Les ravisseurs et leurs otages faisaient route jeudi vers le village côtier d'Eyl, un repaire de pirates situé à environ 800 km au nord de Mogadiscio, dans la région semi-autonome du Puntland (nord-est de la Somalie), a-t-on appris de sources concordantes somaliennes.
Sept autres bateaux, également victimes d'attaques ces derniers mois, y sont au mouillage, en attendant le dénouement de négociations sur des demandes de rançon entre armateurs des navires et ces pirates désormais rompus à ce genre d'exercice.
Le responsable du bureau kényan du Programme d'assistance aux marins, Andrew Mwangura, a ainsi fait état jeudi dans un communiqué d'une demande de rançon d'un million de dollars pour libérer les deux Français. "Des informations venant de Somalie indiquent que les hommes armés demandent une rançon de plus d'un million de dollars pour libérer le yacht" et ses occupants, a indiqué M. Mwangura, dont l'organisation est basée à Mombasa (sud-est du Kenya).
Interrogés par l'AFP depuis Nairobi, deux chefs coutumiers d'Eyl ont rapporté, sous couvert de l'anonymat, des rumeurs persistantes de demandes de rançon, circulant dans le village, à hauteur de 3 millions de dollars. De son côté, le commissaire du district d'Eyl, Abdullahi Saed Yusuf, a fait part à l'AFP de sa totale impuissance. "Nous ne pouvons que prier pour que les pirates relâchent les otages. Nous ne pouvons pas les aider (...) le (voilier) français arrivera peut-être aujourd'hui pour rejoindre les autres (bateaux) malchanceux. Nous ne pouvons rien faire et le gouvernement du Puntland pas plus", a-t-il insisté.
Si les prises d'otages en Somalie, à terre comme en mer, se soldent dans la quasi totalité des cas par le versement d'une rançon contre la libération des prisonniers, plus ou moins bien traités pendant leur captivité, l'armée française a toutefois offert en avril un dénouement inhabituel et plus musclé à la capture d'un voilier de luxe, Le Ponant et de ses 30 membres d'équipage, dont 22 Français. Les pirates avaient alors obtenu une rançon de 2 millions de dollars, dont une partie avait été récupérée lors d'une opération des forces spéciales françaises en territoire somalien.
Six pirates avaient été arrêtés lors de l'opération, avant d'être inculpés et placés en détention provisoire en France.
Jeudi, le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major des armées, a averti depuis Paris que les moyens militaires français présents dans la région, tant à Djibouti où la France dispose d'une importante base militaire, que dans le golfe d'Aden, étaient "prêts à remplir les missions qui leur seront confiées". Le capitaine Prazuck a cependant souligné que "l'on n'est pas du tout actuellement dans (la) configuration" de l'intervention menée en avril pour Le Ponant.
La Somalie, pays pauvre de la Corne de l'Afrique ravagé par la guerre civile et sans gouvernement central depuis 1991, est devenu le point chaud de la piraterie planétaire ces derniers mois. Pas moins de huit attaques de pirates ont eu lieu au large des côtes somaliennes depuis la fin juillet. Selon le Bureau maritime international (BMI), au moins 24 attaques de ce genre ont été perpétrées au large de ces côtes au cours du premier semestre 2008.
Après la prise d'otages du Ponant, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 2 juin une résolution (1816) permettant l'entrée de navires de guerre dans les eaux territoriales somaliennes pour traquer des pirates.
Source: Yahoo News
Sept autres bateaux, également victimes d'attaques ces derniers mois, y sont au mouillage, en attendant le dénouement de négociations sur des demandes de rançon entre armateurs des navires et ces pirates désormais rompus à ce genre d'exercice.
Le responsable du bureau kényan du Programme d'assistance aux marins, Andrew Mwangura, a ainsi fait état jeudi dans un communiqué d'une demande de rançon d'un million de dollars pour libérer les deux Français. "Des informations venant de Somalie indiquent que les hommes armés demandent une rançon de plus d'un million de dollars pour libérer le yacht" et ses occupants, a indiqué M. Mwangura, dont l'organisation est basée à Mombasa (sud-est du Kenya).
Interrogés par l'AFP depuis Nairobi, deux chefs coutumiers d'Eyl ont rapporté, sous couvert de l'anonymat, des rumeurs persistantes de demandes de rançon, circulant dans le village, à hauteur de 3 millions de dollars. De son côté, le commissaire du district d'Eyl, Abdullahi Saed Yusuf, a fait part à l'AFP de sa totale impuissance. "Nous ne pouvons que prier pour que les pirates relâchent les otages. Nous ne pouvons pas les aider (...) le (voilier) français arrivera peut-être aujourd'hui pour rejoindre les autres (bateaux) malchanceux. Nous ne pouvons rien faire et le gouvernement du Puntland pas plus", a-t-il insisté.
Si les prises d'otages en Somalie, à terre comme en mer, se soldent dans la quasi totalité des cas par le versement d'une rançon contre la libération des prisonniers, plus ou moins bien traités pendant leur captivité, l'armée française a toutefois offert en avril un dénouement inhabituel et plus musclé à la capture d'un voilier de luxe, Le Ponant et de ses 30 membres d'équipage, dont 22 Français. Les pirates avaient alors obtenu une rançon de 2 millions de dollars, dont une partie avait été récupérée lors d'une opération des forces spéciales françaises en territoire somalien.
Six pirates avaient été arrêtés lors de l'opération, avant d'être inculpés et placés en détention provisoire en France.
Jeudi, le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major des armées, a averti depuis Paris que les moyens militaires français présents dans la région, tant à Djibouti où la France dispose d'une importante base militaire, que dans le golfe d'Aden, étaient "prêts à remplir les missions qui leur seront confiées". Le capitaine Prazuck a cependant souligné que "l'on n'est pas du tout actuellement dans (la) configuration" de l'intervention menée en avril pour Le Ponant.
La Somalie, pays pauvre de la Corne de l'Afrique ravagé par la guerre civile et sans gouvernement central depuis 1991, est devenu le point chaud de la piraterie planétaire ces derniers mois. Pas moins de huit attaques de pirates ont eu lieu au large des côtes somaliennes depuis la fin juillet. Selon le Bureau maritime international (BMI), au moins 24 attaques de ce genre ont été perpétrées au large de ces côtes au cours du premier semestre 2008.
Après la prise d'otages du Ponant, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 2 juin une résolution (1816) permettant l'entrée de navires de guerre dans les eaux territoriales somaliennes pour traquer des pirates.
Source: Yahoo News
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