Après dix jours de procès et près de quatre heures de délibération, la cour n'a pas suivi l'accusation qui avait réclamé hier 15 à 20 ans de réclusion criminelle, en se fondant sur des indices jugés concordants.
Le parquet général devrait donc faire appel et provoquer un second procès. Jacques Viguier comparaissait libre après avoir purgé neuf mois de détention provisoire au début de l'enquête.
La défense avait dans la matinée demandé son acquittement en faisant valoir les zones d'ombre du dossier.
"C'est dur de supporter cette vie, depuis neuf ans, quand on est coupable de rien. Je n'ai pas tué Suzy, j'espère que vous l'avez compris", avait dit dans ses derniers mots à la cour Jacques Viguier.
Me Henri Leclerc avait souligné dans la dernière plaidoirie de la défense le doute qui plane sur ce dossier, où l'existence d'un meurtre n'est pas même avéré. Suzanne Viguier a disparu, laissant derrière elle ses affaires personnelles, alors que son amant venait de la raccompagner au domicile conjugal.
"Il n'y a pas de certitudes dans ce dossier. Vous pouvez donc acquitter cet homme sans craindre de commettre une erreur judiciaire", avait dit l'avocat aux jurés.
"Les cours d'assises sont souvent des lieux de malheur. Pensez à ces trois enfants qui, déjà, n'ont plus de mère. Vous ne disposez pas de certitudes suffisantes pour ajouter encore du malheur à ce malheur", avait-t-il ajouté. Les trois enfants du couple Viguier soutiennent leur père.
Me Leclerc a souligné que le dossier ne comportait ni preuves ni aveux et était fondé sur la conviction des policiers.
"Je les connais, les convictions policières! Elles mènent aux convictions judiciaires. Ce sont elles, souvent, qui sont à la base des erreurs judiciaires. Or, je vous le dis : cet homme, dans le box, ne peut pas être le coupable", a-t-il dit.
L'accusation se fondait sur plusieurs indices, notamment les traces de sang de Suzanne Viguier retrouvées au domicile du couple et le fait que l'accusé, qui connaissait l'infidélité de sa femme, s'est débarrassé après sa disparition du matelas où elle dormait.
Le fait que Jacques Viguier ait tardé durant trois jours à signaler la disparition de sa femme était aussi retenu à charge, de même qu'une attitude jugée équivoque durant les interrogatoires de police.
Les enquêteurs ne sont cependant jamais parvenus à un résultat concret dans leur enquête, même lorsqu'ils ont contraint l'accusé à réaliser un jogging sous leur surveillance pour vérifier un alibi. La défense a cependant fait remarquer que des pistes n'ont pas été explorées.
Malgré l'absence de cadavre et de preuves, une condamnation était en théorie juridiquement possible sur le fondement de "l'intime conviction" des jurés.
Source: Yahoo News
Le parquet général devrait donc faire appel et provoquer un second procès. Jacques Viguier comparaissait libre après avoir purgé neuf mois de détention provisoire au début de l'enquête.
La défense avait dans la matinée demandé son acquittement en faisant valoir les zones d'ombre du dossier.
"C'est dur de supporter cette vie, depuis neuf ans, quand on est coupable de rien. Je n'ai pas tué Suzy, j'espère que vous l'avez compris", avait dit dans ses derniers mots à la cour Jacques Viguier.
Me Henri Leclerc avait souligné dans la dernière plaidoirie de la défense le doute qui plane sur ce dossier, où l'existence d'un meurtre n'est pas même avéré. Suzanne Viguier a disparu, laissant derrière elle ses affaires personnelles, alors que son amant venait de la raccompagner au domicile conjugal.
"Il n'y a pas de certitudes dans ce dossier. Vous pouvez donc acquitter cet homme sans craindre de commettre une erreur judiciaire", avait dit l'avocat aux jurés.
"Les cours d'assises sont souvent des lieux de malheur. Pensez à ces trois enfants qui, déjà, n'ont plus de mère. Vous ne disposez pas de certitudes suffisantes pour ajouter encore du malheur à ce malheur", avait-t-il ajouté. Les trois enfants du couple Viguier soutiennent leur père.
Me Leclerc a souligné que le dossier ne comportait ni preuves ni aveux et était fondé sur la conviction des policiers.
"Je les connais, les convictions policières! Elles mènent aux convictions judiciaires. Ce sont elles, souvent, qui sont à la base des erreurs judiciaires. Or, je vous le dis : cet homme, dans le box, ne peut pas être le coupable", a-t-il dit.
L'accusation se fondait sur plusieurs indices, notamment les traces de sang de Suzanne Viguier retrouvées au domicile du couple et le fait que l'accusé, qui connaissait l'infidélité de sa femme, s'est débarrassé après sa disparition du matelas où elle dormait.
Le fait que Jacques Viguier ait tardé durant trois jours à signaler la disparition de sa femme était aussi retenu à charge, de même qu'une attitude jugée équivoque durant les interrogatoires de police.
Les enquêteurs ne sont cependant jamais parvenus à un résultat concret dans leur enquête, même lorsqu'ils ont contraint l'accusé à réaliser un jogging sous leur surveillance pour vérifier un alibi. La défense a cependant fait remarquer que des pistes n'ont pas été explorées.
Malgré l'absence de cadavre et de preuves, une condamnation était en théorie juridiquement possible sur le fondement de "l'intime conviction" des jurés.
Source: Yahoo News