La police a ouvert une enquête sur l’attaque des locaux des deux journaux « L’As » et « 24 heures Chrono ». Le commissaire Modou Mbacké Diagne, chef de la Sûreté urbaine, à qui le dossier a été confié a démarré son enquête ce lundi. Après un transport de ses éléments sur les lieux pour constater les faits, il a auditionné les responsables de « L’As » qui ont confirmé leur plainte tout en se constituant partie civile.
La police rechercherait ainsi "les auteurs et les commanditaires" du saccage dimanche soir. Aux environs de 20h 30, des sièges des deux quotidien par une dizaine de nervis à bord d’un véhicule L200 appartenant à l’Administration ont envahi les locaux du quotidien 24 Heures. Les journalistes n’étaient pas sur les lieux parce que le journal a été bouclé très tôt. Seul un technicien chargé de la fabrication du journal était sur les lieux. Il a été aspergé de gaz neutralisant et roué de coups par ses agresseurs qui l’ont blessé à la bouche. Ayant fini avec lui, les nervis se sont mis à détruire les tables et chaises du journal. Mais, leur cible a été le matériel informatique journal : ordinateurs, télécopieurs, et imprimantes qui ont tous été détruits et les câbles arrachés.
Malgré ces dégâts importants, qui nécessiteront d’importants fonds pour la réfection voire le renouvellement du matériel informatique, le directeur de publication de « 24 heure Chrono », El Malick Seck, n’a pas porté plainte, considérant que ce serait vain. « On ne va pas porter plainte, parce qu’on ne croit pas en eux. C’est des gens manipulés, c’est des gens corrompus. On ne va pas se plaindre devant la Justice, parce que nous ne croyons pas en eux depuis longtemps. On ne va pas perdre du temps par rapport à ça, parce qu’ils sont tous coupables », a soutenu M. Seck.
Toutefois, M. Seck désigne nommément Farba Senghor, ministre des Transports aériens, comme le commanditaire de ces agressions, suite aux articles faisant état de ses relations avec sa première épouse. « Nous accusons directement le ministre Farba Senghor, parce qu’il a eu à dire dans les médias à travers un communiqué qu’il a signé et daté avec son empreinte de ministre, qu’il va exercer des violences physiques sur nos confrères de L’AS, de Pic, d’un autre journal et de nous. Dans un pays normal, quelqu’un n’ose pas produire un communiqué de la sorte et ne pas être inquiété. Pourquoi les institutions de la République, qui sont en train de foutre carrément le camp, n’ont absolument rien fait ? Ce sont elles qui encouragent Farba Senghor, qui lui donnent d’énormes moyens matériels pour lui dire il faut aller tuer des journalistes », a-t-il encore dit.
Très déterminé, M. Seck a ajouté que son journal va continuer à « dénoncer tous les actes illicites qu’ils (les tenants du pouvoir) sont en train de commettre, tous les actes de détournement de deniers publics. Tous ces actes qu’ils posent contre les institutions de la République, nous allons continuer à les dénoncer. C’est notre seule réponse. Et, nous ne reculerons devant rien ».
De même, aux alentours de 20 heures, ces mêmes nervis ont attaqué le journal L’AS, blessant le monteur dudit canard. Les locaux de L’AS, sis à Sacré-Cœur, ont été saccagés, des ordinateurs détruits par les nervis. Lamine Fall, vigile dudit journal, surpris par la violence de l’agression, revient sur le film de l’événement. Il raconte qu’une dizaine de personnes s’en sont prises à eux et ont tout saccagé.
« Armés de bombes à gaz, ils étaient à bord d’un véhicule 4X4 immatriculé AD et m’ont trouvé devant la porte en train de prier. Par la suite, 4 personnes m’ont immobilisé devant la porte. Ils m’ont dit qu’ils étaient prêts à me tuer, si je ripostais », poursuit-il, un peu perdu.
Cheikh Oumar Ndao, rédacteur en chef du quotidien L’AS déplore cette agression et annonce qu’ils ont saisi leurs avocats sur la question. Il exprime son « indignation, (sa) désagréable surprise ». « Je m’attendais à vivre dans un Sénégal de démocratie, dans un Sénégal où la paix va régner, où la concorde des cœurs va être le maître mot, mais pas du banditisme de ce genre », a-t-il encore soutenu.
