Juillet dernier était voté, malgré la vive contestation du milieu étudiant, la loi Fioraso.

La ministre de l’enseignement supérieur a fait approuver un texte en véritable continuité avec la LRU. Les conséquences de cette nouvelle menace sur l’enseignement public ne se font pas attendre. A l’Université Montpellier 3, le Conseil d’Administration prend les mesures suivantes pour la rentrée 2014 :

- fermeture de l’antenne de Béziers, même si à ce jour la ministre affirme, sans preuve, qu’elle restera ouverte
- fermeture de masters où les effectifs sont jugés insuffisants
- gel partiel ou total des recrutements d’enseignants et de personnels administratifs ce qui concerne au total 75 postes
- mise en place de quotas par tirage au sort dans certaines filières pour les inscriptions en première année.

Toutes ces mesures ont provoqué la colère des étudiants. Non pas contre une présidence qui gèrerait mal son université - alors qu’elle appelle à l’aide depuis plusieurs années - mais contre le gouvernement actuel. En effet, celui-ci a fait le choix de se désengager progressivement de la responsabilité que lui incombe l’éducation supérieure accessible et ouverte à tous, en forçant les universités à être autonome sans les moyens nécessaires.

L’Union des Etudiants Communistes de Montpellier est consciente que l’UM3 est loin d’être un cas isolé. La présidence de l’Université Montpellier 1, discrètement certes, a déjà mis en place ce genre de pratiques. Notons que ces phénomènes se reproduisent sur le plan national. Toutefois, loin de se résigner, il faut au contraire soutenir la mobilisation naissante mais déjà très active. Nous nous devons également de dénoncer les mascarades du syndicat UNI, proches de l’UMP et de l’extrême droite, se faisant passer pour les défenseurs des droits des étudiants. Ses militants ont voulu empêcher la tenue de la première assemblée générale du 26 septembre, donc la libre information du public qu’il prétend défendre.

Nous demandons donc le retrait de la loi Fioraso et le réinvestissement financier de l’Etat dans l’enseignement supérieur, afin que celui-ci permette à chaque jeune de s'émanciper intellectuellement et d'obtenir une formation qualifiante lui permettant de s'insérer durablement sur le marché du travail. De plus, l’amélioration de conditions de vie étudiante doit être un réel axe de bataille du gouvernement et non pas un renoncement de plus, avec notamment une réforme ambitieuse du système de bourses.

L’Union des Etudiants Communistes de Montpellier apporte son soutien à tous les mouvements étudiants en France ainsi qu’à la contestation des étudiants de l’UM3 montpelliérains et biterrois. Nous appelons à participer au rassemblement devant le rectorat de l’Académie de Montpellier le jeudi 3 octobre au départ de Paul Valéry, une assemblée générale le précédera à 12h30.