Ségolène Royal, qui affrontera jeudi soir au suffrage direct des militants Martine Aubry et Benoît Hamon pour le poste de premier secrétaire, a remporté une victoire indirecte, ses rivaux échouant à se coaliser contre elle.
Malgré d'intenses tractations et la rédaction d'un "texte commun", ces derniers n'ont pas réussi à s'entendre sur le "dispositif humain" -- le nom d'un candidat commun -- pour déjouer les ambitions de l'ancienne candidate à l'Elysée.
Devant cette fragmentation, "j'ai honte pour le Parti socialiste", a lâché le premier secrétaire sortant, François Hollande, qui quitte son poste après onze ans à la tête du PS.
Sans boussole depuis la défaite présidentielle face à Nicolas Sarkozy en 2007, le PS "post-Reims" ne comporte qu'une seule donnée nouvelle: Bertrand Delanoë s'est retiré du jeu, "déçu et triste" de voir le PS "proche du coma".
Le maire de Paris n'a cependant pas donné de consigne de vote à son camp, qui pèse 25% au sein du parti et sera l'objet de toutes les convoitises dans la campagne-éclair qui s'ouvre lundi en vue du vote des militants jeudi.
La mobilisation sera également déterminante. Las des querelles de chefs, seuls 55% des adhérents ont déposé un bulletin dans l'urne le 6 novembre, lors du vote sur les programmes politiques des courants.
Dans la nuit de samedi à dimanche, réunis en "commission des résolutions", les quatre camps se sont séparés sans parvenir à construire une majorité solide.
"Nous sortons de ce congrès comme nous y sommes entrés", divisés en quatre courants à peu près égaux, sans majorité claire ni de chef incontestable, constate l'ancien ministre de l'Economie Michel Sapin.
Signe de la confusion et de la fatigue des organismes, Ségolène Royal a commis un lapsus dimanche, appelant les socialistes à réparer rapidement "l'image du congrès de Rennes" au lieu de Reims.
En 1990, le PS était sorti exsangue de ce congrès dominé par la lutte que se livraient Lionel Jospin et Laurent Fabius.
Pendant trois jours, les débats se sont cristallisés à Reims autour de la nature du Parti socialiste et les alliances avec le centre.
Les trois adversaires de Ségolène Royal l'accusent de vouloir bâtir un "parti de supporters" et de préparer une alliance avec le centre en vue de la présidentielle de 2012.
"Je ne veux pas que Nicolas Sarkozy et François Bayrou sortent vainqueurs de ce congrès", a mis en garde le maire de Paris Bertrand Delanoë samedi.
Samedi, Ségolène Royal qui s'était tournée vers le chef du MoDem et ses 18% d'électeurs au premier tour de la présidentielle pour battre Nicolas Sarkozy, a mis ses contradicteurs au pied du mur en proposant d'organiser une "consultation directe" des militants sur ce thème.
Sur le fond, elle n'a rien renié. "Un nouveau front populaire, ça ne vous tente vraiment pas ?", a-t-elle lancé à une salle houleuse, d'où fusait un mélange d'applaudissements et de huées.
A 41 ans, Benoît Hamon, ancien leader étudiant, aujourd'hui député européen, est le benjamin d'une compétition inédite au PS, face à deux anciennes ministres du gouvernement de Lionel Jospin.
Le suspense le plus total a plané jusqu'au dernier moment sur la candidature de Martine Aubry, finalement annoncée peu avant 10h00 dans l'une des tentes blanches plantées dans le Parc des expositions pour chacun des courants.
"Je n'avais pas prévu", s'est presque excusée la fille de Jacques Delors, qui est à la tête d'une alliance entre dirigeants jusqu'alors ennemis - les partisans de Laurent Fabius et de Dominique Strauss-Kahn.
Après les divisions sur la Constitution européenne, la troisième défaite présidentielle consécutive et 18 mois de règlements de comptes internes, les socialistes repartent en campagne. Et les premiers coups pleuvent contre Ségolène Royal.
Martine Aubry a dit être finalement partie au combat pour que "ce parti reste le Parti socialiste." Et pour Benoît Hamon, du vote de jeudi soir "peut naître une espérance ou le désespoir".
