Proche Orient: la fermeté de Paris, le Dentiste et l'Italien

Iran: Paris condamne avec "fermeté" les violences à l'égard des manifestants
La France "condamne avec fermeté les violences commises à l'égard des manifestants" hier en Iran et "demande la libération des personnes arrêtées", a déclaré aujourd'hui le Quai d'Orsay. Vous l'aurez noté: Paris ne fait pas que condamner. Elle le fait avec fermeté. En revanche, elle ne fait que demander la libération des manifestants. C'est vraiment gentil de demander poliment sans condamner. Il reste à savoir laquelle des deux méthodes sera la plus efficace. Aucune?

Le Dentiste Assad appelle l’Europe, via l'Italien Frattini, à réviser sa politique au Proche-Orient
SYRIE: Au cours d’une rencontre avec le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini à Damas, le président syrien Assad - vous savez: celui qui est chirurgien dentiste de formation et qui a succédé à son père - a insisté sur la nécessité que l’Europe effectue "une révision globale de ses politiques dans la région du Proche-Orient, surtout à la suite des événements en Égypte et en Tunisie". ASSAD, connu pour ses maux de dents chaque fois qu'on lui parle de démocratie, renvoie ainsi la balle à l'Occident. Sur le plan libanais, les deux dirigeants ont espéré que le gouvernement libanais sera formé prochainement pour instaurer la stabilité dans le pays, et qu’il sera formé avec la participation de tous les partis. Par ailleurs, le responsable italien a considéré que la stabilité de "la situation dans la région est essentielle pour la stabilité de l’Europe et du monde", appelant à construire une confiance réciproque entre les pays des deux rives de la Méditerranée.
A l'issue de cet entretien, dont Franco Frattini espérait, paraît-il, une consultation dentaire gratuite, le Président Syrien aurait refusé d'aider le diplomate italien au motif que son équipement médical aurait été confié à l'ex Président Ben Ali en vue de le soustraire à l'éventuel pillage de son palais. Franco Frattini ne pouvant se satisfaire de cette réponse, aurait proposé que l'on fasse appel à un autre praticien. L'Ambassadeur en poste à Damas aurait refusé, pour éviter tout risque d'incident diplomatique d'une part, et parce que la liste des membres de l'ordre des chirurgiens dentistes de Syrie était un secret d'État jalousement gardé par le Président Assad en personne. C'est ainsi que Frattini regagna Rome avec sa rage de dents mais, dit-on, un juteux contrat pétrolier.