Nicolas Sarkozy a annoncé mardi un "plan de création de places" pour personnes handicapées prévoyant la construction de "50.000 places nouvelles" en cinq ans, en ouvrant la Conférence nationale du handicap à Paris.
"Actuellement, il y a 15.000 enfants et 12.000 adultes sur des listes d'attente", a déclaré le président de la République, relevant que "des familles sont obligées d'aller (trouver des places d'accueil) en Belgique". "C'est un scandale", a-t-il dit. Le gouvernement va mener "un plan de création de places. En cinq ans, on va construire 50.000 places nouvelles", a-t-il poursuivi.
"Ces 50.000 places sont un effort indispensable pour ne plus laisser les parents dans la crainte de mourir", sans savoir ce que deviendront leurs enfants handicapés, a estimé Nicolas Sarkozy.
Ce plan devra également s'adresser aux adultes les plus lourdement handicapés. "Je tiens particulièrement à ce qu'un grand nombre de places d'accueil (soient consacrées) aux pathologies lourdes", a-t-il souligné.
Le président de la République a également annoncé mardi une réforme de l'Allocation adulte handicapé (AAH), "attribuée parfois de manière arbitraire" et "inadaptée" à ceux qui peuvent travailler. L'AAH doit devenir, a indiqué le président de la République, "un tremplin pour les personnes handicapées qui peuvent travailler".
"Je souhaite, a-t-il dit, que toute demande de perception de l'AAH soit l'occasion pour la personne concernée de bénéficier d'un examen non plus seulement de ses incapacités, mais aussi de ses capacités, et donc de son employabilité".
La personne reconnue capable de travailler "bénéficiera automatiquement de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé" et aura ainsi accès aux "aides nécessaires à son insertion professionnelle".
La loi Handicap du 11 février 2005 avait fixé des règles ambitieuses en matière d'accessibilité, scolarisation ou emploi, Si les associations reconnaissent pour la plupart l'importance de cette loi, qui a notamment créé une "prestation de compensation du handicap" permettant de financer les aides à l'autonomie, les associations regrettent la lenteur dans l'application des textes.
Un sondage réalisé fin mai par l'Ifop auprès de 400 adhérents de l'APF (association des paralysés de France) montre que les trois-quarts d'entre eux estiment n'avoir perçu aucun changement dans leur vie quotidienne, sauf dans l'accessibilité des lieux publics et des transports.
Une majorité a même ressenti une dégradation dans le domaine des ressources et du pouvoir d'achat.
Fait rarissime, plusieurs milliers de personnes handicapées sont descendues dans la rue à Paris le 29 mars pour exiger "un revenu d'existence décent", au moins égal au Smic, pour les "centaines de milliers" de personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler et vivent au-dessous du seuil de pauvreté (817 euros par mois pour une personne seule).
Pour ceux qui peuvent travailler, l'emploi reste encore difficilement accessible. "Aujourd'hui, 23.000 entreprises ne recrutent aucun travailleur handicapé", a regretté la secrétaire d'Etat à la solidarité Valérie Létard récemment à l'assemblée, affirmant que des "annonces fortes" seraient faites mardi "en direction des administrations et des entreprises", autour d'un "pacte national pour l'emploi des handicapés".
La scolarisation des enfants handicapés est un autre point fort de la mobilisation des associations.
La loi de février 2005 fait obligation aux établissements scolaires d'accueillir les enfants handicapés que leurs parents souhaitent voir intégrés en milieu ordinaire. Ce droit, que Nicolas Sarkozy affirme "opposable", est mal appliqué, disent les parents, faute d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) et d'enseignants "référents" en nombre suffisant et bien formés.
A la rentrée 2007, 32.000 enfants étaient accompagnés, quelques heures par semaine ou à temps complet, par un AVS et 22.700 l'étaient dans le cadre d'un établissement spécialisé, selon le ministère. 160.000 enfants handicapés sont inscrits dans l'école de leur quartier (20% de plus qu'en 2005).
La loi a aussi fixé un objectif ambitieux en matière d'accessibilité des établissements accueillant du public, avec obligation de rendre leurs locaux conforme en 2015. Mais l'APF, dont les adhérents sont très mobilisés sur ce point, déplore "la nonchalance quasi-générale" des établissements concernés "depuis trois ans".
