Comme les 50 immigrants logés, dans le centre pour réfugiés de Somcuta Mare, commune située au nord-ouest de la Roumanie, il rêvait de l'Europe de l'Ouest comme d'un paradis justifiant que l'on prenne tous les risques. La crise économique, le chômage, la difficulté de se faire une place en Occident ? 'Allez quelques jours en Somalie et vous verrez que tout ça c'est de la bagatelle, explique-t-il. En Europe on a au moins la chance de survivre et ça nous suffit.' Si le mirage de l'Occident opère toujours, les candidats à l'immigration ne sont pas à l'abri des surprises. 'Dans ma langue, mon nom signifie 'Celui qui contrôle les anges', dit Kasim. Je reconnais que j'ai un peu perdu le contrôle, et c'est pourquoi je me retrouve en Roumanie.'
En fait, il avait perdu la maîtrise de son périple dès le départ, en confiant son sort à un réseau de passeurs qui lui avaient promis, contre une grosse somme d'argent, de l'emmener en Allemagne. La nuit du transport d'Ukraine en Roumanie lui avait certes semblé courte, mais l'envie de fouler le sol de la terre promise avait été la plus forte. Il avait été déçu par le premier contact avec les villages de la Roumanie profonde qui ne correspondaient pas à l'image que la télévision lui avait renvoyée de l'Allemagne. Mais, respectueux de la consigne donnée par les passeurs, il avait salué chaque paysan qu'il croisait en espérant que l'un d'eux accepterait de le conduire au centre de réfugiés.
'Ils nous abordent tous en allemand, s'amuse Vasile Alb, maire de Somcuta Mare. Quand on voit un Africain ou un Asiatique débarquer chez nous, on sait qu'il va nous dire 'Guten Tag' ('bonjour'). Ils disent tous la même chose, ils croient arriver en Allemagne !'Choc des civilisations. Des paysans de la Roumanie profonde qui n'ont jamais vu de Noirs de leur vie se retrouvent face à ces nouveaux immigrants qui les saluent en allemand. Sur la terrasse du centre, où la serveuse est une jeune Ethiopienne, les villageois parlent franchement. 'Je n'avais jamais vu de Noirs sauf à la télé, reconnaît le vieux Nicolae. Au début je me méfiais d'eux. Mais on s'habitue, et puis ces Africains sont bien, ils bossent et ne font pas de problèmes.'... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
Source: Le Monde via Yahoo News
En fait, il avait perdu la maîtrise de son périple dès le départ, en confiant son sort à un réseau de passeurs qui lui avaient promis, contre une grosse somme d'argent, de l'emmener en Allemagne. La nuit du transport d'Ukraine en Roumanie lui avait certes semblé courte, mais l'envie de fouler le sol de la terre promise avait été la plus forte. Il avait été déçu par le premier contact avec les villages de la Roumanie profonde qui ne correspondaient pas à l'image que la télévision lui avait renvoyée de l'Allemagne. Mais, respectueux de la consigne donnée par les passeurs, il avait salué chaque paysan qu'il croisait en espérant que l'un d'eux accepterait de le conduire au centre de réfugiés.
'Ils nous abordent tous en allemand, s'amuse Vasile Alb, maire de Somcuta Mare. Quand on voit un Africain ou un Asiatique débarquer chez nous, on sait qu'il va nous dire 'Guten Tag' ('bonjour'). Ils disent tous la même chose, ils croient arriver en Allemagne !'Choc des civilisations. Des paysans de la Roumanie profonde qui n'ont jamais vu de Noirs de leur vie se retrouvent face à ces nouveaux immigrants qui les saluent en allemand. Sur la terrasse du centre, où la serveuse est une jeune Ethiopienne, les villageois parlent franchement. 'Je n'avais jamais vu de Noirs sauf à la télé, reconnaît le vieux Nicolae. Au début je me méfiais d'eux. Mais on s'habitue, et puis ces Africains sont bien, ils bossent et ne font pas de problèmes.'... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
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