Le Kerala est dans la mire du gouvernement central d'Inde. Une véritable campagne d'asphyxie budgétaire et de calomnie politique est menée par New Delhi pour tenter de réduire au silence l'état dirigé par les communistes.

L'Indian Congress, qui peine à incarner une opposition crédible aux nationalistes de Narendra Modi, participe à cette campagne de sape contre le gouvernement du Left Democratic Front.

Malgré les obstacles, le gouvernement de Pinarayi Vijayan continue d'avance sur son plan de Nouveau Kerala (Nava Keralam), un plan pour construire un Kerala féministe, inclusif, sans pauvreté, sans indigence, sans faim, et pour construire un Kerala prospère. Le gouvernement bénéficie toujours du soutien des masses, y compris dans les bastions de son opposition.

À la veille des élections législatives d'avril et mai 2024, pour élire les membres de la 18ᵉ législature de la Lok Sabha (chambre basse du parlement indien), les communistes ont montré qu'ils sont toujours à la tête du Kerala et toujours dans les cœurs des habitants.

Des élections locales partielles, qui se sont déroulées dans des panchayats (circonscriptions rurales) et des municipalités, a permis à la coalition du Left Democratic Front, dirigée par le Parti Communiste d'Inde (Marxiste), de faire de grands progrès électoraux. Le LDF double son nombre de sièges de cinq à dix.

Le LDF fait de grands progrès dans les élections partielles de la capitale Thiruvananthapuram, il conserve son siège et remporte deux circonscriptions tenues par le BJP. Le LDF gagne aussi la majorité dans le gram panchayat de Nedumbassery en gagnant un 10ᵉ siège.

Du côté de l'opposition, l'UDF (coalition de l'Indian Congress), qui disposait de 13 sièges, en conserve 10 à égalité avec le LDF. Le BJP, malgré le soutien de New Dehli passe de 4 à 3 sièges.

Le Secrétaire d'État du CPI(M), MV Govindan, estime que les résultats des élections partielles locales prouvent que peu importe les efforts des médias et de la droite, ils ne peuvent pas retourner le peuple contre le LDF.

"Il n’y a pas de sentiment antigouvernemental au Kerala. Mais les médias tentent de faire en sorte qu’il en soit ainsi et de retourner la population contre le LDF. Le LDF défend ces actions avec des faits et de la communication. Les gens se rendent également compte que l'État est confronté à des difficultés financières en raison des mesures de rétorsion du gouvernement central. C'est ce que les résultats des élections partielles ont montré".