Organisé mardi soir à la salle Hertsoen de Fos-sur-Mer, le meeting de Gaby Charroux et de Patricia Fernandez-Pédinielli, sa suppléante, constituait une étape importante de la campagne des candidats du Front de Gauche aux législatives dans la 13ème circonscription. Des élus FG avaient fait le déplacement en signe de soutien, à l'instar de Pierre Dharréville, Secrétaire de la Fédération du PCF 13, de Jean-Marc Charrier, Maire de Port-Saint-Louis et Conseiller Général, et d'Evelyne Santoru, Conseillère Générale.

Avant de laisser le candidat s'exprimer, Michel Vaxès, Député sortant de la circonscription depuis 1997 (PCF), a indiqué pourquoi le Front de Gauche doit obtenir un maximum de Députés à l'assemblée nationale, dans le but de faire avancer les propositions du programme « L'Humain d'abord » défendues par Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle. « 46 entreprises sont menacées de disparition, ce qui représente 46.000 emplois. Il faut créer les rapports de force à l'Assemblée Nationale pour empêcher les délocalisations sous la pression des actionnaires » a déclaré Michel Vaxès. Habitué depuis longtemps aux luttes politiques aux côtés des deux candidats, il a fait valoir leur détermination à défendre l'intérêt général des population dans leur commune et leur territoire respectif.

Répondre aux aspiration du peuple

Après un hommage que lui a rendu sa suppléante et une foule de citoyens sur un écran géant, Gaby Charroux s'est avancé à la tribune et a trouvé les mots justes en répondant aux aspirations des gens d'aujourd'hui. Il a d'abord salué la date anniversaire du 29 mal. « J'ai le plaisir d'être dans une ville où il y a 7 ans, le Non au Traité de Constitution Européenne fut majoritaire avec 75% des voix alors que le Maire actuel de Fos avait appelé à voter oui ».

Il s'est appuyé ensuite sur ce « non symbolique » en faisant valoir son refus « de la dérive autoritaire de l'Europe que portent les tenants de l'orthodoxie libérale », synonyme de casse des Services publics, en particulier dans les écoles, les hôpitaux et la Police nationale…

Préoccupé par l'avenir de l'industrie, mise à mai dans la région du Golfe de Fos et à l'Ouest de l'étang de Berre, il a proposé « la création d'un Pôle public financier qui accompagnera les entreprises sur des critères d'utilité sociale et environnementale, l'investissement et la production ainsi qu'une Maison de l'industrie au service des travailleurs et du développement industriel ».

De plus, qui d'autres que lui dans la circonscription propose de « porter le SMIC à 1.700 euros, la retraite à 60 ans pour tous avec 37 ans et demi de cotisation, un grand service public de l'eau et de l'énergie, l'abrogation totale de la loi HPST, le référendum sur le nucléaire, le retour de l'Aide à la Pierre pour le logement et la construction de 200.000 logements par an ».

Pour toutes ces raisons, « sans climat de tension, dé division ou de racisme », il s'est positionné et a été applaudi à Fos-sur-Mer comme le candidat de la circonscription qui incarne le mieux les valeurs humanistes du Front de Gauche. Les habitants du territoire apprécieront.

Michel Ban (La Marseillaise, le 31 mai 2012)

L'exemple emblématique de l'eau

Gaby Charroux s'est appuyé sur l'exemple emblématique de l'eau pour montrer que son engagement et son attachement à l'intérêt général, au bénéfice de toutes les populations de la Ville de Martigues et du territoire de la Communauté d'agglomération du Pays de Martigues, n'était pas qu'un slogan vide de sens et de contenu. « Pourquoi autant de différence entre le prix au mètre cube de l'eau du robinet entre Fos et Martigues, entre Martigues et Hazebrouck dans le nord, entre Fos et Port-Saint-du-Rhône. L'eau n'est-elle pas, dans notre quotidien, un élément indispensable à notre survie ? Pourquoi y aurait-îl autant d'écart de prix et de qualité entre un territoire et un autre ». En prenant à témoins les personnes dans la salle, dont certains habitent Fos-sur-mer, sa réponse était claire. « Tout simplement parce que côté, dans le Pays de Martigues, nous avons fait le choix de la gestion publique et d'un autre, ici à Ouest Provence, il est fait le choix de la délégation au privé ». Et ce dernier d'ajouter . « L'eau est un bien public. Si l'intérêt général est que cette ressource vitale pèse dans les dépenses, partout à la même hauteur et disons le, la plus minimale possible, il n'y a qu'une solution: un Service Public de l'eau, partout ». Comme il l'a fait à maintes reprises durant son intervention concernant la nécessité de développer les Services Publics, il a rappelé que « la nature même de l'eau, un bien commun de l'humanité, exige qu'elle ne soit pas entre les mains des acteurs privés ». Mais force est de constater avec le candidat du Front de Gauche aux élections législatives de la 13ème circonscription que « cela reste seulement un choix politique local ».