Égypte: Le mouvement #MeToo relancé par un viol collectif

En 2014, sur Instagram via le compte << Assault Police>> qui signifie " Police de harcèlement ", une histoire de viol collectif a commencé à circuler. Une femme se serait fait droguer par cinq hommes, qui par la suite l'auraient emmenée dans une chambre d'hôtel cinq étoiles, où ils l'auraient violée tous les cinq en inscrivant leurs noms sur son corps.
Il faut dire que de cette agression provient de témoignages anonymes de plusieurs personnes qui affirment avoir vu les vidéos de ce viol présumé. Cependant, les présumés auteurs de ce viol sont tous issus de familles importantes et appartiennent notamment à l'élite égyptienne.

Le 03 août, la victime du présumé viol aurait déposé une plainte auprès du conseil national des femmes et, selon des sources, se prépare également à porter plainte auprès du ministère public.
De son côté, l'hôtel Fairmont déclare avoir mené une enquête interne, selon la directrice de la communication de l'hôtel. Elle indique qu'aucun rapport sur l'incident n'a été déposé à l'hôtel, ni à la police du tourisme de l'hôtel. Pour finir, elle ajoutera que l'hôtel reste disponible pour aider les autorités compétentes et les assure de son soutien sans entrave aucune.

Les mis en causes sont très puissants, précise la directrice de l'ONG féminine Eid Wa7da, une ONG qui combat le harcèlement et les violences sexuelles.
Une avocate activiste, qui préfère rester dans l'anonymat, affirme que les violeurs sont très bien connectés et que leurs pères sont entre autres des marchands d'armes, parlementaire, propriétaire d'une université et une école, ils ont des actifs dans l'industrie de l'acier et dans le monde du football. Toujours cette dernière, il s'agit de personnes connues, des amis d'amis. Elle affirme ne pas mentionner de noms, car ils menacent la vie des gens. Elle soutient que c'est d'ailleurs la preuve qu'ils sont coupables.