Libéré par erreur, Jorge Montes renvoyé devant les assises

L'ordonnance de mise en accusation a été signée jeudi par le juge d'instruction de Créteil chargé du dossier, selon la même source.

Le juge a ordonné le renvoi de Jorges Montes, 48 ans, devant la cour d'assises du Val-de-Marne pour les viols de deux femmes en 2006, qualification à laquelle s'ajoutent, concernant l'une des victimes, les chefs d'enlèvement et séquestration de moins de sept jours.

Le 23 octobre, le violeur présumé, qui conteste totalement les faits lui étant reprochés selon la même source, avait été remis en liberté à la faveur d'une erreur d'écriture de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. Celle-ci avait "infirmé" au lieu de confirmer son maintien en détention provisoire.

Le 31 octobre, la cour d'appel de Paris, statuant sur une "requête en rectification d'erreur matérielle", avait ordonné son retour en prison. Cette requête avait été déposée par le parquet général "en exécution des instructions du garde des Sceaux" à la suite d'une intervention du président Nicolas Sarkozy qui avait dénoncé depuis Pékin la "décision invraisemblable" de libérer Jorge Montes.

Avocat de l'une des victimes, Me Henri de Beauregard a espéré vendredi la tenue du procès à Créteil "dans un délai de six mois". Après "tout le bastringue" autour de cette affaire, "on va enfin pouvoir en venir au fond et s'expliquer sur les faits", a dit Me de Beauregard.

Le violeur présumé a toujours affirmé que ses victimes, qu'il connaissait, "étaient parfaitement consentantes", selon l'avocat. Or, plusieurs témoignages décrivent un homme "ayant pour habitude de soumettre et isoler" les personnes avec qui il était, a expliqué Me de Beauregard.

De son côté, Me Franck Berton, qui défend l'autre victime, s'est réjoui que le juge ait retenu les qualifications de viol, enlèvement et séquestration pour sa cliente. Dans ses réquisitions, le parquet n'avait pas retenu la séquestration. Me Berton a aussi fait état de témoignages décrivant Jorge Montes comme un homme tenant ses partenaires "constamment sous son emprise morale et physique".

A la suite de sa libération, Jorge Montes, dont l'avocat n'a pu être joint vendredi matin, avait été placé sous contrôle judiciaire avant d'être interpellé le 29 octobre et placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour une agression commise début juin.

Dans ce dossier, Jorge Montes a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris qui le jugera le 18 novembre pour violences avec usage ou menace d'une arme en récidive.


Source: Yahoo News