La Turquie a lancé une intervention militaire en Syrie et dans le nord de l'Irak. La cible d'Ankara, des positions kurdes appartenant - selon la Turquie - au PKK.

En plus des opérations aériennes, la Turquie a lancé une nouvelle "opération terrestre" en Syrie, la cinquième dans ce pays qui souffre depuis trop longtemps de la guerre impérialiste qui ravage le pays. Notons que la Turquie maintient une armée d'occupation dans le nord du pays.

La Turquie, membre de l'OTAN, n'a pas été condamné par la fameuse communauté internationale (États-Unis, Union européenne, OTAN) pour son agression militaire contre deux pays. Au passage, les États-Unis et l'OTAN ont très vite oublié leurs anciens alliés Kurdes, et les démocrates occidentaux ont aussi lâchement abandonné ceux qui ont contribué à mettre à genoux Daesh. La Syrie et l'Irak ne sont pas l'Ukraine.

Dans un communiqué, le Parti communiste turc (TKP) condamne les opérations militaires du gouvernement turc dans les territoires d'autres pays, soulignant que celles-ci sont menées par Ankara "en collaboration avec l'impérialisme et conformément aux intérêts de la bourgeoisie qu'il représente".

Le TKP souligne que "la sécurité de notre peuple ne peut être sauvegardée en menant des opérations militaires sur le territoire des pays voisins, sous de feux prétextes de défense". Il ajoute que le gouvernement turc les années précédentes "a ouvert les frontières de notre pays aux gangs djihadistes, dans le but d'attaquer les pays voisins" et "a formé des armées à partir de gangs djihadistes dans les zones qu'il contrôle sur les territoires des pays voisins".

"La politique étrangère du gouvernement d'AKP est la même que sa politique intérieure", souligne le TKP, ajoutant que "l'opposition bourgeoise ne peut pas proposer d'alternatives en dehors du cadre établi par l'AKP".

Il note que la source du problème de la "sécurité de notre pays" est "l'ordre social dans lequel nous vivons. Ceux qui commettent des actes de violence aveugle, ceux qui ordonnent des opérations sur les territoires des pays voisins et ceux qui en tirent profit, ont un point de départ commun". Et il conclut : "Pour notre peuple, il n'y a qu'une issue : Résister au plus vite et mettre fin à cet ordre social sanglant !"