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Afrique et Moyen-Orient
20/08/2020 - 16:27

Afrique: Coup d’Etat au Mali: IBK démissionne

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta dit « IBK », s’est proposé de démissionner dans la nuit du mardi à mercredi 19 août 2020. Étant au pouvoir depuis 2013, il a été arrêté dans sa résidence de Sebenikoro, vers 16h 30, heure locale. Il était alors en compagnie de son premier ministre, Dr Boubou Cissé et de son fils, le député Karim Keïta. L'information est confirmée par les sources gouvernementales et diplomatiques.


IBK et son premier ministre ont été donc conduit au camp militaire

Afrique: Coup d’Etat au Mali: IBK démissionne

Soundiata-Keïta de Kati, situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Bamako par des soldats mutinés. Juste quelques heures après leur arrestation, IBK était apparu en direct dans les environs de minuit, heure locale sur la télévision publique, l’Office de radiodiffusion télévision du Mali(ORTM) avec un masque chirurgical à la bouche compte tenu du respect des mesures barrières du Coronavirus(Covid-19). Et c’était là il disait : « Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années, de la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment. Et avec toutes les conséquences de droit : la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement ». 

IBK, né le 29 janvier 1945 donc étant dans sa 75ième année, a déclaré avoir travaillé dur pour le redressement du pays. « J’ai eu à œuvrer pour donner corps et vie à l’armée malienne », a dit le président Keïta. Puis il continuait en disant : « Après des semaines de turbulences, des manifestations diverses, conclues hélas par des victimes, devant lesquelles je m’incline, que je n’ai jamais souhaitées. Chacun dans ce pays le sait. Que dieu nous sauve. Merci ». « Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires », a-t-il ajouté. Avant de conclure : « Je n’éprouve aucune haine ».

Les militaires qui ont pris le pouvoir après avoir poussé IBK à la démission, ont confirmé vouloir mettre en place une « transition politique civile » devant conduire à des élections générales dans un « délai raisonnable ». « Nous, forces patriotiques regroupées au sein du comité national pour le salut du peuple, CNSP, avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire d’assurer la continuité de l’Etat et des services publics », a déclaré sur la télévision publique, l’Office de radiodiffusion télévision du Mali(ORTM) le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air.



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