La France a fait des progrès en matière de développement durable et se classe honorablement par rapport à ses partenaires européens, selon des données publiées par l'Insee.
Sur 11 indicateurs clés analysés par l'Insee, la France fait mieux qu'en 2000 à une exception près - les prises de poissons au-dessus des seuils de précaution.
Le concept de développement durable, défini comme devant être économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable, a été officialisé au sommet de Rio de 1992. L'UE l'a inscrit à son agenda politique au Conseil européen de Göteborg en 2001, en instaurant un dispositif de suivi et d'évaluation fondé sur un ensemble d'indicateurs.
La stratégie de l'UE, révisée en 2006 et sur laquelle la France s'est alignée, comporte 116 indicateurs dont 11 sont jugés emblématiques des défis du développement durable. En voici le récapitulatif :
1. TAUX DE CROISSANCE DU PIB PAR HABITANT.
Indicateur de prospérité économique, il est inférieur en France par rapport à la moyenne européenne.
Entre 2000 et 2007, le PIB de la France par habitant a progressé en moyenne de 1,1% l'an, contre +1,6% dans l'UE à 15 et +1,8% dans l'UE à 27. Sur la seule année 2007, il a progressé de 1,3% en France contre +2,2% dans l'UE-15.
2. EMISSIONS TOTALES DE GAZ A EFFET DE SERRE
La réduction des émissions de gaz à effet de serre constitue un enjeu majeur de la lutte contre le changement climatique. Dans le cadre des objectifs de Kyoto, la France s'est engagée à stabiliser à l'horizon 2008-2012 ses émissions par rapport à 1990, tandis que l'UE-15 doit baisser les siennes de 8%.
En France, l'objectif a été atteint en avance puisque les émissions de gaz à effet de serre étaient en 2006 inférieures de 4% à leur niveau de 1990. Les émissions de l'UE-27 ont pour leur part diminué de 7,9% entre 1990 et 2005 mais celles de l'UE-15 n'ont diminué que de 2% sur ces 15 ans.
L'UE s'est engagée en 2007 à réduire ses émissions d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990.
3. ENERGIES RENOUVELABLES
En 2006, la France était en valeur absolue le second producteur européen d'énergies renouvelables, juste derrière l'Allemagne. Mais s'agissant de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale, elle se situe dans la moyenne européenne et assez loin de ses objectifs. Les énergies renouvelables ont couvert 7% de ses besoins énergétiques et 13% de sa consommation d'électricité en 2007, alors qu'elle vise 10% et 21% respectivement à l'horizon 2010. Pour l'UE-27, les énergies renouvelables couvraient en 2005 7% des besoins énergétiques et 14% des besoins en électricité, alors que les objectifs sont de respectivement 12% et 21% en 2010.
4. CONSOMMATION D'ENERGIE TOTALE DES TRANSPORTS
La consommation d'énergie dans les secteurs des transports a évolué de concert avec le PIB jusqu'en 1999, en France comme en Europe. Mesurée par rapport au PIB avec une base 100 en 2000, elle était de 89,2% en France l'an dernier et de 97,1% dans l'UE-15.
5. PRODUCTIVITE DES RESSOURCES
La stratégie de développement durable vise le découplage entre croissance économique et utilisation des ressources naturelles et matières premières. La productivité des ressources, en rapportant le PIB à la consommation intérieure de matières, donne un aperçu de ce découplage mais ne renseigne que partiellement sur les risques d'épuisement des ressources.
Mesurée en euro/kg, elle a été de 1,75 en France en 2004 contre 1,43 dans l'UE-15. Sur une plus longue période, elle a augmenté de près de 50% en 30 ans en France, grâce notamment au développement des activités de service et au développement du nucléaire. Entre 2000 et 2004, elle a crû d'environ 3,5% par an, contre 2,3% par an moyenne dans l'Europe à 15. Cependant, en 2004 la consommation intérieure de matières (13,5 tonnes/habitant) reste comparable à celle de 1970, et les importations ne sont pas comptabilisées dans la consommation intérieure.
6. EVOLUTION DE LA BIODIVERSITE
La France a adopté en 2004 une stratégie nationale visant à stopper la perte de biodiversité d'ici 2010. L'avifaune constitue un bon marqueur des pressions opérées sur le milieu. Entre 1989 et 2007, les populations d'oiseaux communs de France métropolitaine (65 espèces prises en compte) sont en déclin de 18%, les plus touchées étant les espèces qui fréquentent les milieux agricoles (-28%). En Europe, les évolutions observées entre 1990 et 2005 montrent un recul de 21% pour les espèces vivant en milieu agricole et de 10% pour les 123 autres espèces étudiées.
Sur une base de 1990 = 100, l'indice pour la France ressort ainsi à 82,5 en 2005, contre 78,8 dans l'UE-15.
7. GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
En France, une évaluation de l'état de 53 stocks réalisée par l'Ifremer montre qu'environ 20% d'entre eux sont en bon état (sardine du Golfe de Gascogne, tourteau, bar...) et que 20% sont dans un état critique (dorade rose, anguille, sole, maquereau...). Les autres stocks analysés sont dans une situation intermédiaire.
Dans les zones de pêche de l'Atlantique Nord-Est gérées par l'UE, les poissons à forte valeur commerciale sont les plus menacés (cabillaud, merlan, lotte, carrelet, sole). En 2005, pour ces espèces, la moitié des captures était prélevée sur des stocks, en dehors des limites biologiques de sécurité.
8. L'ESPERANCE DE VIE EN BONNE SANTE
Elle rend compte de l'allongement de la durée de vie sans incapacité majeure. En France, en 2005, elle était de 64,3 ans pour les femmes et de 62,0 ans pour les hommes, des scores comparables à ceux des pays voisins mais un peu inférieurs à ceux des pays nordiques.
A la naissance, l'espérance de vie était de 77,3 ans pour les hommes et de 84,4 ans pour les femmes en France en 2006.
9. LE TAUX DE PAUVRETE MONETAIRE
Cet indicateur renseigne sur les inégalités de revenus, alors que le PIB évalue la prospérité économique moyenne. Il mesure la part de personnes dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian (le niveau de vie dépassé par la moitié de la population). La pauvreté ainsi définie touchait 13% des personnes en France en 2006, mais presque 30% des familles monoparentales. La moyenne européenne est, elle, de 16% mais avec des écarts importants : 12% en Suède et au Danemark, 19% au Royaume-Uni.
10. TAUX D'EMPLOI DES 55-64 ANS.
Il est considéré par Eurostat comme un levier pour limiter l'exclusion des "seniors" du marché du travail et diminuer le coût social de leur prise en charge. L'objectif est d'atteindre un taux d'emploi de 50% à l'horizon 2010. En France, le taux d'emploi des 55-64 ans est passé d'environ 30% en 2000 à 38,1% en 2006, mais il reste loin de la moyenne de l'UE-25 (43,5%).
11. AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT
Cet indicateur mesure l'importance de la solidarité effective des pays de l'UE à l'égard du reste du monde. En 2006, l'aide publique européenne représente 0,43% du revenu national brut de l'UE-15, supérieur à l'objectif collectif qui était de 0,39%. Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, les trois donateurs les plus importants en volume, y consacrent respectivement 0,51%, 0,47% et 0,36% de leur RNB. En France, la cible était de 0,56%.
Source: news.yahoo.com
Sur 11 indicateurs clés analysés par l'Insee, la France fait mieux qu'en 2000 à une exception près - les prises de poissons au-dessus des seuils de précaution.
Le concept de développement durable, défini comme devant être économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable, a été officialisé au sommet de Rio de 1992. L'UE l'a inscrit à son agenda politique au Conseil européen de Göteborg en 2001, en instaurant un dispositif de suivi et d'évaluation fondé sur un ensemble d'indicateurs.
La stratégie de l'UE, révisée en 2006 et sur laquelle la France s'est alignée, comporte 116 indicateurs dont 11 sont jugés emblématiques des défis du développement durable. En voici le récapitulatif :
1. TAUX DE CROISSANCE DU PIB PAR HABITANT.
Indicateur de prospérité économique, il est inférieur en France par rapport à la moyenne européenne.
Entre 2000 et 2007, le PIB de la France par habitant a progressé en moyenne de 1,1% l'an, contre +1,6% dans l'UE à 15 et +1,8% dans l'UE à 27. Sur la seule année 2007, il a progressé de 1,3% en France contre +2,2% dans l'UE-15.
2. EMISSIONS TOTALES DE GAZ A EFFET DE SERRE
La réduction des émissions de gaz à effet de serre constitue un enjeu majeur de la lutte contre le changement climatique. Dans le cadre des objectifs de Kyoto, la France s'est engagée à stabiliser à l'horizon 2008-2012 ses émissions par rapport à 1990, tandis que l'UE-15 doit baisser les siennes de 8%.
En France, l'objectif a été atteint en avance puisque les émissions de gaz à effet de serre étaient en 2006 inférieures de 4% à leur niveau de 1990. Les émissions de l'UE-27 ont pour leur part diminué de 7,9% entre 1990 et 2005 mais celles de l'UE-15 n'ont diminué que de 2% sur ces 15 ans.
L'UE s'est engagée en 2007 à réduire ses émissions d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990.
3. ENERGIES RENOUVELABLES
En 2006, la France était en valeur absolue le second producteur européen d'énergies renouvelables, juste derrière l'Allemagne. Mais s'agissant de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale, elle se situe dans la moyenne européenne et assez loin de ses objectifs. Les énergies renouvelables ont couvert 7% de ses besoins énergétiques et 13% de sa consommation d'électricité en 2007, alors qu'elle vise 10% et 21% respectivement à l'horizon 2010. Pour l'UE-27, les énergies renouvelables couvraient en 2005 7% des besoins énergétiques et 14% des besoins en électricité, alors que les objectifs sont de respectivement 12% et 21% en 2010.
