Pologne/Biélorussie : des migrants piégés à la frontière entre les deux pays

La situation frontalière entre la Pologne et la Biélorussie devient de plus en plus tendue. Chaque jour, des centaines de migrants du Moyen-Orient tentent de franchir de façon illégale la frontière afin d’obtenir l’asile dans l’Union européenne. Mariusz Blaszczak, ministre polonais de la Défense, a déclaré lundi que Varsovie porterait à 10 000 le nombre de soldats appelé pour renforcer les gardes-frontières à empêcher les migrants de franchir la frontière depuis la Biélorussie.

« Nous allons augmenter de 2 500 l’effectif des soldats pour renforcer les troupes frontalières. Bientôt, près de 10 000 soldats assureront la sécurité des frontières, des soldats des 12e, 16e et 18e divisions. Les forces chargées de la défense nationale fourniront une assistance aux personnes résidant près des zones frontalières », a expliqué le ministre sur Twitter.

L’annonce du ministre a déclenché une série d’événements sur cette frontière. Dimanche, près de cinquante migrants ont essayé de démanteler la clôture de barbelés nouvellement érigée par la Pologne et ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre.

« Deux militaires polonais ont été admis en soins intensifs », a rapporté la porte-parole des gardes-frontières polonais, Anna Michalska. « L’un de ces deux soldats a été touché par une pierre et l’autre a été frappé avec une branche d’arbre, mais leur vie n’est pas en danger. Ils sont sortis de l’hôpital. Certains soldats chargés de la gardes-frontières ont reçu des blessures pas trop graves. Malgré l’agressivité des migrants, ils ne sont pas parvenus à traverser la frontière. Toutes les tentatives ont été bloquée », a ajouté la porte-parole Anna Michalska.

Depuis l’été, des milliers de migrants, principalement originaires du Moyen-Orient ont franchi ou tenté de franchir la frontière biélorusse. Six migrants sont décédés alors qu’ils tentaient de franchir ces frontières extérieures de l’UE.

L’union européenne a lancé des accusations à l’endroit du président biélorusse Alexandre Loukachenko. Il est accusé d’avoir amené des ressortissants du Moyen-Orient et d’Afrique à Minsk, puis de les avoir poussés à traverser les frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne en représailles aux conséquences économiques des sanctions de l’UE contre son régime.