Le président de la République tient réunion sur réunion à l'Elysée - il a annulé vendredi l'intervention qu'il devait faire devant la première rencontre européenne des apprentis pour se consacrer à la préparation du sommet de samedi.
Objet de ce sommet : définir avec les dirigeants allemand, britannique et italien une position commune face aux risques de contagion de la crise financière.
Entre deux coups de téléphone à ses partenaires européens, Nicolas Sarkozy a reçu dans la matinée les ministres de l'Economie et du Travail, Christine Lagarde et Xavier Bertrand. Le Premier ministre, François Fillon, devait leur succéder à son retour des journées parlementaires de l'UMP à Antibes.
Les conseillers du président font des journées de 15 heures. "Il n'y a plus d'horaires", dit-on dans leur entourage.
Même quand il fait son jogging sous la pluie dans le parc de l'Elysée entre deux rendez-vous, comme jeudi après-midi, Nicolas Sarkozy ne lâche pas son téléphone portable.
Un de ses proches conseillers ainsi a eu la surprise d'être appelé par le chef de l'Etat alors qu'il venait juste de le voir passer à petites foulées, en short et k-way, devant les fenêtres d'un des salons du palais présidentiel.
Depuis le 25 septembre et son discours de Toulon, où il a reconnu la gravité de la crise, Nicolas Sarkozy a multiplié les annonces pour tenter d'en anticiper les conséquences sur l'économie française.
Mardi, l'Elysée a annoncé la participation de l'Etat et de la Caisse des dépôts et consignations au sauvetage de la banque franco-belge Dexia à hauteur de trois milliards d'euros.
Mercredi, Nicolas Sarkozy a annoncé que la prime de Noël serait augmentée (à 220 euros pour une personne seule) et son versement aux titulaires de mimina sociaux avancé à la fin novembre. Xavier Bertrand avait déjà promis le 28 septembre une augmentation des pensions de reversion.
Mercredi également, l'Elysée a annoncé un plan de soutien au bâtiment, dont le rachat de 30.000 logements encore dans les cartons des promoteurs immobiliers faute de certitude de vente, pour un coût évalué à près de cinq milliards d'euros.
Jeudi, ce sont les PME, qui ont fait l'objet des attentions de l'Elysée et du gouvernement, avec une série de mesures visant à augmenter de 22 milliards d'euros les capacités de prêts des banques à ces entreprises pour éviter un assèchement du crédit.
La liste n'est probablement pas exhaustive.
"Si l'activité venait à reculer fortement et durablement, je n'hésiterais pas à prendre les mesures nécessaires pour la soutenir", a promis le chef de l'Etat à Toulon.
Il s'est également engagé à faire en sorte qu'aucun déposant ne perde "un seul euro" si un établissement financier français était en difficulté : "Quoi qu'il arrive, l'Etat garantira la sécurité et la continuité du système bancaire et financier français", a-t-il déclaré lors de la même allocution.
Le gouvernement et l'Elysée assurent que toutes ces mesures n'auront qu'un impact marginal sur le budget de l'Etat.
La recapitalisation de Dexia par l'Etat "sera financée par de la dette" et sera "portée par une structure ad hoc", explique-t-on de source gouvernementale.
Mais le retour massif de l'Etat et la multiplication des mesures de soutien à l'activité économique et aux ménages posent de nouveau la question de la maîtrise des déficits publics.
Maintenir ces déficits sous le seuil de 3% du PIB, comme l'imposent le pacte de stabilité européen et les critères de Maastricht, n'est pas, à l'heure actuelle, "la priorité des priorités", a déclaré jeudi sur Canal+ Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Une petite phrase que se sont cependant empressés de corriger François Fillon et le ministre du Budget, Eric Woerth.
"Nous tenons la dépense publique", a déclaré le premier aux journées parlementaires de l'UMP. "On ne peut pas faire fi des critères de Maastricht", avait déclaré jeudi le second.
Source: Yahoo News
Objet de ce sommet : définir avec les dirigeants allemand, britannique et italien une position commune face aux risques de contagion de la crise financière.
Entre deux coups de téléphone à ses partenaires européens, Nicolas Sarkozy a reçu dans la matinée les ministres de l'Economie et du Travail, Christine Lagarde et Xavier Bertrand. Le Premier ministre, François Fillon, devait leur succéder à son retour des journées parlementaires de l'UMP à Antibes.
Les conseillers du président font des journées de 15 heures. "Il n'y a plus d'horaires", dit-on dans leur entourage.
Même quand il fait son jogging sous la pluie dans le parc de l'Elysée entre deux rendez-vous, comme jeudi après-midi, Nicolas Sarkozy ne lâche pas son téléphone portable.
Un de ses proches conseillers ainsi a eu la surprise d'être appelé par le chef de l'Etat alors qu'il venait juste de le voir passer à petites foulées, en short et k-way, devant les fenêtres d'un des salons du palais présidentiel.
Depuis le 25 septembre et son discours de Toulon, où il a reconnu la gravité de la crise, Nicolas Sarkozy a multiplié les annonces pour tenter d'en anticiper les conséquences sur l'économie française.
Mardi, l'Elysée a annoncé la participation de l'Etat et de la Caisse des dépôts et consignations au sauvetage de la banque franco-belge Dexia à hauteur de trois milliards d'euros.
Mercredi, Nicolas Sarkozy a annoncé que la prime de Noël serait augmentée (à 220 euros pour une personne seule) et son versement aux titulaires de mimina sociaux avancé à la fin novembre. Xavier Bertrand avait déjà promis le 28 septembre une augmentation des pensions de reversion.
Mercredi également, l'Elysée a annoncé un plan de soutien au bâtiment, dont le rachat de 30.000 logements encore dans les cartons des promoteurs immobiliers faute de certitude de vente, pour un coût évalué à près de cinq milliards d'euros.
Jeudi, ce sont les PME, qui ont fait l'objet des attentions de l'Elysée et du gouvernement, avec une série de mesures visant à augmenter de 22 milliards d'euros les capacités de prêts des banques à ces entreprises pour éviter un assèchement du crédit.
La liste n'est probablement pas exhaustive.
"Si l'activité venait à reculer fortement et durablement, je n'hésiterais pas à prendre les mesures nécessaires pour la soutenir", a promis le chef de l'Etat à Toulon.
Il s'est également engagé à faire en sorte qu'aucun déposant ne perde "un seul euro" si un établissement financier français était en difficulté : "Quoi qu'il arrive, l'Etat garantira la sécurité et la continuité du système bancaire et financier français", a-t-il déclaré lors de la même allocution.
Le gouvernement et l'Elysée assurent que toutes ces mesures n'auront qu'un impact marginal sur le budget de l'Etat.
La recapitalisation de Dexia par l'Etat "sera financée par de la dette" et sera "portée par une structure ad hoc", explique-t-on de source gouvernementale.
Mais le retour massif de l'Etat et la multiplication des mesures de soutien à l'activité économique et aux ménages posent de nouveau la question de la maîtrise des déficits publics.
Maintenir ces déficits sous le seuil de 3% du PIB, comme l'imposent le pacte de stabilité européen et les critères de Maastricht, n'est pas, à l'heure actuelle, "la priorité des priorités", a déclaré jeudi sur Canal+ Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Une petite phrase que se sont cependant empressés de corriger François Fillon et le ministre du Budget, Eric Woerth.
"Nous tenons la dépense publique", a déclaré le premier aux journées parlementaires de l'UMP. "On ne peut pas faire fi des critères de Maastricht", avait déclaré jeudi le second.
Source: Yahoo News