Crise Mali-Côte d’Ivoire : "On peut craindre le pire"

Il leur est reproché une "tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat". C’est évidemment ce qui est retenu contre ces 49 militaires. Pourtant, Plusieurs autorités ivoiriennes rassuraient les parents de ces soldats comptant sur les négociations en cours. 
Il convient de signaler que depuis leur arrestation, ils étaient gardés en détention à l’école de gendarmerie de Bamako. Les diplomates ivoiriens avaient confirmé cette information puisqu’ils avaient même pu les rencontrer et discuter avec eux. Ces autorités affirmaient d’ailleurs après leur visite qu’ils n’avaient pas subi de maltraitances. Seulement qu’ils n’avaient jamais reçu de visites.

S’il faut reconnaître le jusqu'au-boutisme de la junte malienne, il faut reconnaître aussi que les autorités Ivoiriennes semblent ne pas vouloir céder aux exigences de la junte. Le premier ministre Amadou Coulibaly disait d’ailleurs le 03 Août que ce bras de fer avec le Mali serait long. Au départ, le Mali exigeait une excuse publique, ce que ne comptait pas présenter la Côte-d’Ivoire. Elle voulait d’une négociation et d’un dialogue et attendait le retour du médiateur désigné pour "aviser". La Côte-d’Ivoire ne s’attendait du tout pas à une "Judiciarisation" de l’affaire.
On se demande aujourd'hui ce que fera la Côte-d’Ivoire les jours à venir pour récupérer ses soldats. La force sera-t-elle l’une des options ? Il faut tout craindre avec les soupçons sur la toile. Abidjan se voit trahie par la junte malienne qui pourtant se disait prête à poursuivre le dialogue pour trouver une solution à cette crise.