Ces mandats d'arrêt sont un coup de semonce et j'espère qu'ils feront bouger les autorités marocaines. Je ne souhaite pas que ces personnes soient arrêtées mais uniquement qu'elles parlent", a dit Me Maurice Buttin à Reuters.
Il souhaite en outre que Nicolas Sarkozy intervienne.
"Notre désir est qu'il fasse savoir aux Marocains que les commissions rogatoires (demandes d'entraide judiciaire : NDLR) doivent être exécutées", a-t-il dit.
Le juge d'instruction parisien Patrick Ramaël demande cinq mandats d'arrêt, notamment contre le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine et à l'époque membre du cabinet du général Oufkir, homme de confiance du roi Hassan II.
La démarche vise aussi Abdelkader Kadiri, ancien chef des renseignements militaires, qui était en 1965 capitaine, attaché à l'ambassade du Maroc à Paris. Le juge vise enfin Miloud Tounsi, alias "Chtouki", Boubker Hassouni, un infirmier, et Abdelhak Achaachi, trois hommes qui auraient mené l'enlèvement de Mehdi ben Barka.
Ces mandats d'arrêt ne sont pas exécutoires, car ils doivent d'abord passer par un service du procureur, puis être transmis au ministère de la Justice, qui en assure la diffusion.
"Aucun mandat d'arrêt n'est parvenu au ministère de la Justice et nous n'avons donc aucun commentaire à faire", a déclaré Guillaume Didier, porte-parole de la ministre de la Justice, Rachida Dati, présente au Maroc avec le chef de l'Etat.
La demande du juge Ramaël fait suite à une commission rogatoire délivrée à Rabat en 2003, demandant l'audition des cinq personnes. La justice marocaine a refusé de répondre.
L'enquête ouverte depuis 1975 à Paris pour "assassinat", et qui a déjà connu huit juges d'instruction sans jamais être refermée, a établi en grande partie le scénario de l'affaire.
Mehdi ben Barka, principal opposant à Hassan II et figure de la gauche internationale, avait été enlevé boulevard Saint-Germain, en plein coeur de Paris, et n'a jamais réapparu.
Les magistrats français ont établi que l'enlèvement et la séquestration avaient été menés par quatre truands français travaillant pour le Maroc. Ces exécutants se sont ensuite réfugiés au Maroc, où - l'anecdote est établie au dossier par des documents - ils ont obtenu la concession de maisons closes. Un d'entre eux est mort et les trois autres ont disparu en 1971.
Selon certains témoignages versés au dossier, Mehdi ben Barka aurait été torturé, et tué sans doute involontairement. Les responsables officiels marocains auraient ensuite fait disparaître son corps.
Ce dossier reste sensible au Maroc comme en France, où des responsabilités pourraient être recherchées au sein du pouvoir gaulliste de l'époque.
Il souhaite en outre que Nicolas Sarkozy intervienne.
"Notre désir est qu'il fasse savoir aux Marocains que les commissions rogatoires (demandes d'entraide judiciaire : NDLR) doivent être exécutées", a-t-il dit.
Le juge d'instruction parisien Patrick Ramaël demande cinq mandats d'arrêt, notamment contre le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine et à l'époque membre du cabinet du général Oufkir, homme de confiance du roi Hassan II.
La démarche vise aussi Abdelkader Kadiri, ancien chef des renseignements militaires, qui était en 1965 capitaine, attaché à l'ambassade du Maroc à Paris. Le juge vise enfin Miloud Tounsi, alias "Chtouki", Boubker Hassouni, un infirmier, et Abdelhak Achaachi, trois hommes qui auraient mené l'enlèvement de Mehdi ben Barka.
Ces mandats d'arrêt ne sont pas exécutoires, car ils doivent d'abord passer par un service du procureur, puis être transmis au ministère de la Justice, qui en assure la diffusion.
"Aucun mandat d'arrêt n'est parvenu au ministère de la Justice et nous n'avons donc aucun commentaire à faire", a déclaré Guillaume Didier, porte-parole de la ministre de la Justice, Rachida Dati, présente au Maroc avec le chef de l'Etat.
La demande du juge Ramaël fait suite à une commission rogatoire délivrée à Rabat en 2003, demandant l'audition des cinq personnes. La justice marocaine a refusé de répondre.
L'enquête ouverte depuis 1975 à Paris pour "assassinat", et qui a déjà connu huit juges d'instruction sans jamais être refermée, a établi en grande partie le scénario de l'affaire.
Mehdi ben Barka, principal opposant à Hassan II et figure de la gauche internationale, avait été enlevé boulevard Saint-Germain, en plein coeur de Paris, et n'a jamais réapparu.
Les magistrats français ont établi que l'enlèvement et la séquestration avaient été menés par quatre truands français travaillant pour le Maroc. Ces exécutants se sont ensuite réfugiés au Maroc, où - l'anecdote est établie au dossier par des documents - ils ont obtenu la concession de maisons closes. Un d'entre eux est mort et les trois autres ont disparu en 1971.
Selon certains témoignages versés au dossier, Mehdi ben Barka aurait été torturé, et tué sans doute involontairement. Les responsables officiels marocains auraient ensuite fait disparaître son corps.
Ce dossier reste sensible au Maroc comme en France, où des responsabilités pourraient être recherchées au sein du pouvoir gaulliste de l'époque.
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