De nouvelles chutes de neige sont-elles envisageables avant Noël ?

Les modèles météorologiques divergent légèrement dans leurs prévisions. Le modèle américain anticipe des températures globalement supérieures aux moyennes saisonnières pour décembre. Les régions nordiques pourraient connaître un écart plus marqué, tandis que le sud de la France resterait plus proche des normes saisonnières. Cela suggère un mois de décembre relativement doux, avec des périodes ponctuelles de froid.

Le modèle européen, en revanche, table sur une configuration légèrement différente. La première semaine de décembre pourrait être douce dans le sud, suivie d'une période neutre au niveau des températures autour du 9 au 15 décembre. Par la suite, une légère hausse thermique est prévue avant que les valeurs ne retrouvent des niveaux saisonniers durant la semaine de Noël. Dans ce contexte, des épisodes de froid ponctuels pourraient survenir, sans exclure des conditions hivernales lors des fêtes.

Les précipitations jouent un rôle clé pour l'apparition de neige. Selon le modèle américain, décembre 2024 devrait présenter une pluviométrie globalement classique pour l’ensemble du pays. Une période relativement calme est prévue pour la semaine du 9 au 15 décembre. Toutefois, la deuxième moitié du mois pourrait être plus humide, particulièrement dans le nord de la France, augmentant théoriquement les chances de précipitations neigeuses.

De son côté, le modèle européen prévoit un début de mois humide autour du golfe du Lion, avec des conditions plus sèches dans le nord. À partir du 9 décembre, un calme relatif pourrait s’installer, corroborant les tendances du modèle américain. Cependant, pour la fin du mois, aucune tendance précise ne se dégage, laissant la porte ouverte à divers scénarios météorologiques.

Prédire des chutes de neige en plaine à long terme reste une tâche complexe. Ces phénomènes sont souvent localisés et de courte durée, ce qui les rend difficiles à intégrer dans des tendances à grande échelle. Par exemple, les chutes de neige du 21 novembre dernier, qui ont concerné plusieurs régions entre la Normandie et l’Alsace, sont survenues dans un contexte globalement plus doux. Cela illustre qu’un mois affichant des moyennes supérieures aux normales n’exclut pas des épisodes neigeux ponctuels.
Les tendances actuelles montrent que novembre 2024 pourrait se terminer avec un déficit de précipitations. Pourtant, cela n’a pas empêché des épisodes perturbés et neigeux, comme observé récemment. Ces situations mettent en lumière la difficulté de relier directement des tendances mensuelles générales à des événements météorologiques spécifiques.

Un Noël enneigé en plaine demeure une exception. Le dernier événement marquant remonte à décembre 2010, où des régions comme l'Alsace et la Lorraine ont été recouvertes d’une épaisse couche de neige, avec jusqu'à 40 cm relevés par endroits. Cependant, ces épisodes deviennent de plus en plus rares. Depuis 1991, certaines villes comme Besançon n’ont enregistré que deux Noëls blancs, en 2001 et 2010.

Avec le réchauffement climatique, la probabilité de voir de la neige en plaine à Noël diminue progressivement. Les statistiques montrent qu’un Noël blanc n’a jamais été la norme en France, mais les perspectives d’en vivre un à nouveau s’amenuisent encore.