Selon lui, « le commanditaire est connu. Il suffit de lire les éditions de jeudi dernier, pour voir un ministre de la République se permettre de dire qu’il allait détruire tous les journaux qui ont parlé de lui. L’acte d’aujourd’hui est un acte prémédité, le juge est mis devant ses responsabilités », conclut-il.
Source: Yahoo News
La police rechercherait ainsi "les auteurs et les commanditaires" du saccage dimanche soir. Aux environs de 20h 30, des sièges des deux quotidien par une dizaine de nervis à bord d’un véhicule L200 appartenant à l’Administration ont envahi les locaux du quotidien 24 Heures. Les journalistes n’étaient pas sur les lieux parce que le journal a été bouclé très tôt. Seul un technicien chargé de la fabrication du journal était sur les lieux. Il a été aspergé de gaz neutralisant et roué de coups par ses agresseurs qui l’ont blessé à la bouche. Ayant fini avec lui, les nervis se sont mis à détruire les tables et chaises du journal. Mais, leur cible a été le matériel informatique journal : ordinateurs, télécopieurs, et imprimantes qui ont tous été détruits et les câbles arrachés.
Malgré ces dégâts importants, qui nécessiteront d’importants fonds pour la réfection voire le renouvellement du matériel informatique, le directeur de publication de « 24 heure Chrono », El Malick Seck, n’a pas porté plainte, considérant que ce serait vain. « On ne va pas porter plainte, parce qu’on ne croit pas en eux. C’est des gens manipulés, c’est des gens corrompus. On ne va pas se plaindre devant la Justice, parce que nous ne croyons pas en eux depuis longtemps. On ne va pas perdre du temps par rapport à ça, parce qu’ils sont tous coupables », a soutenu M. Seck.
Toutefois, M. Seck désigne nommément Farba Senghor, ministre des Transports aériens, comme le commanditaire de ces agressions, suite aux articles faisant état de ses relations avec sa première épouse. « Nous accusons directement le ministre Farba Senghor, parce qu’il a eu à dire dans les médias à travers un communiqué qu’il a signé et daté avec son empreinte de ministre, qu’il va exercer des violences physiques sur nos confrères de L’AS, de Pic, d’un autre journal et de nous. Dans un pays normal, quelqu’un n’ose pas produire un communiqué de la sorte et ne pas être inquiété. Pourquoi les institutions de la République, qui sont en train de foutre carrément le camp, n’ont absolument rien fait ? Ce sont elles qui encouragent Farba Senghor, qui lui donnent d’énormes moyens matériels pour lui dire il faut aller tuer des journalistes », a-t-il encore dit.
Très déterminé, M. Seck a ajouté que son journal va continuer à « dénoncer tous les actes illicites qu’ils (les tenants du pouvoir) sont en train de commettre, tous les actes de détournement de deniers publics. Tous ces actes qu’ils posent contre les institutions de la République, nous allons continuer à les dénoncer. C’est notre seule réponse. Et, nous ne reculerons devant rien ».
De même, aux alentours de 20 heures, ces mêmes nervis ont attaqué le journal L’AS, blessant le monteur dudit canard. Les locaux de L’AS, sis à Sacré-Cœur, ont été saccagés, des ordinateurs détruits par les nervis. Lamine Fall, vigile dudit journal, surpris par la violence de l’agression, revient sur le film de l’événement. Il raconte qu’une dizaine de personnes s’en sont prises à eux et ont tout saccagé.
« Armés de bombes à gaz, ils étaient à bord d’un véhicule 4X4 immatriculé AD et m’ont trouvé devant la porte en train de prier. Par la suite, 4 personnes m’ont immobilisé devant la porte. Ils m’ont dit qu’ils étaient prêts à me tuer, si je ripostais », poursuit-il, un peu perdu.
Cheikh Oumar Ndao, rédacteur en chef du quotidien L’AS déplore cette agression et annonce qu’ils ont saisi leurs avocats sur la question. Il exprime son « indignation, (sa) désagréable surprise ». « Je m’attendais à vivre dans un Sénégal de démocratie, dans un Sénégal où la paix va régner, où la concorde des cœurs va être le maître mot, mais pas du banditisme de ce genre », a-t-il encore soutenu.
Selon lui, « le commanditaire est connu. Il suffit de lire les éditions de jeudi dernier, pour voir un ministre de la République se permettre de dire qu’il allait détruire tous les journaux qui ont parlé de lui. L’acte d’aujourd’hui est un acte prémédité, le juge est mis devant ses responsabilités », conclut-il.
Source: Yahoo News