"Ah, il ne vous a pas échappé" que ce déplacement de terrain tombe peu avant le scrutin et au moment où le chef de l'Etat chute dans les sondages, sourit le premier secrétaire du Parti socialiste, micro à la main à bord d'un bus plein de journalistes, de députés et de sénateurs.
En mars, le PS ne veut pas "seulement utiliser la colère" des Français ou "surfer sur l'impopularité" de l'exécutif mais appliquer son programme en matière de logement social mais aussi de transports en commun, de crèches ou de service aux personnes âgées, poursuit le député de Corrèze.
Le président "paie cher ses vacances", en Egypte et en Jordanie au bras de sa nouvelle compagne, Carla Bruni, raille-t-il. "Certes elles ne lui ont rien coûté mais elles lui coûtent politiquement".
Cette mauvaise passe dans les sondages est-elle de bon augure pour les socialistes avant le scrutin municipal, premier rendez-vous électoral depuis la présidentielle?
"Les socialistes ne doivent pas tomber dans l'euphorie", met-il en garde devant les caméras.
En aparté, celui qui mène sa dernière bataille électorale à la tête du PS avant de passer la main à l'automne se montre plus ouvertement confiant, disséquant le "dilemme" présidentiel.
"S'il politise (le scrutin), il mobilise les nôtres. S'il n'adresse pas de message fort à son électorat, la tendance peut être à l'abstention" à droite, explique-t-il. D'où, selon son analyse, les "oscillations" de Nicolas Sarkozy sur les municipales depuis le début du mois de janvier.
Dans la "France de la boutique" ou la "France de la profession libérale", "le compte n'y est pas pour beaucoup", veut croire François Hollande. Dans six semaines, "ils peuvent se dire: 'on ne bouge pas'".
CARICATURE?
Après le net recul enregistré par le PS en 2001, il juge donc possible de reprendre 30 villes de plus de 20.000 habitants, ce qui permettrait de faire basculer le rapport de forces actuel. 170 villes de plus de 20.000 habitants sont aujourd'hui gérées par la gauche (dont 130 par le PS) et 220 par la droite.
Pendant la campagne, insiste-t-il, le PS doit montrer qu'il est à la fois une force d'opposition mais aussi de contre-proposition. D'où cette visite de terrain groupée d'une quinzaine de parlementaires sous l'oeil d'une demi-douzaine de caméras et d'une quarantaine de journalistes.
Pour comparer gestion de gauche et gestion de droite dans le domaine du logement, la visite débute sur une friche industrielle de Palaiseau (Essonne), préemptée par la municipalité dirigée par le socialiste François Lamy.
Après avoir été montré du doigt pour non respect de la loi SRU, l'édile promet 30% de logement social dans les projets immobiliers de la prochaine mandature.
Préemption, rachat au prix du marché, construction, respect des normes environnementales, les élus socialistes "savent que le logement social ça coûte et ça ne rapporte pas", fait valoir François Hollande.
Les deux bus rouges prennent ensuite la direction de Neuilly-sur-Seine, où le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, brigue la mairie détenue par Nicolas Sarkozy de 1983 à 2002 et où on ne compte que 3% de logements sociaux.
Face à l'île de la Jatte, sur un ancien terrain de l'Etat, deux groupes privés construisent des "logements de grand standing" dont certains atteignent 341 m².
A ceux qui lui demandent si la ficelle n'est pas un peu grosse, François Hollande réplique que "ce qui est caricatural ce sont les politiques mises en oeuvre".
"Si celui qui a été maire de cette commune n'a pas été capable de traduire en actes une volonté publique de logement pourquoi le ferait-il au sommet de l'Etat?", attaque-t-il encore.
Dans la boue et sous l'oeil courroucé du contremaître, il pose aux côtés de Lucienne Buton, qui se lance dans sa cinquième campagne à Neuilly. Il salue l'engagement des militants dans une ville où "il faut bien le dire, nos perspectives de victoire ne sont pas certaines".
Que peut espérer la gauche neuilléenne de ce coup de projecteur? "Une bonne bousculade à droite, qu'ils se bagarrent entre eux, qu'ils se fragilisent" pour que l'UMP ne passe pas dès le premier tour, rêve Thierry Hubert, deuxième sur la liste de gauche.
