Le représentant du gouvernement, Ghazi Salah Eddin Atabani, et El-Tijani El-Sissi, le leader du nouvement Mouvement de libération et de justice, ont signé l'accord à Doha, au Qatar. L'organisation rassemble plusieurs petits groupes de rebelles, dont certains ont rompu avec le Mouvement de libération du Soudan (MLS) d'Abdelwahid Elnur, qui se sont récemment unis pour négocier avec les autorités.
Ibrahim Gambari, le représentant spécial conjoint de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour, a déclaré au cours de la cérémonie que la signature de la trêve représentant une autre "étape importante sur la route vers" un accord de paix "global" qui apporterait "une paix durable et une stabilité au Darfour". Il a cependant averti que la clef de cet accord était l'engagement de l'ensemble des parties en faveur de son application.
L'obtention de "la paix est très proche maintenant et il est temps pour l'ensemble des parties d'entamer le processus de développement", a de son côté souligné le prince héritier du Qatar, Cheikh Tamin ben Hamad Al-Thani, dont le pays a fait office de médiateur lors des pourparlers.
Le vice-président soudanais Ali Osman Taha, qui a assisté à la cérémonie de signature, a promis que son gouvernement serait pleinement engagé en faveur des discussions politiques pour aboutir à un accord de paix définitif.
Le cessez-le-feu intervient moins d'un mois après la signature d'une trêve similaire, également à Doha, en février entre Khartoum et le plus puissant des groupes rebelles du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM).
Signe inquiétant pour un succès de futures discussions de paix, le représentant du JEM à Doha a immédiatement condamné l'accord de jeudi, déclarant que son mouvement n'en avait pas été informé. Le Mouvement pour la justice et l'égalité a déclaré qu'il préférerait représenter la totalité des groupes rebelles dans le cadre des négociations avec le gouvernement.
De son côté, le MLS d'Elnur a refusé toute discussion avec Khartoum tant que le gouvernement ne procèdera pas à un désarmement de ses milices et que des affrontements se poursuivront au Darfour, vaste région aride de l'ouest du Soudan.
Selon des estimations de l'ONU, quelque 300.000 personnes sont mortes et 2,7 millions ont été déplacées depuis que des tribus ont pris les armes contre le gouvernement central sous domination arabe en 2003, se plaignant de faire l'objet de discriminations et de manquer de représentation politique. Divers cessez-le-feu et accords de paix ont été trouvés mais aucun n'a tenu.
Source: AP via Yahoo
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