L'apéro 'saucisson pinard' interdit?

L'apéro controversé "saucisson et pinard" prévu vendredi dans le quartier de la Goutte d'or à Paris sera-t-il interdit ? La Préfecture de police de Paris (PP) prendra une décision mardi "en fin d'après-midi ou demain (mercredi)", selon les services de la PP. "Les organisateurs de la manifestation seront reçus aujourd'hui pour un débat contradictoire à la Préfecture de police. Et, c'est seulement à l'issue de cette rencontre que la décision sera prise", indique la PP contactée par Le Point.fr. Lundi, la perspective de la manifestation centrée sur la viande de porc et l'alcool, ce qui exclut donc de fait les participants de confession juive ou musulmane, avait suscité la fronde de certains élus parisiens du Parti de gauche de Jean-Luc-Mélenchon et du PCF. Le Parti de gauche avait même estimé que l'affiche de l'événement collant les deux "s" du mot saucisson avec la même typographique que celle utilisée par les troupes de choc nazies, les Waffen-SS, méritait "une sanction pénale", soulignent les conseillers de Paris. Des associations contre le racisme s'étaient également élevées contre une "provocation haineuse" dans ce quartier multiethnique de la capitale. En réaction, un groupe Facebook pour appeler à un "apéro géant halal et thé à la menthe" à la Goutte d'or s'était créé dans la nuit de dimanche à lundi, sans date précisée.(lepoint.fr)

À Paris, un "apéro saucisson et pinard" aux relents racistes crée la polémique
La mode des apéros géants pourrait tourner au vinaigre. Plus de 3 750 personnes se sont donnés rendez-vous ce vendredi 18 juin, à 19h, pour un "apéro géant saucisson et pinard à la Goutte d’Or". L’invitation a été lancée le 21 mai dernier sur Facebook par Sylvie François, habitante du quartier "de père en fille depuis trois générations", qui énonce les raisons de son appel : "Parce que la rue Myrha et d'autres artères du quartier sont occupées, particulièrement le vendredi, par des adversaires résolus de nos vins de terroir et de nos produits charcutiers". Les "adversaires" ainsi désignés sont les musulmans, qui se retrouvent sur la voie publique chaque vendredi soir pour la prière hebdomadaire et bloquent, de fait, la circulation. La préfecture de police de Paris, interrogée par le quotidien Libération, s’en explique ainsi : "On tolère cela faute de capacité d’accueil". Les autorités tablent sur le projet d’Institut des cultures d’islam et ses deux salles de prière, dont l'ouverture est prévue pour 2012, pour résoudre le problème. Bloc identitaire et Riposte laïque soutiennent l'opération. (france24)