde mange davantage qu'il ne produit. On est en train de réduire les stocks. Leur épuisement sera atteint prochainement".
Les changements climatiques accentueront encore le problème en faisant baisser "significativement" la production, surtout dans les pays en développement comme en Afrique où "l'agriculture se fait avec peu d'intrants et sans irrigation", dit le rapport.
L'IFPRI estime indispensable de garder les frontières ouvertes: "Dans un monde confronté à une plus grande rareté alimentaire, les échanges doivent s'intensifier et non se réduire".
"Nous devons partager la rareté", a lancé M. von Braun.
Le rapport a été publié à l'occasion de l'assemblée annuelle du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), une alliance de 64 gouvernements, fondations privées et organisations internationales et régionales, qui soutient une quinzaine de centres, dont l'IFPRI, et veut promouvoir le développement scientifique en agriculture pour réduire la pauvreté.
Les prix des aliments ont crû ces derniers mois comme jamais depuis plus de 30 ans, frappant de plein fouet les plus démunis, a-t-il souligné.
Selon le rapport de l'IFPRI, la croissance des revenus, à l'origine d'un bond de la consommation mondiale, les changements climatiques, les prix élevés de l'énergie, la mondialisation et l'urbanisation "concourent à transformer le mode de production des aliments, leurs marchés et leur consommation".
Le développement des biocarburants est un facteur important de la flambée des cours des céréales, affectant les pays importateurs nets comme la Chine et la quasi-totalité des pays d'Afrique.
Selon les projections de l'institut basées sur les plans actuels de développement de la bioénergie, le prix du maïs augmentera encore de 26% d'ici à 2020, celui des oléagineux de 18%.
Pour des plans deux fois plus importants, le cours du maïs bondirait de 72%, celui des oléagineux de 44%.
"En 1973-1974, le monde avait subi des augmentations de prix aussi fortes" à cause notamment de problème de gestion agricole en Russie et en Europe de l'est, a expliqué Joaquim von Braun à la presse.
"Le marché s'était rééquilibré en deux ans, mais cela avait miné la nutrition des populations pauvres, notamment des enfants, pour de nombreuses années", a-t-il rappelé.
Or, selon l'institut, faute de mesures efficaces la crise devrait perdurer: "le monde mange davantage qu'il ne produit. On est en train de réduire les stocks. Leur épuisement sera atteint prochainement".
Les changements climatiques accentueront encore le problème en faisant baisser "significativement" la production, surtout dans les pays en développement comme en Afrique où "l'agriculture se fait avec peu d'intrants et sans irrigation", dit le rapport.
L'IFPRI estime indispensable de garder les frontières ouvertes: "Dans un monde confronté à une plus grande rareté alimentaire, les échanges doivent s'intensifier et non se réduire".
"Nous devons partager la rareté", a lancé M. von Braun.
Le rapport a été publié à l'occasion de l'assemblée annuelle du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), une alliance de 64 gouvernements, fondations privées et organisations internationales et régionales, qui soutient une quinzaine de centres, dont l'IFPRI, et veut promouvoir le développement scientifique en agriculture pour réduire la pauvreté.
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