Source: Yahoo News
Malgré d'intenses tractations et la rédaction d'un "texte commun", ces derniers n'ont pas réussi à s'entendre sur le "dispositif humain" -- le nom d'un candidat commun -- pour déjouer les ambitions de l'ancienne candidate à l'Elysée.
Devant cette fragmentation, "j'ai honte pour le Parti socialiste", a lâché le premier secrétaire sortant, François Hollande, qui quitte son poste après onze ans à la tête du PS.
Sans boussole depuis la défaite présidentielle face à Nicolas Sarkozy en 2007, le PS "post-Reims" ne comporte qu'une seule donnée nouvelle: Bertrand Delanoë s'est retiré du jeu, "déçu et triste" de voir le PS "proche du coma".
Le maire de Paris n'a cependant pas donné de consigne de vote à son camp, qui pèse 25% au sein du parti et sera l'objet de toutes les convoitises dans la campagne-éclair qui s'ouvre lundi en vue du vote des militants jeudi.
La mobilisation sera également déterminante. Las des querelles de chefs, seuls 55% des adhérents ont déposé un bulletin dans l'urne le 6 novembre, lors du vote sur les programmes politiques des courants.
Dans la nuit de samedi à dimanche, réunis en "commission des résolutions", les quatre camps se sont séparés sans parvenir à construire une majorité solide.
"Nous sortons de ce congrès comme nous y sommes entrés", divisés en quatre courants à peu près égaux, sans majorité claire ni de chef incontestable, constate l'ancien ministre de l'Economie Michel Sapin.
Signe de la confusion et de la fatigue des organismes, Ségolène Royal a commis un lapsus dimanche, appelant les socialistes à réparer rapidement "l'image du congrès de Rennes" au lieu de Reims.
En 1990, le PS était sorti exsangue de ce congrès dominé par la lutte que se livraient Lionel Jospin et Laurent Fabius.
Pendant trois jours, les débats se sont cristallisés à Reims autour de la nature du Parti socialiste et les alliances avec le centre.
Les trois adversaires de Ségolène Royal l'accusent de vouloir bâtir un "parti de supporters" et de préparer une alliance avec le centre en vue de la présidentielle de 2012.
"Je ne veux pas que Nicolas Sarkozy et François Bayrou sortent vainqueurs de ce congrès", a mis en garde le maire de Paris Bertrand Delanoë samedi.
Samedi, Ségolène Royal qui s'était tournée vers le chef du MoDem et ses 18% d'électeurs au premier tour de la présidentielle pour battre Nicolas Sarkozy, a mis ses contradicteurs au pied du mur en proposant d'organiser une "consultation directe" des militants sur ce thème.
Sur le fond, elle n'a rien renié. "Un nouveau front populaire, ça ne vous tente vraiment pas ?", a-t-elle lancé à une salle houleuse, d'où fusait un mélange d'applaudissements et de huées.
A 41 ans, Benoît Hamon, ancien leader étudiant, aujourd'hui député européen, est le benjamin d'une compétition inédite au PS, face à deux anciennes ministres du gouvernement de Lionel Jospin.
Le suspense le plus total a plané jusqu'au dernier moment sur la candidature de Martine Aubry, finalement annoncée peu avant 10h00 dans l'une des tentes blanches plantées dans le Parc des expositions pour chacun des courants.
"Je n'avais pas prévu", s'est presque excusée la fille de Jacques Delors, qui est à la tête d'une alliance entre dirigeants jusqu'alors ennemis - les partisans de Laurent Fabius et de Dominique Strauss-Kahn.
Après les divisions sur la Constitution européenne, la troisième défaite présidentielle consécutive et 18 mois de règlements de comptes internes, les socialistes repartent en campagne. Et les premiers coups pleuvent contre Ségolène Royal.
Martine Aubry a dit être finalement partie au combat pour que "ce parti reste le Parti socialiste." Et pour Benoît Hamon, du vote de jeudi soir "peut naître une espérance ou le désespoir".
Source: Yahoo News
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