La Russie et la Turquie se sont partagés la Lybie alors que les Américains regardaient ailleurs et que les européens essayaient de se mettre d'accord. Le pays méditerranéen crucial pour la sécurité de l'Europe se retrouve soumis à une partition de facto: à l'ouest, la Tripolitaine, où les forces mobilisées par Recep Tayyip Erdogan, le président turc, ont autorisé à Faïez Sarraj et son gouvernement d'accord national ( GAN ) d'éloigner l'attaque du maréchal Khalifa Haftar et de reposséder la région, et à l'est, la Cyrénaïque, contrôlée par le maréchal rebelle, reployé sur Benghazi après l'échec de sa prise d'assaut sur Tripoli. Epaulé par les Emirats arabes et l'Egypte, il bénéficie, lui, de l'aide militaire ruisse. En plus du contrôle qu'exerce Erdogan sur Tripoli afin de garder une précieuse commande sur la route migratoire lybienne et de se trouver une place importante dans la répartition des revenus pétroliers, il a aussi reçu de Faïez Sarraj, en contrepartie de l'appui militaire apporté, la validation des prétentions maritimes turques sur la Méditerranée orientale, où la Turquie viole toutes les lois du droit pénal au détriment de la Grèce et de la Chypre.
Différences occidentales
La lybie sous tutelle turco-russe dans l'histoire du pays, détruit par les luttes entre groupe de militants locales et groupes islamistes dès l'ère revolutionnaire, ayant renversé en 2011 le colonel Kadhafi, est une mauvaise nouvelle pour l'Union européenne. Elle l'est spécialement pour la France, qui était charitable envers le maréchal Haftar, à travers lequel elle trouvait le rempart idéal contre le terrorisme islamiste, mais dont elle a sous évalué la manière de conquête. La ville de Paris reste inquiète face à la prise de pied durable de la Turquie sur la Lybie, un progrès qui a changé le cours des choses en créant une pression stratégique et politique en Europe.L'UE assiste ainsi à un spectacle entre deux puissances étrangères au Moyen orient, la Russie et la Turquie, acteurs de guerre par procuration en Lybie et en Syrie. Elle est incapable de protéger la GAN mis en place par elle même à cause du droit de veto russe au conseil de sécurité de l'ONU.
Différences occidentales
La lybie sous tutelle turco-russe dans l'histoire du pays, détruit par les luttes entre groupe de militants locales et groupes islamistes dès l'ère revolutionnaire, ayant renversé en 2011 le colonel Kadhafi, est une mauvaise nouvelle pour l'Union européenne. Elle l'est spécialement pour la France, qui était charitable envers le maréchal Haftar, à travers lequel elle trouvait le rempart idéal contre le terrorisme islamiste, mais dont elle a sous évalué la manière de conquête. La ville de Paris reste inquiète face à la prise de pied durable de la Turquie sur la Lybie, un progrès qui a changé le cours des choses en créant une pression stratégique et politique en Europe.L'UE assiste ainsi à un spectacle entre deux puissances étrangères au Moyen orient, la Russie et la Turquie, acteurs de guerre par procuration en Lybie et en Syrie. Elle est incapable de protéger la GAN mis en place par elle même à cause du droit de veto russe au conseil de sécurité de l'ONU.
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