Aucune manifestation particulière n'a marqué le 5e anniversaire du début de l'intervention américaine qui a chassé Saddam Hussein du pouvoir, alors que la grande majorité des 25 millions d'Irakiens vivent dans la peur de la violence et la précarité économique.
Mercredi, le président américain George W. Bush avait promis la "victoire" aux Américains, liant le conflit en Irak à la lutte globale contre le terrorisme, dont le fer de lance reste la nébuleuse extrémiste Al-Qaïda.
Son chef, Oussama ben Laden, a profité de l'occasion pour appeler les musulmans à soutenir l'insurrection en Irak, dans un message audio diffusé par la chaîne satellitaire arabe Al-Jazira.
"Aujourd'hui est un jour clé pour l'Irak", a déclaré à l'AFP l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura.
"Les leaders politiques doivent plus dialoguer entre eux. Le temps passe, il est nécessaire de concrétiser au plus vite ce dialogue", a souligné le représentant de l'ONU.
Il y a cinq ans, à l'aube du 20 mars 2003, les premières bombes secouaient Bagdad, et, en trois semaines, ce qui restait de l'armée de Saddam Hussein était défait par la plus puissante machine militaire de l'histoire.
Le 9 avril, Bagdad tombait et devenait la première capitale arabe à passer sous occupation américaine. Saddam Hussein était en fuite, et serait arrêté le 13 décembre 2003, puis exécuté le 30 décembre 2006.
"Chasser Saddam Hussein du pouvoir était la bonne décision", a assuré mercredi le Président Bush en annonçant la perspective d'une "victoire stratégique majeure dans la guerre plus large contre le terrorisme".
Le président irakien Jalal Talabani a estimé que l'invasion américaine avait mis fin à une ère "brutale de torture et de tyrannie", et avait marqué "le début d'une nouvelle ère d'espoir et de droits démocratiques", alors que le Premier ministre Nouri Al-Maliki s'est félicité "de la liberté de parole dans le nouvel Irak".
Mais, cinq ans après, l'Irak est toujours au prise avec une violence qui a fait des dizaines de milliers de morts civils.
"Bush parle de victoire mais, pour moi, il a seulement réussi une chose dans ce pays: la destruction", a assuré à l'AFP Abou Fares al-Daraji dans son tabac du centre de Bagdad.
Les évaluations les plus conservatrices évoquent un bilan de 80.000 tués en Irak, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) donne une fourchette de 104.000 à 223.000 morts irakiens entre mars 2003 et mars 2006.
Les forces américaines qui pensaient rentrer rapidement aux Etats-Unis sont toujours déployées en Irak avec un contingent de quelque 160.000 soldats. Elles ont eu près de 4.000 tués et 30.000 blessés.
L'armée américaine est quotidiennement visée par des attaques, et elle est impliquée depuis des mois dans des opérations dans le nord du pays, où les groupes affiliés à Al-Qaïda en Irak concentrent leurs efforts.
Oussama ben Laden lui-même, l'ennemi N.1 des Etats-Unis, a appelé jeudi les musulmans à combattre en Irak, meilleur moyen selon lui de soutenir les Palestiniens.
"Le champ de bataille du jihad (la guerre sainte) le plus proche pour soutenir notre peuple en Palestine est celui de l'Irak", a-t-il déclaré, encourageant tout particulièrement les Palestiniens de la diaspora à s'engager.
C'est "un immense devoir pour mes frères, les émigrés parmi le peuple de Palestine (...), de s'empresser de prendre leur place parmi les moujahidine en Irak".
La violence contre les civils en Irak a elle diminué au cours des derniers mois notamment à Bagdad, mais la capitale reste le théâtre d'attentats sanglants.
Le président Bush a prévenu que les gains étaient "fragiles et réversibles", alors que Washington considère que la réconciliation politique entre chiites, sunnites et kurdes est trop lente.
Le gouvernement de M. Maliki, un chiite, est accusé de favoriser sa communauté et soupçonné de mettre l'appareil d'Etat au service des intérêts d'un cercle étroit d'alliés.
Dans d'autres domaines, les progrès se font encore largement attendre, pour ce conflit qui a déjà coûté quelque 500 milliards de dollars et érodé la crédibilité des Etats-Unis au Moyen-Orient.
