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Inde - Népal - Pakistan - Bangladesh - Sri Lanka

Mardi 6 Août 2024

La Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a démissionné et quitté le pays, suite à d'importantes manifestations dans le pays.

Le Parti Communiste du Bangladesh et le Parti des Travailleurs soutiennent les manifestations.

Article et traduction Nico Maury


Sur la situation au Bangladesh
La Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a démissionné et quitté le pays, a annoncé le chef de l'armée, le général Waker-Uz-Zaman, lors d'un discours à la nation dans l'après-midi du lundi 5 août.

Le chef de l'armée a également affirmé avoir pris l'entière responsabilité du gouvernement, promettant qu'un gouvernement intérimaire serait formé prochainement après consultation de tous les partis d'opposition. Il a par ailleurs appelé à l'arrêt des manifestations dans l'espoir que les violences cessent.

Malgré l'annonce du départ de Hasina du pays, les manifestations se sont poursuivies toute la journée au Bangladesh. Selon certaines informations, l'ancienne résidence officielle de Hasina a été prise d'assaut et l'aéroport international de Dhaka a été fermé dans l'après-midi.

Que se passe-t-il au Bangladesh depuis juillet ?

Les manifestations dans le pays durent depuis plus d'un mois. Les premières manifestations étaient organisées par les étudiants pour obtenir une réforme du système de quotas pour le recrutement des fonctionnaires. Elles étaient en grande partie pacifiques. Les manifestations ont dégénéré en violences après avoir été attaquées par des membres du parti au pouvoir, la Ligue Awami (centre-gauche) au cours de la troisième semaine de juillet.

Le Parti communiste du Bangladesh, et l'Alliance démocratique de gauche, ont apporté leur soutien aux revendications des étudiants.

Face à l'intensification des manifestations, le gouvernement a ordonné la fermeture de toutes les universités, imposé un couvre-feu et un blocus des communications. Un ordre de tir à vue a également été donné à l'armée déployée pour contrôler la violence. Cette répression a fait plus de 200 morts lors d’affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants au cours de la semaine suivante en juillet.

Le Parti des travailleurs du Bangladesh (WPB, membre de la coalition gouvernementale) a publié une déclaration condamnant le meurtre d'un grand nombre de manifestants. Le WPB demande l'arrêt de la répression et des attaques contre les dirigeants syndicaux et politiques.

Le Parti communiste du Bangladesh (CPB) a également organisé des manifestations contre la violence. Le CPB a qualifié de juste la demande de réformes et a condamné Hasina pour avoir comparé le mouvement aux « terroristes ». Il a exigé que l’État prenne au sérieux les revendications des étudiants pour éviter une aggravation de la situation.

Le CPB a également organisé une manifestation mercredi contre les violences contre les étudiants à Dhaka. Plusieurs groupes, dont Amnesty International, ont confirmé que des membres du parti au pouvoir étaient impliqués dans les attaques contre les étudiants.

Le 21 juillet, la Cour suprême du pays a supprimé la plupart des quotas, répondant ainsi à la principale revendication des manifestants. Pourtant, les manifestations se sont poursuivies pour obtenir justice contre les auteurs des violences et contre le gouvernement lui-même.

Les militants de la Ligue Awami ont attaqué le siège du Parti communiste le 25 juillet, les bureaux du CPB ont été vandalisés et incendiés.

Le gouvernement est renversé

La deuxième vague de manifestations a éclaté le dimanche 3 août, avec des centaines de milliers de personnes rassemblées dans différentes grandes villes du pays pour demander la démission de Hasina. Chittagong, l'un des principaux centres de protestation contre la réforme des quotas, a vu des centaines de milliers de personnes envahir les rues, agitant des drapeaux nationaux et scandant des slogans contre Hasina. Plus de 100 personnes, dont plus d'une douzaine de membres des forces de sécurité, ont été tuées lors des manifestations.

Le Parti communiste du Bangladesh exigeait que la justice soit rendue pour le meurtre d'étudiants. De plus, le CPB attendait la démission du gouvernement. Dans le même temps, en solidarité avec le mouvement étudiant, diverses organisations de masse ont rejoint les manifestations.

Le gouvernement a accusé le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP, droite) d'avoir collaboré avec le Jamaat-e-Islami, un groupe islamiste interdit, pour provoquer des violences, et pour renverser le gouvernement. Certains voient derrières ce renversement militaire, l'action des États-Unis.

Qu'est-ce que la réforme des quotas ?

Les quotas dans les emplois gouvernementaux ont été institués pour la première fois par le père de Hasina, Sheikh Mujibur Rahman, une fois le Bangladesh devenu indépendant du Pakistan. Ces quotas visaient à reconnaître les sacrifices consentis par le peuple et surtout par la Ligue Awami.

En raison de la hausse du chômage chez les jeunes et de la crise économique, ces quotas sont devenus de plus en plus impopulaires. Après une manifestation étudiante en 2018, le gouvernement Hasina a publié une circulaire supprimant le système de quotas pour le recrutement aux emplois de première et de deuxième classe. Cependant, en juin de cette année, une ordonnance de la Haute Cour a annulé la circulaire de 2018, rendant ainsi les quotas à nouveau effectifs.

Ce verdict a été à l'origine de la dernière série de manifestations étudiantes à grande échelle qui ont dégénéré en violences la semaine dernière. Dimanche, la Cour suprême a déclaré illégal le jugement de la Haute Cour.

Les sections progressistes du pays, dont le Parti des travailleurs du Bangladesh (WPB) et le Parti communiste du Bangladesh (CPB), avaient exigé une réforme des quotas. Ces partis voulaient instaurer des quotas « progressistes » pour les femmes et les minorités, cela accompagné d'un processus de réformes sociales.

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Nicolas Maury
[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

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