Une nouvelle étape du changement s'ouvre avec les élections législatives des 10 et 17 juin. Premier temps fort de la campagne du Front de Gauche : la Fête de la Mérindole. Cette fête de la section du PCF à Port-de-Bouc s'est changée en rassemblement de circonscription avec la présence de militants associatifs, politiques et syndicaux, des comités de soutien aux candidats, Gaby Charroux et Patricia Fernandez-Pédinielli, des assemblées citoyennes, des sympathisants ou des citoyens. Tous sont venus profiter d'un moment politique et convivial. La Fête de la Mérindole, c'est aussi un rendez-vous familial avec son banquet fraternel, sa buvette, ses concours de boules, ses animations et jeux pour enfants, le tout à l'ombre des pins et face à la mer.

Réussir à Gauche

Mais pour l'heure, il s'agissait de poursuivre la dynamique du Front de Gauche et de transformer l'essai de la présidentielle, c'est-à-dire de traduire dans les urnes, par l'élection des candidats du Front de Gauche, les luttes et les attentes populaires pour donner de la force au désir d'un vrai changement progressiste.

Chacun a pu exprimer ses attentes et ses propositions lors du débat sur le thème : « luttes sociales et prolongements politiques ». Pour un agent hospitalier de Martigues, la solidarité des travailleurs et leur détermination sont les clés de la victoire populaire. « Une prise en charge de la santé à 100% par la Sécurité sociale, un hôpital pour 30.000 habitants, c'est possible, c'est notre droit ! Il faut exiger un moratoire de la loi Bachelot qui gère la santé comme une marchandise. Maintenant qu'on a chassé Sarkozy, continuons la campagne du Front de Gauche et les lendemains chanteront. »

Pour le Secrétaire départemental du PCF, Pierre Dharréville, pas question de faire de pause. « Il y a des dossiers sur lesquels on peut agir sans attendre les législatives. Dans ma lettre au Premier Mnistre, j'en ai énuméré quelques uns comme Fralib, les Centres de santé mutualistes, Lyondell-Basell, Arkéma, la SNCM, la centrale de Gardanne, et d'autres encore. Il ne suffit pas d'avoir élu un nouveau Président de la République : il faut une victoire populaire avec une majorité combattive à l'Assemblée Nationale. Il faut donc continuer à faire de la politique pour éviter de nouvelles désillusions. »

Michel Vaxès a proposé que « chacun devienne un animateur de débat citoyen pour répondre au fatalisme et faire mesurer que le monde peut aller dans la direction de lHumanité. On peut réussir le changement. Sans les 4 millions de voix du Front de Gauche, on n'aurait pas un Président de Gauche et la situation ouverte d'aujourd'hui. Avec des Députés du Front de Gauche, on se fera mieux entendre en obtenant de meilleures conditions jusqu'à la transformation sociale que nous souhaitons. »

Ateliers citoyens

Le débat s'est achevé par la proposition de mettre en place des ateliers législatifs, espaces permanents de débats et d'intervention citoyenne au service de a souveraineté populaire. Le premier s'est réuni mercredi dernier sur le thème de la santé au travail. Autour de la table, René Giorgetti, Gaby Charroux et Patricia Fernandez-Pédinielli, les syndicats et élus des CHSCT des ZIP de Fos et Lavéra, un représentant des salariés de la sous-traitance, des médecins et l'APCME(*). Tous ont exprimé l'exigence de garantir la santé des salariés au travail, un objectif qui demande de rendre publique la cartographie des risques, de conforter les moyens de contrôle par les salariés, une véritable indépendance des administrations, de contraindre les employeurs à satisfaire à leur obligation et l'État à assurer sa mission de sécurité, et revoir la représentation des salariés au sein de l'administration de la Sécurité sociale, aujourd'hui accaparée par le Medef.

« Dans les États libéraux, il y a en effet une collusion entre l'État et les grands Groupes. Il existe des groupements indépendants avec médecins, avocats, syndicats pour faire ce que les structures devraient faire et ne peuvent pas faute de réelle indépendance », soulignait Marc Andéol. Il poursuivait : « L'objectif est élevé mais réalisable, y compris dans le contexte économique actuel. » Et de citer des documents comme le cadastre des risques éliminables rédigé par l'APCME, le rapport de Pierre-Louis Bras et les interventions de Michel Vaxès.

Gaby Charroux a proposé de travailler à un texte de loi réunissant tous les éléments qui permettront aux salariés d'exercer leur droit d'investigation. Le prochain atelier aura lieu mardi 5 juin à 18h30 à la salle Gagarine sur le thème de la culture. En attendant, ce soir à 18h, les deux candidats aux législatives organisent un grand meeting, ouvert à tous, à la salle Gagarine de Port-de-Bouc. Car ce qui prime dans cette future élection, c'est bien « l'humain d'abord » !

Lou Marti (La Marseillaise, le 31 mai 2012)

(*) APCME : Association médicale pour la Prise en Charge des Maladies Éliminables.