En mars, le PS ne veut pas "seulement utiliser la colère" des Français ou "surfer sur l'impopularité" de l'exécutif mais appliquer son programme en matière de logement social mais aussi de transports en commun, de crèches ou de service aux personnes âgées, poursuit le député de Corrèze.
Le président "paie cher ses vacances", en Egypte et en Jordanie au bras de sa nouvelle compagne, Carla Bruni, raille-t-il. "Certes elles ne lui ont rien coûté mais elles lui coûtent politiquement".
Cette mauvaise passe dans les sondages est-elle de bon augure pour les socialistes avant le scrutin municipal, premier rendez-vous électoral depuis la présidentielle?
"Les socialistes ne doivent pas tomber dans l'euphorie", met-il en garde devant les caméras.
En aparté, celui qui mène sa dernière bataille électorale à la tête du PS avant de passer la main à l'automne se montre plus ouvertement confiant, disséquant le "dilemme" présidentiel.
"S'il politise (le scrutin), il mobilise les nôtres. S'il n'adresse pas de message fort à son électorat, la tendance peut être à l'abstention" à droite, explique-t-il. D'où, selon son analyse, les "oscillations" de Nicolas Sarkozy sur les municipales depuis le début du mois de janvier.
Dans la "France de la boutique" ou la "France de la profession libérale", "le compte n'y est pas pour beaucoup", veut croire François Hollande. Dans six semaines, "ils peuvent se dire: 'on ne bouge pas'".
CARICATURE?
Après le net recul enregistré par le PS en 2001, il juge donc possible de reprendre 30 villes de plus de 20.000 habitants, ce qui permettrait de faire basculer le rapport de forces actuel. 170 villes de plus de 20.000 habitants sont aujourd'hui gérées par la gauche (dont 130 par le PS) et 220 par la droite.
Pendant la campagne, insiste-t-il, le PS doit montrer qu'il est à la fois une force d'opposition mais aussi de contre-proposition. D'où cette visite de terrain groupée d'une quinzaine de parlementaires sous l'oeil d'une demi-douzaine de caméras et d'une quarantaine de journalistes.
Pour comparer gestion de gauche et gestion de droite dans le domaine du logement, la visite débute sur une friche industrielle de Palaiseau (Essonne), préemptée par la municipalité dirigée par le socialiste François Lamy.
Après avoir été montré du doigt pour non respect de la loi SRU, l'édile promet 30% de logement social dans les projets immobiliers de la prochaine mandature.
Préemption, rachat au prix du marché, construction, respect des normes environnementales, les élus socialistes "savent que le logement social ça coûte et ça ne rapporte pas", fait valoir François Hollande.
Les deux bus rouges prennent ensuite la direction de Neuilly-sur-Seine, où le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, brigue la mairie détenue par Nicolas Sarkozy de 1983 à 2002 et où on ne compte que 3% de logements sociaux.
Face à l'île de la Jatte, sur un ancien terrain de l'Etat, deux groupes privés construisent des "logements de grand standing" dont certains atteignent 341 m².
A ceux qui lui demandent si la ficelle n'est pas un peu grosse, François Hollande réplique que "ce qui est caricatural ce sont les politiques mises en oeuvre".
"Si celui qui a été maire de cette commune n'a pas été capable de traduire en actes une volonté publique de logement pourquoi le ferait-il au sommet de l'Etat?", attaque-t-il encore.
Dans la boue et sous l'oeil courroucé du contremaître, il pose aux côtés de Lucienne Buton, qui se lance dans sa cinquième campagne à Neuilly. Il salue l'engagement des militants dans une ville où "il faut bien le dire, nos perspectives de victoire ne sont pas certaines".
Que peut espérer la gauche neuilléenne de ce coup de projecteur? "Une bonne bousculade à droite, qu'ils se bagarrent entre eux, qu'ils se fragilisent" pour que l'UMP ne passe pas dès le premier tour, rêve Thierry Hubert, deuxième sur la liste de gauche.