En quelques jours, des dizaines de terroristes présumés se sont vus condamner par leur justice nationale à l’image des 18 salafistes en Tunisie ou encore des 12 islamistes en Algérie, impliqués dans l’attentat contre le Palais du gouvernement à Alger d’avril 2007. Et trois éléments du GSPC ont été abattus par les forces de sécurité à Tizi-Ouzou, en Kabylie. D’autre part, le démantèlement lundi d’un réseau terroriste marocain, qui projetait des attentats en Belgique et au Maroc, a donné lieu à 11 arrestations. Alors que ces trois pays semblent faire des progrès en matière de lutte contre le terrorisme, la menace en Mauritanie s’est renforcée depuis décembre dernier, d’où la réunion à Nouakchott des ministres de l’Intérieur de 10 pays méditerranéens depuis jeudi. Kader Abderrahim, chercheur à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb, estime que l’éradication de la menace terroriste passe d’abord par une démocratisation de la région.
Afrik.com : Comment percevez-vous la menace terroriste au Maghreb aujourd’hui ?
Kader Abderrahim : Cette menace ne date pas d’aujourd’hui. Elle est récurrente, croissante et va s’installer dans la durée. Mais elle n’est pas plus importante ou plus intense qu’hier. Au cours de l’année 2007, huit attentats suicides ont eu lieu, ce qui n’est pas énorme comparés à d’autres régions du monde et ne sont pas aussi spectaculaires que ce que la presse voudrait nous faire voir. Ceci nous montre que les cellules qui opèrent au Maghreb n’ont finalement pas énormément de moyens et ne sont pas très coordonnées.
Afrik.com : Suite aux multiples arrestations et condamnations de ces derniers jours, estimez-vous que des progrès ont été faits ou est-ce juste une impression de façade ?
Kader Abderrahim : Les condamnations sont des aboutissements d’affaires instruites depuis longtemps. Ce qui est sûr, c’est qu’Al-Qaïda est plus faible aujourd’hui qu’au 11 septembre (2001, ndlr). Les Etats se sont considérablement renforcés. Leur arsenal législatif s’est adapté à cette nouvelle donne internationale. La coopération entre les Etats du Maghreb en matière de lutte contre le terrorisme fonctionne très bien. Ils ne s’entendent pas beaucoup sur le reste mais voilà au moins une chose qui fonctionne. Ils sont plus enclins à s’échanger les informations car la menace est régionale, ce qui rend les choses plus difficiles pour les organisations terroristes.
Afrik.com : Depuis plusieurs mois, la Mauritanie est particulièrement touchée par la montée de l’islamisme. Cela vous surprend-t-il ?
Kader Abderrahim : Je ne suis pas tant surpris que ça. Quand Ben Laden a été contraint de fuir l’Arabie Saoudite, il s’est installé dans des Etats extrêmement fragiles d’abord au Soudan, puis en Afghanistan. La Mauritanie est dans une situation similaire. C’est un pays vaste, difficile à contrôler et vulnérable...
Lire la suite: http://www.afrik.com/article14348.html
Afrik.com : Comment percevez-vous la menace terroriste au Maghreb aujourd’hui ?
Kader Abderrahim : Cette menace ne date pas d’aujourd’hui. Elle est récurrente, croissante et va s’installer dans la durée. Mais elle n’est pas plus importante ou plus intense qu’hier. Au cours de l’année 2007, huit attentats suicides ont eu lieu, ce qui n’est pas énorme comparés à d’autres régions du monde et ne sont pas aussi spectaculaires que ce que la presse voudrait nous faire voir. Ceci nous montre que les cellules qui opèrent au Maghreb n’ont finalement pas énormément de moyens et ne sont pas très coordonnées.
Afrik.com : Suite aux multiples arrestations et condamnations de ces derniers jours, estimez-vous que des progrès ont été faits ou est-ce juste une impression de façade ?
Kader Abderrahim : Les condamnations sont des aboutissements d’affaires instruites depuis longtemps. Ce qui est sûr, c’est qu’Al-Qaïda est plus faible aujourd’hui qu’au 11 septembre (2001, ndlr). Les Etats se sont considérablement renforcés. Leur arsenal législatif s’est adapté à cette nouvelle donne internationale. La coopération entre les Etats du Maghreb en matière de lutte contre le terrorisme fonctionne très bien. Ils ne s’entendent pas beaucoup sur le reste mais voilà au moins une chose qui fonctionne. Ils sont plus enclins à s’échanger les informations car la menace est régionale, ce qui rend les choses plus difficiles pour les organisations terroristes.
Afrik.com : Depuis plusieurs mois, la Mauritanie est particulièrement touchée par la montée de l’islamisme. Cela vous surprend-t-il ?
Kader Abderrahim : Je ne suis pas tant surpris que ça. Quand Ben Laden a été contraint de fuir l’Arabie Saoudite, il s’est installé dans des Etats extrêmement fragiles d’abord au Soudan, puis en Afghanistan. La Mauritanie est dans une situation similaire. C’est un pays vaste, difficile à contrôler et vulnérable...
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