Le Parti communiste allemand (DKP), environ un mois avant la date limite du 18 mars, a réussi à recueillir plus de 5000 signatures officiellement certifiées pour pouvoir se présenter. Toutes les formations politiques, non représentées au Bundestag, doivent déposer 4000 signatures nécessaires pour se présenter à une élection nationale.

La validation doit maintenant être confirmée par le directeur du scrutin fédéral.

"La candidature du DKP est une bonne nouvelle !", déclare Patrik Köbele, président du DKP. "C'est une bonne nouvelle pour tous ceux qui veulent voter pour un parti qui place systématiquement la question de la paix au centre des débats, qui est clairement contre l'OTAN, contre l'économie de guerre, contre la course aux armements et qui appelle à la paix avec la Russie et la Chine. Tant mieux pour tous ceux qui ne veulent plus qu’on leur demande de payer pour une guerre par procuration en Ukraine ou pour la « nécessité d’État ». Tant mieux pour tous ceux qui n’osent plus exprimer leur opinion, car les médias leur font croire qu’ils sont seuls dans leurs convictions. »

Le DKP veut utiliser la campagne électorale pour défendre un programme axé sur la paix, contre l'inflation et des coupes sociales massives, et sur la résistance face à la répression croissante, face aux restrictions de la liberté d’expression et au démantèlement des droits démocratiques.

L'Assemblée fédérale du DKP de novembre 2023 a constitué une liste de 43 candidats conduite par le duo Patrik Köbele (Président du DKP) et Andrea Hornung, 27 ans, Présidente de la Jeunesse ouvrière socialiste allemande (SDAJ).

Parmi les premiers candidats, on retrouve :

- Manaf Saleh, opticien, 36 ans, jeune communiste d'origine palestinienne. Il sera 3ᵉ de la liste du DKP.

- Shabnam Shariatpanahi, enseignante, 43 ans, militante communiste à Duisburg, engagée contre la vie chère, le déclin social et le mal logement, elle sera 4ᵉ de la liste.

- Nikos Papadopoulos, syndicaliste à IG Metall, 28 ans. Le militant du SDAJ et du DKP occupera la 5ᵉ place de la liste.

Pas d'union derrière l'Alliance Sahra Wagenknecht (BSW)

Shabnam Shariatpanahi explique que cela n'aurait "aucun sens de renoncer à se présenter aux élections en faveur de cette formation". Elle explique que le parti Wagenknecht n’a pas d’orientation anticapitaliste ou socialiste et que la classe ouvrière n’est pas son groupe cible.

Pour elle, le BSW diffuse des illusions selon lesquelles il peut y avoir une vie meilleure dans un capitalisme « apprivoisé ». "Cela signifie également que les effets de la guerre et du capitalisme, à savoir la migration de pauvreté et la fuite, sont présentés comme un danger et une concurrence pour la classe ouvrière locale et les systèmes de sécurité sociale. C'est complètement faux. Le fait que les écoles soient en panne, que les classes soient trop pleines et qu’il n’y ait pas suffisamment de logements abordables n’a rien à voir avec les réfugiés, mais plutôt avec un système en panne, où tout est consacré aux armements et à la guerre".