La relance de l'économie, souci primordial des 25 millions d'Irakiens après la sécurité, est en panne, en dépit des revenus pétroliers.
laprovence.com
Mercredi, le président américain George W. Bush avait promis la "victoire" aux Américains, liant le conflit en Irak à la lutte globale contre le terrorisme, dont le fer de lance reste la nébuleuse extrémiste Al-Qaïda.
Son chef, Oussama ben Laden, a profité de l'occasion pour appeler les musulmans à soutenir l'insurrection en Irak, dans un message audio diffusé par la chaîne satellitaire arabe Al-Jazira.
"Aujourd'hui est un jour clé pour l'Irak", a déclaré à l'AFP l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura.
"Les leaders politiques doivent plus dialoguer entre eux. Le temps passe, il est nécessaire de concrétiser au plus vite ce dialogue", a souligné le représentant de l'ONU.
Il y a cinq ans, à l'aube du 20 mars 2003, les premières bombes secouaient Bagdad, et, en trois semaines, ce qui restait de l'armée de Saddam Hussein était défait par la plus puissante machine militaire de l'histoire.
Le 9 avril, Bagdad tombait et devenait la première capitale arabe à passer sous occupation américaine. Saddam Hussein était en fuite, et serait arrêté le 13 décembre 2003, puis exécuté le 30 décembre 2006.
"Chasser Saddam Hussein du pouvoir était la bonne décision", a assuré mercredi le Président Bush en annonçant la perspective d'une "victoire stratégique majeure dans la guerre plus large contre le terrorisme".
Le président irakien Jalal Talabani a estimé que l'invasion américaine avait mis fin à une ère "brutale de torture et de tyrannie", et avait marqué "le début d'une nouvelle ère d'espoir et de droits démocratiques", alors que le Premier ministre Nouri Al-Maliki s'est félicité "de la liberté de parole dans le nouvel Irak".
Mais, cinq ans après, l'Irak est toujours au prise avec une violence qui a fait des dizaines de milliers de morts civils.
"Bush parle de victoire mais, pour moi, il a seulement réussi une chose dans ce pays: la destruction", a assuré à l'AFP Abou Fares al-Daraji dans son tabac du centre de Bagdad.
Les évaluations les plus conservatrices évoquent un bilan de 80.000 tués en Irak, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) donne une fourchette de 104.000 à 223.000 morts irakiens entre mars 2003 et mars 2006.
Les forces américaines qui pensaient rentrer rapidement aux Etats-Unis sont toujours déployées en Irak avec un contingent de quelque 160.000 soldats. Elles ont eu près de 4.000 tués et 30.000 blessés.
L'armée américaine est quotidiennement visée par des attaques, et elle est impliquée depuis des mois dans des opérations dans le nord du pays, où les groupes affiliés à Al-Qaïda en Irak concentrent leurs efforts.
Oussama ben Laden lui-même, l'ennemi N.1 des Etats-Unis, a appelé jeudi les musulmans à combattre en Irak, meilleur moyen selon lui de soutenir les Palestiniens.
"Le champ de bataille du jihad (la guerre sainte) le plus proche pour soutenir notre peuple en Palestine est celui de l'Irak", a-t-il déclaré, encourageant tout particulièrement les Palestiniens de la diaspora à s'engager.
C'est "un immense devoir pour mes frères, les émigrés parmi le peuple de Palestine (...), de s'empresser de prendre leur place parmi les moujahidine en Irak".
La violence contre les civils en Irak a elle diminué au cours des derniers mois notamment à Bagdad, mais la capitale reste le théâtre d'attentats sanglants.
Le président Bush a prévenu que les gains étaient "fragiles et réversibles", alors que Washington considère que la réconciliation politique entre chiites, sunnites et kurdes est trop lente.
Le gouvernement de M. Maliki, un chiite, est accusé de favoriser sa communauté et soupçonné de mettre l'appareil d'Etat au service des intérêts d'un cercle étroit d'alliés.
Dans d'autres domaines, les progrès se font encore largement attendre, pour ce conflit qui a déjà coûté quelque 500 milliards de dollars et érodé la crédibilité des Etats-Unis au Moyen-Orient.
La relance de l'économie, souci primordial des 25 millions d'Irakiens après la sécurité, est en panne, en dépit des revenus pétroliers.
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