Source: news.yahoo.com
"Actuellement, il y a 15.000 enfants et 12.000 adultes sur des listes d'attente", a déclaré le président de la République, relevant que "des familles sont obligées d'aller (trouver des places d'accueil) en Belgique". "C'est un scandale", a-t-il dit. Le gouvernement va mener "un plan de création de places. En cinq ans, on va construire 50.000 places nouvelles", a-t-il poursuivi.
"Ces 50.000 places sont un effort indispensable pour ne plus laisser les parents dans la crainte de mourir", sans savoir ce que deviendront leurs enfants handicapés, a estimé Nicolas Sarkozy.
Ce plan devra également s'adresser aux adultes les plus lourdement handicapés. "Je tiens particulièrement à ce qu'un grand nombre de places d'accueil (soient consacrées) aux pathologies lourdes", a-t-il souligné.
Le président de la République a également annoncé mardi une réforme de l'Allocation adulte handicapé (AAH), "attribuée parfois de manière arbitraire" et "inadaptée" à ceux qui peuvent travailler. L'AAH doit devenir, a indiqué le président de la République, "un tremplin pour les personnes handicapées qui peuvent travailler".
"Je souhaite, a-t-il dit, que toute demande de perception de l'AAH soit l'occasion pour la personne concernée de bénéficier d'un examen non plus seulement de ses incapacités, mais aussi de ses capacités, et donc de son employabilité".
La personne reconnue capable de travailler "bénéficiera automatiquement de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé" et aura ainsi accès aux "aides nécessaires à son insertion professionnelle".
La loi Handicap du 11 février 2005 avait fixé des règles ambitieuses en matière d'accessibilité, scolarisation ou emploi, Si les associations reconnaissent pour la plupart l'importance de cette loi, qui a notamment créé une "prestation de compensation du handicap" permettant de financer les aides à l'autonomie, les associations regrettent la lenteur dans l'application des textes.
Un sondage réalisé fin mai par l'Ifop auprès de 400 adhérents de l'APF (association des paralysés de France) montre que les trois-quarts d'entre eux estiment n'avoir perçu aucun changement dans leur vie quotidienne, sauf dans l'accessibilité des lieux publics et des transports.
Une majorité a même ressenti une dégradation dans le domaine des ressources et du pouvoir d'achat.
Fait rarissime, plusieurs milliers de personnes handicapées sont descendues dans la rue à Paris le 29 mars pour exiger "un revenu d'existence décent", au moins égal au Smic, pour les "centaines de milliers" de personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler et vivent au-dessous du seuil de pauvreté (817 euros par mois pour une personne seule).
Pour ceux qui peuvent travailler, l'emploi reste encore difficilement accessible. "Aujourd'hui, 23.000 entreprises ne recrutent aucun travailleur handicapé", a regretté la secrétaire d'Etat à la solidarité Valérie Létard récemment à l'assemblée, affirmant que des "annonces fortes" seraient faites mardi "en direction des administrations et des entreprises", autour d'un "pacte national pour l'emploi des handicapés".
La scolarisation des enfants handicapés est un autre point fort de la mobilisation des associations.
La loi de février 2005 fait obligation aux établissements scolaires d'accueillir les enfants handicapés que leurs parents souhaitent voir intégrés en milieu ordinaire. Ce droit, que Nicolas Sarkozy affirme "opposable", est mal appliqué, disent les parents, faute d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) et d'enseignants "référents" en nombre suffisant et bien formés.
A la rentrée 2007, 32.000 enfants étaient accompagnés, quelques heures par semaine ou à temps complet, par un AVS et 22.700 l'étaient dans le cadre d'un établissement spécialisé, selon le ministère. 160.000 enfants handicapés sont inscrits dans l'école de leur quartier (20% de plus qu'en 2005).
La loi a aussi fixé un objectif ambitieux en matière d'accessibilité des établissements accueillant du public, avec obligation de rendre leurs locaux conforme en 2015. Mais l'APF, dont les adhérents sont très mobilisés sur ce point, déplore "la nonchalance quasi-générale" des établissements concernés "depuis trois ans".
Source: news.yahoo.com
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