4. CONSOMMATION D'ENERGIE TOTALE DES TRANSPORTS
La consommation d'énergie dans les secteurs des transports a évolué de concert avec le PIB jusqu'en 1999, en France comme en Europe. Mesurée par rapport au PIB avec une base 100 en 2000, elle était de 89,2% en France l'an dernier et de 97,1% dans l'UE-15.
5. PRODUCTIVITE DES RESSOURCES
La stratégie de développement durable vise le découplage entre croissance économique et utilisation des ressources naturelles et matières premières. La productivité des ressources, en rapportant le PIB à la consommation intérieure de matières, donne un aperçu de ce découplage mais ne renseigne que partiellement sur les risques d'épuisement des ressources.
Mesurée en euro/kg, elle a été de 1,75 en France en 2004 contre 1,43 dans l'UE-15. Sur une plus longue période, elle a augmenté de près de 50% en 30 ans en France, grâce notamment au développement des activités de service et au développement du nucléaire. Entre 2000 et 2004, elle a crû d'environ 3,5% par an, contre 2,3% par an moyenne dans l'Europe à 15. Cependant, en 2004 la consommation intérieure de matières (13,5 tonnes/habitant) reste comparable à celle de 1970, et les importations ne sont pas comptabilisées dans la consommation intérieure.
6. EVOLUTION DE LA BIODIVERSITE
La France a adopté en 2004 une stratégie nationale visant à stopper la perte de biodiversité d'ici 2010. L'avifaune constitue un bon marqueur des pressions opérées sur le milieu. Entre 1989 et 2007, les populations d'oiseaux communs de France métropolitaine (65 espèces prises en compte) sont en déclin de 18%, les plus touchées étant les espèces qui fréquentent les milieux agricoles (-28%). En Europe, les évolutions observées entre 1990 et 2005 montrent un recul de 21% pour les espèces vivant en milieu agricole et de 10% pour les 123 autres espèces étudiées.
Sur une base de 1990 = 100, l'indice pour la France ressort ainsi à 82,5 en 2005, contre 78,8 dans l'UE-15.
7. GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
En France, une évaluation de l'état de 53 stocks réalisée par l'Ifremer montre qu'environ 20% d'entre eux sont en bon état (sardine du Golfe de Gascogne, tourteau, bar...) et que 20% sont dans un état critique (dorade rose, anguille, sole, maquereau...). Les autres stocks analysés sont dans une situation intermédiaire.
Dans les zones de pêche de l'Atlantique Nord-Est gérées par l'UE, les poissons à forte valeur commerciale sont les plus menacés (cabillaud, merlan, lotte, carrelet, sole). En 2005, pour ces espèces, la moitié des captures était prélevée sur des stocks, en dehors des limites biologiques de sécurité.
8. L'ESPERANCE DE VIE EN BONNE SANTE
Elle rend compte de l'allongement de la durée de vie sans incapacité majeure. En France, en 2005, elle était de 64,3 ans pour les femmes et de 62,0 ans pour les hommes, des scores comparables à ceux des pays voisins mais un peu inférieurs à ceux des pays nordiques.
A la naissance, l'espérance de vie était de 77,3 ans pour les hommes et de 84,4 ans pour les femmes en France en 2006.
9. LE TAUX DE PAUVRETE MONETAIRE
Cet indicateur renseigne sur les inégalités de revenus, alors que le PIB évalue la prospérité économique moyenne. Il mesure la part de personnes dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian (le niveau de vie dépassé par la moitié de la population). La pauvreté ainsi définie touchait 13% des personnes en France en 2006, mais presque 30% des familles monoparentales. La moyenne européenne est, elle, de 16% mais avec des écarts importants : 12% en Suède et au Danemark, 19% au Royaume-Uni.
10. TAUX D'EMPLOI DES 55-64 ANS.
Il est considéré par Eurostat comme un levier pour limiter l'exclusion des "seniors" du marché du travail et diminuer le coût social de leur prise en charge. L'objectif est d'atteindre un taux d'emploi de 50% à l'horizon 2010. En France, le taux d'emploi des 55-64 ans est passé d'environ 30% en 2000 à 38,1% en 2006, mais il reste loin de la moyenne de l'UE-25 (43,5%).
11. AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT
Cet indicateur mesure l'importance de la solidarité effective des pays de l'UE à l'égard du reste du monde. En 2006, l'aide publique européenne représente 0,43% du revenu national brut de l'UE-15, supérieur à l'objectif collectif qui était de 0,39%. Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, les trois donateurs les plus importants en volume, y consacrent respectivement 0,51%, 0,47% et 0,36% de leur RNB. En France, la cible était de 0,56%.
Source: news.yahoo.com
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