Le rapport observe que la violence dans les relations de couple est "très fréquente". Des enquêtes représentatives font apparaître que 10 à 20% des femmes subissent des actes de violence physique et/ou sexuelle et 4 à 10% de la violence psychique. Cette dernière forme de violence a provoqué le décès de 22 femmes et quatre hommes par an en moyenne entre 2001 et 2004.
Rares sont les travaux qui s'intéressent aux hommes victimes et aux femmes auteures de violences, bien que cette réalité soit incontestée. En Suisse, aucune enquête n'a jusqu'ici été publiée sous cet angle. L'étude du Bureau fédéral de l'égalité (BFEG) sur laquelle se base le rapport du Conseil fédéral est centrée sur les facteurs confirmés par plusieurs études représentatives.
Des lacunes sensibles existent toutefois au niveau des données. Les universités et centres de recherche doivent être attentifs à cela, a relevé Patricia Schulz, directrice du BFEG. D'après elle, la Suisse disposera dès l'an prochain d'une statistique des cas de violence dans le couple enregistrés par la police.
Comme l'a expliqué Marianne Schär Moser, co-auteure de l'étude, la violence dans les relations de couple est le résultat de l'interaction entre différents facteurs de risque, à caractère individuel et social. Tel est le cas par exemple de l'expérience directe ou indirecte de la violence pendant l'enfance, d'une consommation élevée d'alcool et d'un comportement antisocial ou criminel hors du couple.
D'autres facteurs de risque importants sont l'inégalité du partage du pouvoir entre les membres du couple, l'absence de stratégies constructives pour gérer les conflits, les situations de stress comme les grossesses, les naissances ou les séparations, l'isolement social et l'approbation de la violence par le couple et son entourage.
"Il n'existe pas de cause qui conduise directement à la violence", a constaté Mme Schär Moser.
Depuis 2004, les actes de violence commis dans le couple sont poursuivies d'office en Suisse. Dans certaines circonstances, la procédure peut être suspendue par la victime. Depuis 2007, il est possible de demander des mesures de protection comme une expulsion du domicile.
L'étude conclut que des lacunes importantes existent dans le dépistage et l'intervention précoces. Il convient notamment de sensibiliser certains groupes cibles comme les migrants ou les enfants témoins de scènes de violence entre parents.
La Confédération helvétique entend s'engager ces prochaines années pour que les bases légales existantes soient appliquées de manière systématique, selon le département fédéral de l'Intérieur.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Rares sont les travaux qui s'intéressent aux hommes victimes et aux femmes auteures de violences, bien que cette réalité soit incontestée. En Suisse, aucune enquête n'a jusqu'ici été publiée sous cet angle. L'étude du Bureau fédéral de l'égalité (BFEG) sur laquelle se base le rapport du Conseil fédéral est centrée sur les facteurs confirmés par plusieurs études représentatives.
Des lacunes sensibles existent toutefois au niveau des données. Les universités et centres de recherche doivent être attentifs à cela, a relevé Patricia Schulz, directrice du BFEG. D'après elle, la Suisse disposera dès l'an prochain d'une statistique des cas de violence dans le couple enregistrés par la police.
Comme l'a expliqué Marianne Schär Moser, co-auteure de l'étude, la violence dans les relations de couple est le résultat de l'interaction entre différents facteurs de risque, à caractère individuel et social. Tel est le cas par exemple de l'expérience directe ou indirecte de la violence pendant l'enfance, d'une consommation élevée d'alcool et d'un comportement antisocial ou criminel hors du couple.
D'autres facteurs de risque importants sont l'inégalité du partage du pouvoir entre les membres du couple, l'absence de stratégies constructives pour gérer les conflits, les situations de stress comme les grossesses, les naissances ou les séparations, l'isolement social et l'approbation de la violence par le couple et son entourage.
"Il n'existe pas de cause qui conduise directement à la violence", a constaté Mme Schär Moser.
Depuis 2004, les actes de violence commis dans le couple sont poursuivies d'office en Suisse. Dans certaines circonstances, la procédure peut être suspendue par la victime. Depuis 2007, il est possible de demander des mesures de protection comme une expulsion du domicile.
L'étude conclut que des lacunes importantes existent dans le dépistage et l'intervention précoces. Il convient notamment de sensibiliser certains groupes cibles comme les migrants ou les enfants témoins de scènes de violence entre parents.
La Confédération helvétique entend s'engager ces prochaines années pour que les bases légales existantes soient appliquées de manière systématique, selon le département fédéral de l'Intérieur.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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